Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, a participé hier à la 997ème réunion ministérielle virtuelle du CPS sur la Libye. Il était en compagnie de l’ambassadeur Mohamed Idriss Farah, spécialiste avisé des dossiers en cours du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union Africaine.

Le chef de la diplomatie djiboutienne a, dans un discours prononcé à cette occasion, indiqué que « la convocation de cette réunion de CPS  démontre que la question libyenne demeure au centre des préoccupations de notre organisation».

Il a poursuivi son speech en déclarant : « la Sécurité et  la Stabilité  en Libye ont été dès le début  et demeure une priorité pour l’union Africaine et l’Afrique toute entière qui suivent de très près l’évolution de la situation dans ce pays. La République de Djibouti salue les récents développements positifs intervenus en Libye et relatifs notamment  à la signature de l’accord de cessez le feu, la formation d’un gouvernement d’unité nationale et la mise en place d’un conseil de présidence. Nous considérons qu’il s’agit d’une avancée, certes fragile mais  historique, sur  laquelle  nous appelons  les libyens à capitaliser afin de surmonter d’autres défis importants liés à la gouvernance, à la situation sécuritaire, économique et sanitaire auxquels le pays est confronté ».

M. Mahmoud Ali Yousouf a par ailleurs déclaré que « la  crise libyenne continue d’avoir des effets néfastes sur les pays voisins et le Sahel » et que «  cette nouvelle donne positive en Libye ravive l’espoir d’une stabilisation progressive de la région ».

Il n’a pas manqué de préciser que « la République de Djibouti  tient à attirer l’attention des nouvelles autorités libyennes et les parties libyennes sur, entre autres, la nécessité d’une part  de la préparation active des élections du 24 décembre 2021 qui doivent se tenir dans les délais fixés et d’autre part  la réalisation de la réunification de toutes les institutions de l’Etat et leur consolidation », en ajoutant : «Djibouti appelle également à une meilleure harmonisation des efforts du Quatuor, du groupe de travail sur la sécurité, du groupe de travail politique ainsi que du groupe de travail sur le Droit International Humanitaire et les droits de l’homme pour permettre à la Libye de mener à bien le processus de transition nationale, qui, nous l’espérons, conduira, in fine la Libye vers la paix et la stabilité tant attendues par son peuple qui n’a que trop souffert ».