Le 14ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’IGAD, qui s’est tenu lundi dernier à Djibouti, a débouché sur une série importante de résolutions appelées à enregistrer des résultats rapides dans la quasi-totalité des défis majeurs propres à cette partie du monde.

Dans un communiqué publié à l’issue de ce sommet, l’IGAD annonce d’emblée l’élection du chef de l’Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, à la tête de sa présidence tournante. Ce document procède ensuite à l’énoncé des mesures et décisions prises dans les thématiques cruciales que sont la paix et la sécurité, la prévention et la lutte contre les conséquences du phénomène de changement climatique et l’adoption de réformes censées accroitre le niveau d’autonomie et de réactivité de l’Organisation.

En matière de paix et de sécurité, l’IGAD dédie sa préoccupation majeure actuelle à la crise au Soudan, indique le communiqué, faisant état d’un quartet présidentiel nouveau que l’Organisation affecte à la médiation de ce dossier. Les 4 Chefs d’Etat investis dans cette affaire sont, est-il dit, appelés à réussir le principe d’une réunion rapide avec les deux principaux protagonistes de la crise soudanaise.

Leur médiation doit déboucher aussi sur l’ouverture définitive de corridors humanitaires et de pourparlers en vue d’un accord négocié, est-il également précisé. D’après le communiqué de l’IGAD, l’Organisation régionale adjoint aussi la problématique somalienne au registre de ses préoccupations majeures en matière de paix et de sécurité. A ce sujet, l’IGAD, est-il indiqué, est favorable à une levée d’embargo sur les armes en Somalie, en vue d’une capacité plus fournie de ce pays à venir à bout des terroristes d’Al Shabab. La prévention des conséquences liées au phénomène de changement climatique a constitué un autre champ de délibération sur lequel l’IGAD a adopté aussi des décisions stratégiques. Ce volet de réformes a essentiellement été marqué par l’instauration d’un mécanisme de coordination de sécurité climatique avec l’Union africaine et les Nations unies. Et par la mise en place d’une stratégie régionale globale visant à accroitre le niveau de résilience des pays de l’IGAD face aux cycles de détresses et d’épisodes douloureux propres à cette région, sous l’effet d’inondations, de sécheresses et des conflits intercommunautaires nés de la raréfaction des ressources.

Dans ses délibérations relayées par le communiqué final, l’IGAD fait état également d’un round de réformes adoptées dans le domaine relatif à la modernisation de sa structure interne. Il s’agit là de décisions censées conférer un dispositif administratif, juridique et financier de nature à inscrire le travail de l’Organisation dans l’autonomie et la continuité.

L’adoption d’un Traité, gage de clarté procédurale, élaboré sur le principe d’instruments modernes de droit et l’instauration d’une plus grande souscription des pays membres aux cotisations de l’Organisation sont les réformes les plus emblématiques entérinées dans ce volet lié à l’amélioration des dispositions structurelles de l’IGAD.