Le Ministre de l’Education Nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mohamoud a participé lundi dernier à la Conférence Mondiale sur l’Education au Développement Durable organisée par l’UNESCO en collaboration avec le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne. Les leaders politiques et les experts ont unanimement mis en exergue la nécessité de s’appuyer sur l’éducation pour atteindre les objectifs de développement à l’horizon 2030…
Le Ministre de l’Education Nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mohamoud a participé lundi dernier à la Conférence Mondiale sur l’Education au Développement Durable organisée par l’UNESCO en collaboration avec le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne.
Cette conférence virtuelle présidée par la chancelière allemande Angela Merkel et la Directrice Générale de l’UNESCO a regroupé plus de 250 participants à travers le monde. L’ambassadeur de Djibouti en France, Ayeid Mousseid Yahya, le SG du MENFOP Mohamed Abdallah Mahyoub, le Secrétaire Général de la Commission Nationale de l’UNESCO, Mohamed Moussa Yabeh, ainsi que les hauts cadres du MENFOP ont suivi par vidéoconférence la conférence.
Les leaders politiques et les experts ont unanimement mis en exergue la nécessité de s’appuyer sur l’éducation pour atteindre les objectifs de développement à l’horizon 2030.
Dans son intervention, le ministre l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, Moustapha Mohamed Mohamoud a rappelé que même si les inégalités persistent dans le monde, la croissance économique relevée dans plusieurs régions a un impact de plus en plus prononcée sur l’équilibre écologique mondial et que les premiers effets dévastateurs ont chamboulé déjà la vie des millions d’hommes et de femmes. « Ces inégalités ont également fragilisé la cohésion et le vivre ensemble des terriens d’où ces innombrables conflits qui n’ont d’autres explications que l’envie de survivre dans un environnement rendu hostile par les activités de l’Homme», a continué le ministre.
Par la suite, le ministre a souligné quelques actions majeures de son département à savoir : l’appropriation des ODD et notamment de l’ODD4 par le gouvernement djiboutien, l’intégration des indicateurs dans notre planifications sectorielles, la révision des curricula en cours qui accorde une place de choix à la problématique de l’éducation au développement durable et l’atelier de réflexion sur l’éducation au développement durable qui a eu lieu en juin 2019 au palais du peuple.
En effet, après l’appropriation de l’ODD4 à travers une consultation nationale et l’élaboration d’une feuille de route, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle s’est attelé à intégrer les indicateurs des différentes cibles dans la planification nationale, notamment dans le Plan d’Acton de l’Education 2017/2020 et la cible 4.7 de l’ODD4, relative à la promotion du développement a occupé une place de choix dans le dernier Plan d’Action de l’Education (PAE).
Aussi, la problématique de l’Education au Développement Durable est bien présente dans la révision des curricula entamée en 2017 et mis en œuvre depuis 2 ans. Le Cadre d’Orientation Curriculaire (COC) de l’enseignement fondamental en fait mention et les contenus et l’approche retenus permettront aux élèves l’acquisition des connaissances et des compétences nécessaires à la promotion du développement durable, de l’égalité des sexes, d’une culture de la paix et de non-violence, du civisme et d’une citoyenneté mondiale et ce, par les compétences de vie qui sont celles de la région MENA, installées tout au long du cursus scolaire.
Les maîtres-mots de la révision en cours sont la « Contextualité » « interdisciplinarité » et les compétences de vie sont fortement intégrées dans les contenus des nouveaux curricula et des nouveaux supports pédagogiques.
Par ailleurs, l’organisation de l’atelier de réflexion sur l’Education au Développement Durable en juin 2019, organisé en collaboration avec l’UNESCO, qui avait pour objectif de doter le département d’une politique pour l’Education au Développement Durable demeure une de ces actions majeures sur laquelle s’appuiera le traitement de cette problématique au niveau du département de l’éducation parce qu’elle jette les jalons de la future stratégie nationale pour la Politique Nationale pour l’Education au Développement Durable.
Le ministre a informé son auditoire qu’un cadre de travail qui permet un questionnement permanent et une meilleure prise en considération de cette problématique et qu’un travail de suivi régulier et rigoureux sur les indicateurs de la cible 4.7 de l’ODD4 ont été institutionnalisés. Il a insisté sur sa volonté et sa détermination à traduire en plan d’actions ladite politique nationale sur l’Education au Développement Durable en gestation pour que l’éducation puisse jouer le rôle de catalyseur dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.
Quant aux défis et aux opportunités pour l’ODD au niveau national, le ministre, très optimiste, a ajouté que la prise de conscience de la fragilité de notre planète et de la nécessité de la protéger, surtout de l’Action de l’Homme, parfois inconscient de ses actes, est manifeste.
Le ministre a invité les participants ainsi que tous les citoyens du monde à profiter de cette occasion pour interroger notre façon de faire, nos modes de vie et de travail puisque nous ne pouvons plus continuer à vivre comme auparavant, à éduquer et à former avec les mêmes méthodes qui frôlent le dogmatisme alors que la donne a changé, les risques ont sensiblement augmentés, les défis démultipliés.
« Il est impératif de renforcer notre engagement, de nous surpasser, d’intéresser les jeunes à la problématique de l’environnement, du vivre ensemble et de la complexité du monde qui ne peut être scrutée et analysée qu’à travers des savoirs et des connaissances multidisciplinaires afin de participer pleinement à ce mouvement international qui prône un monde meilleur pour nos enfants et petits-enfants. C’est une occasion à ne pas rater, un objectif des plus nobles » a affirmé le ministre vers la fin de son intervention.
Le ministre Moustapha Mohamed Mohamoud a réaffirmé l’engagement du pays à adopter la Déclaration de Berlin et à travailler en faveur de ce nouveau cadre de travail pour l’EDD à l’horizon 2030 pour un monde meilleur.