« Notre gouvernement s’est toujours attaché à mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’émergence d’une presse nationale dynamique, libre et responsable »

La presse fait partie des institutions majeures de notre démocratie. Elle est considérée comme la pierre angulaire des droits de l’homme. Qu’on lui accorde une journée nationale de commémoration nous honore et renforce notre attachement à la liberté de la presse. Je suis donc très ravi d’être parmi vous à cette occasion.

En cette période de pandémie de la Covid-19, nul n’ignore le rôle majeur que les médias ont joué partout dans le monde pour informer les populations de l’évolution de la pandémie et des mesures vitales à appliquer même s’ils ont été un des secteurs le plus affaibli par la crise économique mondiale induite par les différentes vagues de cette pandémie. Mais comme nous évoluons dans un monde en perpétuelle adaptation, il s’avère , confinement et restrictions diverses obligent, que la consommation des médias en ligne a explosé, la télévision a retrouvé sa place d’antan, les géants de l’internet se sont renforcé dans cette crise sanitaire mondiale. Notre pays n’a pas échappé à cette donne. Les médias nationaux sans distinction ont contribué sous diverses formes à la lutte contre la Covid-19 et je tiens à les féliciter solennellement.

Notre gouvernement s’est toujours attaché à mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’émergence d’une presse nationale dynamique, libre et responsable. Oui! nous sommes pour une information équilibrée entre liberté et responsabilité. Ainsi, à l’initiative du Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, le secteur des médias a fait l’objet de nombreuses réformes. Ces réformes touchaient à la fois à l’organisation des structures, à la modernisation des équipements et à la valorisation des ressources humaines. Notre Gouvernement ne cesse d’affirmer son soutien au processus de transformation de la presse nationale qui doit être au diapason des défis de l’environnement numérique.  Ces efforts ont certes fait franchir à notre presse un cap. Aujourd’hui, un autre cap reste à franchir : celui de l’adaptation aux nouveaux modes de fonctionnement de l’information.  En effet, grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, celle-ci peut être transmise de manière instantanée à l’échelle mondiale par les journalistes professionnels. C’est le meilleur de la révolution numérique. Mais les nouvelles technologies permettent aussi à n’importe qui d’informer. C’est le pire de la révolution numérique dit-on !  Nous veillons a ce que les médias et les journalistes adhérent aux standards professionnels et éthiques les plus élevées, et s’abstiennent de publier et d’amplifier des informations non vérifiées ou volontairement diffamatoires. La liberté d’expression et la liberté des medias se doivent d’être en phase avec les respect des droits de homme en toute circonstance.

Sur ce plan, l’Etat ne peut être qu’exigeant et prêt à poursuivre et sévèrement sanctionner toutes dérives. Bien sur, le Gouvernement est déterminé à favoriser le meilleur et à se préserver du pire en mettant en place les mesures adéquates. 

Dans un monde en proie à toutes sortes de turbulences, le journalisme est devenu un des métiers les plus dangereux. Les risques encourus vont des menaces à l’assassinat, en passant par la prison et l’enlèvement. Des pratiques inconnues sous nos cieux, il faut le souligner avec fierté.

En République de Djibouti, on n’emprisonne pas les journalistes. On n’enlève pas les journalistes. On ne menace pas les journalistes. Et, Dieu merci, jamais aucun journaliste n’y a perdu la vie dans l’exercice de ses fonctions. Djibouti accueille chaque année des centaines d’envoyés spéciaux, qui viennent des quatre coins du monde et qui peuvent ainsi exercer librement leur métier. Presque toutes les chaines de la région, publiques comme privées, disposent d’un bureau de correspondant local. C’est le signe de la maturité de notre démocratie.

 Dois-je rappeler encore une fois, que l’attachement de notre  gouvernement à une presse libre est indéniable. Il se manifeste par le cadre juridique régissant le paysage médiatique national en l’occurrence la Loi du 15 septembre relative à la liberté de communication et en son article 8 qui stipule que « la publication des organes de presse est libre ». Le fondement est ainsi posé.

