(( Je voudrais commencer avant tout par réciter la Fatiha en mémoire de nos frères et sœurs de Gaza victimes des bombardements aveugles de l’occupation israélienne.

Je tiens d’emblée à rassurer nos jeunes, qui sont nombreux dans cette salle, et encore plus nombreux à l’extérieur puisqu’ils constituent la majorité de notre population. Je tiens donc à dire à nos jeunes que ce n’est pas un jour dans l’année que le Gouvernement se préoccupe de vos attentes et de vos aspirations. C’est bel et bien chaque jour dans l’année que le Gouvernement se penche sur les conditions de votre épanouissement et de votre insertion socio-économique. Il ne peut pas en être autrement dans un pays comme le nôtre où la Jeunesse forme un paradigme indispensable et irremplaçable de son futur. Il ne peut pas en être autrement dans un pays, comme le nôtre, où la Jeunesse est son atout majeur pour sa croissance et son développement.

La jeunesse n’est pas le problème mais la solution au développement.

Le gouvernement a fait de l’insertion de la jeunesse une priorité de son action politique.

C’est sur cette conviction que la jeunesse n’est pas le problème mais la solution au développement, que nous avons, dans un premier temps, favorisé l’accès de nos jeunes au savoir, à la connaissance et à la formation.

C’est en effet, une grande réussite pour notre pays que d’avoir dépassé le modèle d’une éducation qui, faute de capacité d’accueil, privait une majorité de jeunes de leur droit à une formation diplômante. Rappelons-nous que ce qui semble une évidence aujourd’hui ne l’était pas toujours.

Mais le rôle du Gouvernement, ce n’est pas de regarder dans le rétroviseur. Son rôle est de conduire le pays sur la route du développement. En se confrontant aux nouveaux défis. En analysant les nouveaux enjeux. Le Gouvernement doit asseoir sa crédibilité et son efficacité sur une réponse politique adaptée à ces nouveaux défis et à ses nouveaux enjeux.

Il s’agit évidemment de passer à une étape supérieure. Il s’agit de créer un écosystème qui permette l’insertion socio-économique de ces jeunes qui ont aujourd’hui une formation, mais aussi de ceux et celles qui n’ont pas eu la chance de terminer leur formation. Evidemment, ne soyons pas injuste avec nous-mêmes, le Gouvernement a toujours fait de l’insertion de la jeunesse une priorité de son action politique. Avec des réussites tangibles et palpables. Sans être exhaustif, rappelons-nous du service national adapté qui a été en son temps un formidable instrument de lutte contre le chômage pour une certaine catégorie de nos jeunes. Rappelons-nous de la mise en place des stages en entreprises rémunérés par l’Etat et qui a facilité l’embauche de nombreux jeunes. 

Enfin, rappelons également l’initiative de 5000 emplois jeunes que nous avons lancés avec le concours du secteur privé.

Ce n’est pas un jour dans l’année que le gouvernement se préoccupe des attentes et des aspirations de la jeunesse. C’est chaque jour dans l’année que le gouvernement se penche sur les conditions de son épanouissement et de son insertion socio-économique.

La compétitivité. Tout ceci pour vous dire que le Gouvernement ne baisse pas les bras face au fléau du chômage qui terrasse nos jeunes. Mais nous devons avoir l’honnêteté de reconnaître qu’il n’y a pas de recette magique face à cette situation. Nous devons être lucides pour constater que l’employabilité des jeunes s’insère dans un contexte plus général de compétitivité, de diversification et d’innovation. Voilà à mon sens, les trois piliers sur lesquels doit se projeter notre politique d’emploi pour nos jeunes.

C’est en effet avant tout la compétitivité de notre économie et de nos entreprises qui peut dynamiser l’offre sur le marché du travail. Le Gouvernement doit réfléchir aux moyens de booster cette compétitivité. Par tous les moyens, sans tabou, avec pour seul objectif de donner au secteur privé le goût d’entreprendre.

La diversification. Le deuxième levier sur lequel nous devons agir et qui renferme un gisement d’emplois, c’est la diversification de notre économie.

La diversification de notre économie ne doit pas être un vœu pieux ou un mantra qu’on répète uniquement dans les ateliers ou les séminaires. Elle doit se concrétiser dans les actes par un engagement clair du Gouvernement. Car il y a tout un pan de notre économie qui est encore mal exploité ou pas du tout exploité. Je pense en particulier à l’industrie touristique ou encore à l’industrie culturelle qui peuvent générer quantité d’emplois. Je pense également à l’économie bleue qui présente aussi de formidables opportunités. Le Gouvernement présentera un inventaire complet de ce secteur à haute potentialité à prioriser dans le cadre d’une stratégie globale de diversification de notre économie nationale.

L’innovation. La quête de l’emploi pour nos jeunes passe aussi et nécessairement par l’innovation. En effet, dans un monde en profonde mutation ou le marché du travail risque d’être de plus en plus structuré par le numérique et l’intelligence artificielle, nous devons intégrer dans notre action politique la maîtrise de ces outils technologiques dont dépendent les métiers de Demain.

C’est pourquoi, là aussi, il nous faut encourager l’esprit d’innovation de nos jeunes, perceptible dans la création des start-up. Il nous faut être à l’écoute de l’imagination et de l’inventivité des jeunes dont peuvent jaillir des solutions innovantes et qui peuvent avoir des incidences heureuses sur la création d’emplois.  

D’ors et déjà, le Gouvernement veillera à ce que les recommandations des jeunes, issues de différents ateliers qui ont précédé cette journée soient intégrées dans un plan d’action. Le Gouvernement mobilise toute son énergie pour que le slogan «un jeune, un emploi» ne soit pas une simple vue d’esprit mais se concrétise sur le terrain dans les faits et les actes.))