Dans une déclaration faite jeudi dernier à la presse, le ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon, a officialisé le lancement d’un grand projet de réforme de la presse écrite et de l’audiovisuel dont « la finalité consistera, a-t-il dit, à s’approprier les mesures nécessaires pour atteler ce secteur au développement économique et à l’ère numérique ».« Pour ce faire, une commission ad hoc chargée de réfléchir sur les voies et moyens de rehausser la place des médias a été mise en place par mes soins. Elle est chargée notamment de réfléchir et faire des propositions de réforme tant institutionnelle, organisationnelle que rédactionnelle », a-t-il fait savoir. Le ministre Radwan Abdillahi Bahdon a mis l’accent sur la nécessité de redynamiser tout particulièrement l’Agence Djiboutienne d’Information (ADI), qui est appelée à devenir l’un des piliers de l’information à Djibouti.
On reproduit ci-dessous la déclaration du ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, dans son intégralité.
« A Djibouti, les perspectives de croissance économique ont soutenu la modernisation de la communication, de la réglementation du paysage audiovisuel et de l’espace numérique comme l’a souligné le Premier ministre lors de son discours de politique générale à l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale mardi dernier.
Aussi, cet engagement national s’est traduit par l’accélération des activités menées dans le cadre de la redynamisation du secteur de la communication. Au niveau sectoriel, des actions ont été déjà entreprises en amont, et nous travaillons toujours dans le but de concrétiser tous ces objectifs.
A cet effet, mon département a lancé un projet de réforme de la presse écrite et de l’audiovisuel dont la finalité consistera à s’approprier les mesures nécessaires pour atteler ce secteur au développement économique et à l’ère numérique. Pour ce faire une commission ad hoc chargée de réfléchir sur les voies et moyens de rehausser la place des médias a été mise en place par mes soins. Elle est chargée notamment de réfléchir et faire des propositions de réforme tant institutionnelle, organisationnelle que rédactionnelle.
L’audiovisuel public traverse de nos jours des circonstances difficiles engendrées en grande partie par l’évolution phénoménale de l’internet.
Aujourd’hui à Djibouti, personne n’est sans savoir que la télévision s’est retrouvée en arrière plan face au numérique à travers les réseaux sociaux, devenus principale source d’information.
Partant de ce constat, un projet de réforme de l’audiovisuel a été pensé afin de permettre à la télévision nationale de récupérer la place qu’elle occupait avant l’invention du numérique.
Depuis sa création, la RTD a su développer et multiplier ses domaines d’activités citant, à cet effet, la multiplication des chaines nationales, la couverture totale du territoire national et le passage imminent à la télévision numérique. La RTD prévoit de mettre en place des correspondants dans les pays de la région comme la Somalie, l’Ethiopie, le Kenya, etc.
S’agissant du volet réservé à la presse écrite, l’évolution de ce secteur dans une époque propice à la mutation vers le numérique est indéniable. Au niveau national, les organes de la presse écrite sont l’Agence Djiboutienne de l’Information (ADI), La Nation, AlQarn et Djib’Post.
Cette pluralité représente la particularité du paysage national et réside dans l’unité. Notre presse écrite se veut responsable, objective, pertinente et crédible afin de mieux éclairer l’opinion publique. Engagés à respecter la déontologie du métier de journaliste, les acteurs du secteur rencontrent des difficultés auxquelles nous souhaitons remédier rapidement.
Ainsi, nous avons mis l’accent tout particulièrement sur l’ADI, qui prévoit d’être l’un des piliers de l’information à Djibouti. Cette nouvelle vision comprend l’élargissement des services médiatiques de qualité de l’Agence, à l’instar de ses confrères, qui sera dotée des moyens nécessaires pour fournir une couverture diversifiées dans tous les domaines de l’actualité. L’ADI échangera également par la suite avec les autres organes de la presse écrite Djiboutienne.
Aussi, parmi les actions qui seront initiées pour ce secteur, il est prévu d’élargir l’éventail des modes de parution notamment avec le lancement d’une application téléphonique de La Nation et la multiplication des points de vente physiques pour encourager la diffusion nationale du quotidien La Nation et ainsi garantir un accès généralisé à l’information. Et pour assurer la couverture médiatique au niveau régional, nous prévoyons de dépêcher des correspondants dans les pays de la région comme la Somalie ou l’Ethiopie.
Pour conclure, nous sommes persuadés que ce projet de réforme ne pourra que redorer le paysage de la presse écrite et de l’audiovisuel Djiboutien ».