Enfin à l’occasion de votre présente journée nationale, je voudrais vous souhaiter davantage de succès et de réussite sur la voie de la fidélité à ceux qui ont honoré la profession. Bonne fête.

La parole à …

RADWAN ABDILLAHI BAHDON Ministre de la Communication, Chargé des Postes et des Télécommunications

Il y a juste un an, nous étions réunis dans cette salle du Palais du Peuple pour célébrer la toute première Journée Nationale de la Presse. Nous voici aujourd’hui rassemblés à la même place et pour la même raison. Cette seconde édition de la Journée Nationale de la Presse témoigne de l’importance attachée à cet événement et de notre volonté de le

pérenniser.

En arrivant à la tête de l’Etat, le président de la République, Son Excellence Al Hadj Ismail Omar Guelleh, a entrepris une vague de réformes qui a touché tous les domaines de la vie publique. Et le secteur de la communication et des médias a eu son lot de transformations.

Qu’il s’agisse de réformes structurelles touchant à l’audiovisuel public, la presse écrite ou l’imprimerie ou des mesures législatives visant à améliorer le statut des personnels de la presse, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre.

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’institution de la Journée Nationale de la Presse.

La Journée Nationale de la Presse c’est d’abord l’occasion de célébrer cette profession noble qu’est le journalisme, ainsi que les femmes et les hommes qui se dévouent dans tous les métiers de la presse.

A cette occasion, je tiens à leur rendre hommage.

Cette journée, que nous célébrons aujourd’hui intervient aussi dans un contexte sanitaire très préoccupant, dû à la Pandémie de la COVID-19.

C’est pourquoi le thème de cette Journée porte cette année sur la crise sanitaire du covid-19. C’est en quelque sorte une rétrospective des actions accomplies par les médias durant cette crise sanitaire.

Je saisis cette occasion pour réitérer mes vives félicitations à l’ensemble des médias djiboutien de l’audiovisuel comme de la presse écrite et électronique pour leur pleine implication dans les actions de sensibilisation des populations contre cette pandémie. Je les encourage davantage à poursuivre ces efforts.

Comme vous le savez, cette épidémie a causé un arrêt total des activités dû à un confinement général imposé par les pouvoirs publics. Les professionnels des médias faisaient partie des travailleurs essentiels qui n’ont pas observé un instant de répit durant cette crise. Au contraire, ils ont redoublé d’effort pour assurer et donner à la population des informations vérifiées et exactes.

Les journalistes de la presse écrite et de l’audio-visuelle, mais aussi la presse en ligne ont été sur tous les fronts pour informer la population avec tous les risques encourus.  Certains professionnels des médias ont été les premiers exposés et contaminés par ce virus car le devoir les appelait.

Messages de sensibilisation, émission de débats, table ronde, la presse nationale n’a pas ménagé ses efforts.   C’est grâce à la presse que la population a pu suivre  en temps réel et de manière objective l’évolution de l’épidémie dans notre pays.

Le reportage que nous venons de visionner ne laisse aucun doute là-dessus. Dans la lutte pour juguler la pandémie, nos professionnels des médias ont été, en tant que pourvoyeurs d’information, en première ligne dès les premiers instants. Ils le restent encore à ce jour puisque la bataille est loin d’être finie.

Sachez que le gouvernement et en particulier, le Ministère en charge de la communication, seront toujours là, à vos côtés, pour vous soutenir et vous aider dans l’accomplissement de votre noble mission mais également pour le développement de notre presse nationale.

La vice-présidente de la Commission Nationale de la Communication, Mme Souad Houssein Farah

Je voudrais tout d’abord, au nom de la commission nationale de communication, exprimer mes reconnaissances et mes remerciements au ministre de la communication pour nous avoir associés à la célébration de cette journée nationale de la presse. La CNC salue également la bonne idée des organisateurs d’avoir connecté la célébration de cette journée aux préoccupations de couverture médiatique de la pandémie du covid19. C’est malheureusement une actualité qu’on ne peut pas éluder. Néanmoins, je pense qu’à l’occasion d’une telle journée, nous ne pouvons pas faire l’économie d’une réflexion globale sur l’état de la presse nationale. J’y reviendrais dans un second temps si vous le permettez.

