A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement qui est célébrée chaque année de par le monde le 5 juin, il importe de se pencher sur la question environnementale à Djibouti.

Comme vous le savez, notre pays a érigé la protection et la préservation de l’environnement au rang de priorité nationale. Le ministère concerné ne lésine pas sur les moyens et a initié une multitude de projets, avec l’appui de ses différents partenaires au développement. Comme en témoigne les réalisations de ces dernières années, l’environnement est au coeur de l’action gouvernementale.

A ce propos, nous allons aborder les multiples projets en cours mais aussi les perspectives d’avenir.

Tout d’abord, il y a la création des aires marines protégées (AMP) qui sont le principal moyen de protéger la biodiversité marine et côtière unique de Djibouti tout en préservant les services écosystémiques sur lesquels repose la base de subsistance étroite des communautés locales. Plusieurs AMP ont été créées afin d’améliorer la résilience de la biodiversité marine de Djibouti.

Une autre initiative et non des moindres est la protection de la mangrove qui est l’un des écosystèmes les plus productifs du monde. Elle serait aussi productive que la forêt tropicale humide. Un hectare de mangrove représente 300 tonnes de matière organique sèche et on produit environ 15 tonnes par an. En République de Djibouti, les mangroves sont localisées dans les zones caractérisées par l’existence des oueds : huit aires de mangroves ont été identifiées sur tout le littoral. Les trois zones les plus importantes se trouvent toutes sur la côte nord entre Obock et Doumeira.

Défi de taille : la protection de la couche d’ozone mobilise le ministère en charge de l’environnement. Ainsi, ce département ministériel multiplie les formations et ateliers en faveur des techniciens du froid mais aussi des douaniers qui participent au contrôle de l’importation des substances appauvrissant la couche d’ozone. En outre, des campagnes d’information sur les dangers du brulage des déchets à l’air libre sont organisées à intervalles réguliers. Tant mieux dans la mesure où cette pratique courante est nuisible. Fréquent chez les particuliers pour l’élimination des déchets et largement répandue chez les petits commerçants de la ville de Djibouti et dans les régions de l’intérieur (boutiques, marchés etc..), le brûlage de déchets provoque la dégradation de la qualité de l’air en zone urbaine et périurbaine. Cette pratique est aussi très nocive pour l’environnement et pour la santé.

LA SOLUTION À CE PROBLÈME ?

LA TECHNIQUE DES TROIS R :

«Réduire, Réutiliser, Recycler », afin de protéger notre environnement ainsi que notre santé. Enfin, il importe de veiller au respect de l’application pleine et entière des trois conventions de RIO : la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CLD.

Il est prouvé de plus en plus, qu’aujourd’hui la planète se meurt lentement. Les activités humaines la menacent et causent la pollution terrestre, océanique et atmosphérique, la sécheresse, la désertification par la dégradation des sols, l’affaiblissement de la couche d’ozone, le réchauffement de la planète et l’élévation éventuelle du niveau de l’eau ainsi que la disparition d’espèces végétales et animales. Sur plusieurs années, cela représente l’assurance d’un déclin de l’espèce humaine. Face à un tel constat, il était plus qu’indispensable de prendre des mesures draconiennes : agir maintenant pour préserver l’environnement.

KENEDID IBRAHIM