De par sa position géostratégique, notre pays constitue un véritable hub en matière de télécommunications. Et dans un monde en perpétuelle mutation, les services publics qui représentent l’un des piliers de développement de notre pays doivent à ce titre suivre l’évolution des nouvelles technologies de l’information. Mais pour ce faire, un défi de taille doit être relevé. Il s’agit de créer un environnement propice au développement de l’administration numérique en vue d’améliorer l’efficacité de l’administration.

C’est dans ce sens que le Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, a décidé de lancer un projet prioritaire et urgent sur la gouvernance électronique. A travers ce processus, les autorités du pays souhaitent redynamiser et transformer l’administration conformément aux normes et standards internationaux tout en plaçant le citoyen au centre de ces prérogatives.

A cet effet, l’agence nationale des systèmes d’information de l’Etat « l’Ansie », a été sollicitée en vue de d’opérer cette modernisation de notre administration.

Dans cette optique, des études ont été engagées pour réviser le cadre juridique et réglementaire existant et pour conseiller un cadre légal, réglementaire et institutionnel approprié et favorable à l’e gouvernement couvrant les domaines tels que les transactions, certifications et signatures électroniques, la cyber sécurité et la cybercriminalité.

L’expert en charge de la mise en place de ce projet a donc séjourné la semaine dernière dans notre pays. Plusieurs visites de travail ont été effectuées auprès des principaux départements ministériels concernés par la mise en place de ce projet (ministère de la communication chargé des postes et des télécommunications, procureur de la république, ministre de l’intérieur..).

A travers cette mission de travail, l’expert international a été mandaté pour identifier et conseiller le gouvernement djiboutien sur le cadre juridique et réglementaire favorable, conforme aux meilleures pratiques internationales, et proposer les recommandations nécessaires en matière de transactions électroniques et la production de projets de textes législatifs et réglementaires.

En effet, notre pays dispose de peu de textes juridiques légaux pour assurer la sécurité des transactions électroniques et pour répondre efficacement aux menaces liées à la cybercriminalité.

L’élaboration de ces textes législatifs assurera ainsi aux institutions concernées par les transactions électroniques, une meilleure fluidité, et instaurera un climat de confiance avec le secteur numérique. Le cyber espace sera également soumis à différentes réglementations juridiques protégeant la vie privée des djiboutiens.

Les échanges entre les consommateurs et les prestataires de services publics ou privés bénéficieront également d’un cadre juridique les mettant à l’abri de toutes malversations.

Cette première mission de travail de cet expert s’inscrit dans la suite logique de l’atelier de réflexion sur la stratégie nationale sur la cyber-sécurité qui s’est tenu le 28 juillet dernier et qui avait pour ambition de mettre en place une stratégie nationale pour lutter contre la cybercriminalité.

A noter que l’Agence nationale des systèmes d’information de l’Etat « Ansie » a été créé afin de soumettre un cadre stratégique commun pour le développement des systèmes d’information des administrations de l’État et des collectivités locales ; de doter l’État des infrastructures réseaux et systèmes fiables, sûres et sécurisés et d’assurer la coordination technique de l’ensemble des activités visant à normaliser, rationaliser et harmoniser les projets informatiques des administrations de l’État.

Nous reviendrons plus en détail dans nos prochaines éditions sur les sujets concernant les « transactions électroniques » et la « cyber sécurité ».

N. KADASSIYA