Le Président de la Commission Nationale de la Communication, M. Ali Mohamed Dimbio a participé à la conférence internationale des Présidents de RIARC, le réseau des instances africaines des régulateurs de la communication qui s’est tenue à Fès, au Maroc. La conférence qui regroupait donc tous les Présidents des autorités des régulations de la communication de l’Afrique avait pour thème cette année : « une régulation éthique et inclusive de l’espace numérique ». Durant les deux jours de la conférence, les régulateurs des médias africains ont pour la première fois dialogué avec les représentants des Plateformes numériques globales. Beaucoup de thématiques ayant trait à l’espace numérique ont été abordés par les participants.
« On ne peut pas conduire un TGV avec un tableau de bord d’un train à vapeur. Il faut renouveler nos cadres législatifs pour être à la hauteur des défis de l’espace numérique ».
Notamment, les enjeux de la régulation des medias sociaux sur le continent, la modération des contenus en ligne ou encore les politique d’autorégulation. Les autorités de régulation ont profité de cette occasion pour échanger leur expérience sur la communication à l’ère du numérique. Avec le constat que l’espace numérique bouscule et rend obsolète les réglementations classiques. Les participants ont également fait le constat que les autorités de régulation des médias, crées pour la plupart pour accompagner la démocratisation sur le continent ne disposent pas d’un cadre légal approprié pour réglementer l’espace numérique en général et les réseaux sociaux en particulier. D’où l’urgence de dialoguer avec les grandes plateformes comme facebook ou tiktok pour que l’espace numérique ne véhicule pas des discours de haine, des fakes news ou encore de la désinformation.
À noter que l’ensemble des régulateurs de communication du continent ont convenu de s’unir pour convaincre les grandes plateformes de la nécessité d’une coregulation à l’exemple de ce qui s’est fait avec l’union européenne.
Dans son intervention devant ses pairs africains le président de la CNC de Djibouti a mis l’accent sur la nécessité pour les institutions de régulation du continent de s’adapter face aux enjeux du nouvel espace médiatique qu’est internet : «on ne peut pas conduire un TGV avec un tableau de bord d’un train à vapeur. Il faut renouveler nos cadres législatifs pour être à la hauteur des défis de l’espace numérique ».
C’est en ces termes que le Président de la CNC a conclut son intervention.