Le gouverneur de la banque centrale de Djibouti, Ahmed Osman Ali ? a participé, le vendredi 29 octobre dernier, en ligne, à la conférence internationale sur la finance islamique organisée en Indonésie dans le cadre du 8e festival économique de la Charia.

La finance islamique dans le monde, après la pandémie de la COVID-19, était au cœur des discussions au cours d’une conférence internationale en ligne, organisée en Indonésie le vendredi 29 octobre dernier dans le cadre du 8ième festival économique de la Charia. L’événement a vu la participation par visioconférence de plusieurs experts de renommée internationale, dont le gouverneur de la banque centrale Djibouti, Dr Ahmed Osman Ali, le fondateur et rédacteur en chef du ‘‘Global Islamic Finance Report 2021’’, Dr Adnan Aziz, le gouverneur de la Banque d’Indonésie, Dr Dody Budi Waluyo et son adjoint, Dr Juda Agung, la directrice générale du groupe DDCAP, Stella Cox, etc., pour ne citer que ceux là.

Il s’agit pour l’Indonésie, pays organisateur de ce colloque en ligne, de faire le point sur la finance islamique durant la période post-COVID et de définir les perspectives d’avenir et les potentialités économique de celle-ci.

Dans son discours d’ouverture, le gouverneur de la Banque d’Indonésie, Dody Budi Waluyo, a mis l’accent sur l’impact de la COVID-19 sur le secteur financier et l’économie mondiale. «Si cette pandémie a mis à rude épreuve le secteur financier et l’économie mondiale, elle a offert d’immenses possibilités à la finance islamique» a-t-il souligné. «La finance sociale islamique peut être utilisée pour surmonter la tendance à la baisse de l’économie et pour atteindre les objectifs de développement durable en temps voulu» a observé le directeur général du pays organisateur de cette rencontre virtuelle.

Le Dr. Humayon Dar, alors directeur général de l’institut des finances islamiques et fondateur du Prix GIFA (Global Leadership in Islamic Finance Award), a dans son intervention prononcée à cette occasion, donné un aperçu sur le rôle des régulateurs et le potentiel des FinTech au cours de cette période, post-COVID. Il a également évoqué l’importance de l’application de la technologie numérique dans la finance sociale islamique. «L’utilisation de services numériques est devenue inévitable pour le secteur financier, en particulier lorsque les gouvernements encouragent l’inclusion financière» a-t-il souligné. Selon lui, «la finance sociale islamique a le potentiel de servir le programme d’inclusion financière de manière complémentaire et efficace». Le Dr. Humayon a par la suite indiqué l’importance d’utilisation de la technologie numérique sur la Zakat et les Awqaf.

La directrice générale du groupe DDCAP, alors fournisseur de solutions technologiques financières connectant le marché financier islamique mondial, Stella Cox, a quant à elle, défendu la cause de la finance inclusive et la réalisation en temps voulu des ODD.

Intervenu sur le thème important concernant le rôle des régulateurs et autres organes et institutions financières islamiques dans un monde post-COVID, le gouverneur de la banque centrale de Djibouti, Dr. Ahmed Osman Ali a mis l’accent sur l’importance de la finance islamique quant au développement économique des pays et les assises sur les finances islamiques tenues sous nos cieux. «Djibouti, bien qu’étant un très petit pays, a réalisé des avancées majeures dans le développement de l’industrie financière islamique. Le chef d’État de Djibouti a d’ailleurs été nommé lauréat mondial de la finance islamique en 2017» a-t-il déclaré avant de faire part à l’auditoire la place du secteur financier islamique dans l’économie de notre pays.

En ce qui concerne les autres experts panelistes de cette conférence, les uns ont donné des détails sur le  ‘‘Global Islamic Finance Report 2021’’ dont notamment les points saillants de l’IFCI 2021 et les autres ont tour à tour souligné l’importance des FinTech dans l’actuel monde, post-COVID.

Rachid Bayleh