De notre envoyé spécial à Paris : KENEDID IBRAHIM HOUSSE N
Arrivé lundi dernier dans la capitale française, le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a pris part mardi à l’ouverture des travaux du forum de Paris sur la paix, aux côtés du président français, Emmanuel Macron, et de nombreux chefs d’Etats et de gouvernements, notamment la présidente de la commission européenne, Ursula Von der Leyen, le vice-président de la république populaire de Chine, Wang Qishan, et les présidents de la république démocratique du Congo, du Cameroun, du Mali, etc. Créé sous l’impulsion d’Emmanuel Macron en 2018, le forum de Paris sur la Paix a pour objectif de repenser la diplomatie à l’aune de la montée des nationalismes et des conflits.
Ce forum rassemble non seulement des dirigeants, mais aussi et surtout des représentants d’ONG, d’entreprises, d’organisations internationales et de la société civile. Le forum de Paris sur la paix a pour objectif de créer un espace de discussions entre différents acteurs internationaux afin de trouver des solutions aux problématiques contemporaines.
Inspiré du modèle de la COP21, le Forum de Paris sur la Paix est un lieu de partage d’expériences et de solutions novatrices réunissant tous les acteurs de la gouvernance : chefs d’État et de gouvernement, élus locaux et nationaux, organisations régionales et internationales, société civile au sens large (entreprises, associations, ONG, fondations, think tank, médias, représentants religieux, syndicats…). L’objectif est de faire avancer les projets de gouvernance en les faisant connaître, en les soumettant à des débats de formats variés et en favorisant la rencontre entre porteurs de projets et décideurs concernés. Le forum de Paris sur la paix est structuré autour de 6 thématiques : paix et sécurité, environnement, développement, nouvelles technologies, économie inclusive et culture et éducation. Selon les organisateurs, il s’agit à la fois d’un sommet, d’une conférence de haut niveau et d’un salon de propositions qui intègre des nouveaux acteurs non étatiques sans lesquels il est impossible d’affronter efficacement des questions telles que le réchauffement climatique, la gouvernance d’internet, l’intelligence artificielle ou le développement. Dans un discours prononcé à l’ouverture du forum, le président Macron a indiqué que ce forum de Paris permettra de bâtir quelque chose de durable et d’utile.
“Nous assistons à une crise sans précédent de notre système international et des inégalités nouvelles ont émergé. L’hégémonie ne marche pas dans ce monde, il faut une collaboration équilibrée”, a t-il martelé. De son côté, le vice-président chinois à affirmé que le protectionnisme et l’unilatéralisme n’ont pas leur place dans notre monde.
“Nous voulons garantir la paix mondiale avec le multilatéralisme”, a-t-il souligné. Le président de la RDC, Phelix Tshchekedi, a ensuite pris la parole en déclarant que la paix n’est pas seulement le silence des armes, nous devons avoir un agenda commun.
“L’Afrique est victime de terrorisme comme les organisations Boko Haran et Shebab. Je pense qu’il faut élaborer un programme de sensibilisation et de dialogue des communautés. L’Afrique doit cesser d être un problème pour le monde, mais un maillon pour la solution”, a-t-il soutenu.
La présidente de la commission européenne a, quant à elle, insisté sur les défis du monde qui sont énormes et qui doivent être transformés en opportunités. La lutte contre les déséquilibres géographiques, les guerres et les conflits seront au centre des débats du forum de Paris sur la paix et la sécurité. Rappelons que dans la soirée de lundi, le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a été convié à un dîner à l’Elysée avec ses homologues participants au forum de Paris sur la paix. Il participera aussi à un panel sur le multilatéralisme en compagnie du président de l’assemblée générale des Nations Unies.