Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, s’est rendu tôt dans la matinée du jeudi 22 août 2019 à Balho, petite bourgade de la sous-préfecture de Dorra, située à une dizaine de kilomètres de la frontière djibouto-éthiopienne afin d’emprunter la nouvelle route de 119 km, totalement goudronnée, reliant le chef-lieu de Tadjourah au poste frontalier de Balho. Cette sortie  dans la région de Tadjourah a débuté sur le tarmac du poste frontalier de Balho où s’est posé l’hélicoptère de l’armée de l’air qui transportait le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministre de la Défense, Hassan Omar Mohamed, et le général de brigade Mohamed Ali Tahiro.

Saluée à leur descente d’hélicoptère par une haie d’honneur formée des soldats de la base militaire de Balho, la délégation du Premier ministre a été accueillie ensuite par le préfet de la région de Tadjourah, Abdoulmalik Mohamed Banoïta, le président du Conseil régional, Omar Houssein, le commandant du RIAD, colonel Ali Chehem, le sous-préfet et l’élu local de Dorra, respectivement Abdallah Kamil et Ali Dini, le directeur du port de Tadjourah ainsi que des sages de la région.

Le Premier ministre et les membres de sa délégation ont pris par la suite la route à bord de voitures pour se rendre jusqu’à la ligne de démarcation de la frontière communément appelée Fiiro et ce, afin d’identifier l’emplacement du futur poste frontalier de la douane et de l’immigration.

Le convoi des voitures a emprunté la nouvelle route dans le sens Balho-Tadjourah pour finalement atteindre vers le coup de midi la ville blanche. Le tout en une heure et trente minutes (1h30).

Avant, il fallait compter pas moins de quatre heures pour faire le même trajet. Avec l’inauguration de la RN11, ce calvaire relève  du passé.

Cette mobilisation au plus haut niveau de l’Etat est une exigence du Président de la République afin d’envoyer un signal fort aux autorités locales, au secteur privé et à la population de la région qui attendent les retombées économiques engendrées par les activités du port de Tadjourah où une partie important du volume des marchandises en provenance et à destination de l’Ethiopie et de la région sera traitée.

En effet, le développement des infrastructures routières fait figure de priorité dans l’agenda présidentiel et est la condition sine qua none du développement économique national et, sur le plan régional, de l’intégration économique entre Djibouti et notre voisin, l’Ethiopie. Et au delà, avec toute la zone du Comesa.

À l’instar de l’axe routier Djibouti-Galafi, cette seconde artère est aussi vitale pour l’économie du pays et pour l’accélération du processus de la décentralisation si cher au Président de la République .

Pour le préfet Abdoulmalik Mohamed Banoïta, l’inauguration de cette route augure de belles perspectives dont la plus importante est la création d’emplois. La population de Tadjourah et les autorités de l’Etat y sont prêts.