Comme vous le savez, la pandémie du covid19, s’est imposée dans notre pays, comme dans le reste du monde avec une brutalité et une rapidité sans précédent. Causant des mots, endeuillant des familles, perturbant, et l’économie, et la société dans son ensemble. Il nous faut saluer la réactivité et la riposte appropriée, proportionnée et efficace du pouvoir public qui a mobilisé et qui mobilise encore tous les moyens pour contenir et éradiquer cette pandémie. Je pense naturellement, entre autres, à la disponibilité des vaccins. Bien sûr, dans cette guerre totale livrée au virus du SAR-COV-2, la presse nationale a joué et joue un rôle de premier plan. Que cela soit, au tout début, pour expliquer, les vertus du confinement, que cela soit pour communiquer sur la nécessité des gestes barrières et aujourd’hui encore pour informer sur l’efficacité de la vaccination, la presse nationale dans son ensemble a servi d’écho amplificateur au discours médical et sanitaire. Neutralisant la panique des uns. Mais également éveillant la prise de conscience de ceux de nos concitoyens qui prennent à la légère la gravité de ce virus.

Soyons lucides, soyons réalistes, la presse nationale livre la guerre au COVID 19 avec ses propres forces et ses propres faiblesses. Oui, je dis bien avec ses propres forces et ses propres faiblesses. Car dans un environnement médiatique rendu pluriel et concurrentiel par une offre abondante, mais aussi dans un espace médiatique devenu hétéroclite et hétérogène, notamment par l’irruption des réseaux sociaux dans le champ médiatique, La presse nationale doit se frayer un chemin pour être audible et crédible. Elle doit ferrailler pour immuniser l’opinion nationale contre la désinformation, contre les fake news, contre les théories du complot, contre toutes ces fausses certitudes qui parasitent et freinent la couverture vaccinale et sanitaire de nos concitoyens contre le COVID 19. Il nous faut donc rendre hommage à nos journalistes et à nos communicants qui nous sensibilisent et nous informent pour que la vérité médicale et scientifique nous protège et protège notre société du COVID 19.

Encore une fois, soyons lucides et soyons réalistes jusqu’au bout. Et le traitement médiatique du COVID 19 que je viens d’évoquer en est une belle illustration. Aujourd’hui, la presse nationale est prise en tenaille. D’un côté par la profusion et la protubérance des chaînes satellitaires gratuites, de l’autre par l’explosion anarchique d’internet et des réseaux sociaux. D’ailleurs, dans beaucoup de pays en voie de développement, nous avons une situation similaire. Mais si rien n’est fait, nous courons le risque de voir notre presse nationale ensevelie sous les gravats des chaînes étrangères et des réseaux sociaux.

Ce constat, je sais que le gouvernement et le ministère de la communication s’en préoccupent. Le président de la République en personne avait d’ailleurs diligenté il y’a deux ans de cela un audit organisationnel de la presse nationale, en particulier de la RTD.

Ceci pour vous dire que la volonté politique pour reformer la presse nationale existe bel et bien. Car notre presse doit non seulement s’adapter aux évolutions technologiques, elle doit aussi revisiter ses formats, ses contenus et ses programmes. Pour répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens. Mais aussi pour diffuser une information de qualité, centrée sur les enjeux socio-économiques et politiques de notre pays. Naturellement, la commission nationale de communication, en tant qu’institution de régulation des médias, est disponible pour participer à ce grand chantier.

Aussi je ne saurais finir sans remercier le Premier Ministre, coordinateur de l’action gouvernementale pour tout le soutien et la disponibilité qu’il a su témoigner pour toutes les initiatives de la CNC et ce depuis sa mise en place.

Mes remerciements vont également à l’endroit du

Ministre de la Communication avec qui nous avons défendu les plus grands projets de loi devant l’Assemblée Nationale sans compter les multiples activités de la CNC en matière de régulation ou de protection des droits de nos journalistes