Le Président de la République, M. Ismail Omar Guelleh, a, dans une allocution faite lundi soir par visioconférence, à l’occasion de la célébration du 75ème Anniversaire des Nations Unies, qualifié l’Organisation internationale de précieux outil et d’instance bénéfique à la solidarité des peuples du monde. Dans cette intervention, le Chef de l’Etat rendit un vibrant hommage aux Etats fondateurs de l’Organisation et illustra le rôle continûment positif du système des Nations Unies à travers l’engagement qui fut récemment le sien en vue d’une solidarité internationale efficiente autour de la lutte contre la pandémie du coronavirus. « Nous exprimons notre profonde gratitude au Secrétaire Général pour l’élaboration de la réponse globale au COVID-19 », a, à cet égard déclaré le Président Guelleh qui, a réitéré son attachement à l’évoution de l’Organisation sous le signe du multilatéralisme. Nous vous reproduisons ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Président de la République à l’occasion de la célébration du 75ème anniversaire des Nations-Unies.
Nous nous félicitons de l’organisation de cette session spéciale dédiée à la commémoration du 75ème anniversaire des Nations Unies. Cet anniversaire est un moment symbolique de commémoration qui invite à entreprendre une œuvre collective de réflexion et poser un regard à la fois rétrospectif et prospectif. Nous réitérons notre profonde gratitude aux Etats qui, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, se sont réunis pour fonder l’Organisation des Nations Unies afin de trouver des solutions communes aux défis sécuritaires et économiques auxquels le monde était confronté. Il ne s’agit pas pour nous de dresser ici un inventaire exhaustif des nombreuses réalisations de notre Organisation.
L’architecture basée sur les règles qu’elle a contribué à instaurer et la promotion de la coopération internationale ont été déterminant dans la construction d’un monde plus sûr. L’énonciation des priorités claires et la définition d’un cadre d’action basé sur le partage de fardeau entre les Etats ont permis d’avoir un impact significatif et de réaliser beaucoup des objectifs énoncés dans la Charte des Nations Unies.
Si on reconnait indubitablement les gains, il est également vrai que les Nations Unies ont toujours fait l’objet de critiques. Certaines sont subtiles et continuent à fertiliser une pensée critique qui a permis d’identifier des pistes de réformes. D’autres sont accablantes et sont formulées sans nuances. Elles sont suffisamment connues. Je ne les répéterai donc pas.
Le résultat en est que les Nations Unies ont constamment été sommées de se réformer, se réinventer afin de continuer à garder une certaine pertinence et continuer à jouer un rôle central dans les affaires du monde.
Ce diktat de l’adaptation constante n’a jamais été aussi urgent et vital ! Les assauts perpétuels que subissaient l’Organisation et la mise en crise de l’essence même du multilatéralisme ont été aggravés par la crise existentielle que pose le COVID-19 pour la Communauté internationale. La pandémie du COVID-19 a affecté tous les domaines d’action des Nations Unies et a remis en cause les gains obtenus en matière de réalisations du développement durable. Elle pose avec acuité l’urgence d’un réengagement massif en faveur d’une action collective globale.
Nous exprimons notre profonde gratitude au Secrétaire Général pour l’élaboration de la réponse globale au COVID-19 et son rôle actif de porte-parole des Institutions financières internationales pour un soutien conséquent en faveur des pays vulnérables.
Notre reconnaissance va à l’endroit de l’équipe UN75 qui a lancé « la plus grande conversation du monde », une vaste consultation à l’échelle du système des Nations Unies qui a permis de collecter les contributions de tous, en particulier, des jeunes qui réverbèrent les préoccupations contemporaines concernant un avenir plus juste et des solutions créatrices visant à relever les défis du présent.
Dans un monde incertain aux réalités mouvantes, nous devons réaffirmer avec force notre foi dans le multilatéralisme et l’importance centrale des Nations Unies. Tirons les leçons des 75 ans d’existence de notre Organisation, et attachons-nous à bâtir ensemble une trajectoire qui évite les périls et nous permette d’identifier les opportunités et les potentialités qui s’offrent à nous. Ce qui importe, c’est l’avenir ! Il nous faut, dès à présent, se mettre à le forger.