Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a reçu hier en audience la première présidente de la cour des comptes, Ismahan Mahamoud Ibrahim, qui lui a remis le rapport public général 2019 de la juridiction financière.

L’audience s’est déroulée en présence du ministre de la justice et garde des sceaux, Ali Hassan Bahdon, ainsi que des conseillers de la présidence, Ali Mohamed Dimbio et Mohamed Sikieh. Pour la cour des comptes, la première présidente était accompagnée de hauts magistrats de la juridiction, à savoir le procureur général, Madiba Ismael Aouled, les président de chambre Ilhane HousseinWaberi et Hassan Djibril Osman, ainsi que le secrétaire général, Oumar Aden Fadan.

Dans une déclaration solennelle, Mme Ismahan Mahamoud Ibrahim a exposé au chef de l’Etat le rapport public général de la cour des comptes de l’année 2019. Il s’agit d’un document qui reprend le résultat des travaux réalisés par la Cour des Comptes durant l’année 2018.

Après avoir remis le document au premier magistrat de l’Etat, Mme Ismahan Mahamoud Ibrahim et ses principaux collaborateurs ont eu un long échange avec le Président Guelleh pour revenir sur le contenu ainsi que sur les recommandations du rapport.

Il faut dire que ce rapport retrace les difficultés liées à la production de l’information comptable, budgétaire et financière de l’Etat et du secteur des établissements et entreprises publics.

Les faiblesses relatées s’attèlent sur l’état des comptes reçus par la juridiction financière, l’absence ou la mauvaise conservation des pièces justificatives, les règles de nomination des comptables publics.

L’institution supérieure de contrôle des finances publiques saisit cette opportunité pour souligner l’importance de la reddition des comptes aux fins d’instaurer une bonne gouvernance financière tel que requis par les principes fondamentaux de la comptabilité publique. Mme Ismahan Mahamoud Ibrahim a mis en  en lumière les tenants et les aboutissants de ce rapport qui résulte de la conjugaison d’efforts des membres de la juridiction financière, des autorités publiques qui accompagnent sans relâche l’institution mais aussi des justiciables qui se prêtent au mieux à l’exercice, car la culture de contrôle n’est pas encore une choses acquise.

En outre, « il faut souligner l’existence d’une forte volonté politique et d’une feuille de route tracée pour la nation qui sont en faveur de la transparence et la responsabilité  », a-t-elle dit, en ajoutant que « même si les défis sont de taille, néanmoins ces atouts permettent à la juridiction d’exécuter son  mandat ».

Par ailleurs, elle a rappelé que « le rapport revient sur la fonction de comptable publique qui est une fonction essentielle en matière de gestion des finances publiques : les travaux de la Cour des comptes de 2018 ont consisté à établir une cartographie de ces derniers et à identifier dans quelles conditions ils exercent leurs fonctions, au regard des textes ».

Elle a enfin réaffirmé que «ce rapport revient aussi sur la gouvernance  des établissements et des entreprises publiques qu’il y a lieu d’améliorer ».

MAS