Le ministre de l’intérieur, Moumin Ahmed Cheik, accompagné du secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Dr Workneh Gebeyehu, du  directeur-exécutif de l’Office National pour l’Assistance aux Réfugiés et aux Sinistrés (ONARS), Houssein Hassan Darar,  de la représentante de l’Organisation Internationale des Migrants (OIM) , Stéphanie Daviot, et des autres représentants des organisations onusiennes comme le PAM et l’UNICEF,  du représentant de l’Union Européenne, Patrick Geysen, et de l’ambassadeur de la république française à Djibouti, Arnaud Guillois,  s’est rendu dimanche dernier au camp de mise en quarantaines des migrants d’Aour-Aoussa sis dans la région d’Ali-Sabieh et sur la plaine du Grand-Barra.

A son arrivée, le ministre de l’intérieur a été accueilli par le préfet de la région d’Ali-Sabieh, Moussa Aden Miganeh, les représentants des organisations des nations unies à Djibouti et le directeur exécutif de l’ONARS qui les avaient précédés sur les lieux. Le but de la visite des membres multisectoriels  de cette forte délégation étant de s’enquérir de la situation des centaines de migrants qui sont mis à l’isolement dans ce camp. Des candidats à l’immigration clandestine autrefois en provenance des pays de la péninsule arabique.

Actuellement quelques 269 migrants en majorité refoulés d’Arabie Saoudite et du Yémen séjournent dans ce camp, ils vont subir un test du COVID 19 avant d’être extradés vers leur pays d’origine, l’Ethiopie. Le ministre Moumin Hassan Cheik et ses accompagnateurs ont mis à profit  leur présence dans le camp pour voir de visu les différentes installations du camp. A cet effet, ils ont pris la peine de dialoguer avec les migrants pour savoir davantage sur leur situation dans le strict respect de la distanciation sociale.         

                                                                                                                 

Sur place, le membre du gouvernement djiboutien s’est entretenu avec le secrétaire exécutif de l’IGAD), Dr Workneh Gebeyehu, du représentant de l’Union Européen, Patrick Geysen, de l’Ambassadeur de la République française à Djibouti, Arnaud Guillois, de la représentante de l’Organisation Internationale des Migrants (OIM), Stéphanie Daviot et les officiels issus des autres  agences des nations unies comme le PAM et l’UNICEF dans le pays.

Il a fait part à ses interlocuteurs du flot incessant des migrants refoulés systématiquement vers les côtes djiboutiens et qui doivent être transférés au camp de mise en quarantaine d’Aour-Aoussa depuis la région côtière d’Obock.

En raison de l’arrivée des migrants refoulés par vague successives, la gestion du camp par l’ONARS devient de plus en plus compliquée sans l’aide accrue  des partenaires au développement et à l’humanitaire, les a-t-il fait savoir.

L’emplacement du camp a été choisi sur cet endroit parce que c’est proche à la frontière éthiopienne. Ce qui facilite le refoulement des migrants qui hâtent de rejoindre leur pays de naissance, a conclu le ministre son intervention.

Des migrants exigeant et parfois agressifs que nous faisons le maximum pour les satisfaire du point de vue nourriture et autres.

A leur tour, le secrétaire exécutif de l’IGAD, le représentant de l’union européen, l’ambassadeur de la république française et les officiels des nations ont tous salués à l’unanimité les efforts fournis par le gouvernement pour l’aide apporté aux migrants et aux réfugiés présents sur le sol national.

Chacun d’eux a annoncé avoir venu sur place plusieurs fois et que la situation du camp d’Aour-Aoussa s’améliore d’une manière perceptible.

Ils ont tous promis d’étudier et de faire part les doléances de la partie djiboutienne à leur  gouvernement respectif et aux institutions des nations unies qu’ils représentent pour multiplier le soutien en tout genre apporté aux internés  de  ce camp.

En ce temps de COVID 19 et d’exigence de respect des gestes de barrière ou d’adoption d’un comportement personnel d’hygiène appréciable, il n’est pas du tout facile pour l’ONARS et ses partenaires comme le croissant rouge ou l’hôpital régional d’Ali-Sabieh de gérer un tel camp.

A.L.I