Le Laboratoire Central du Bâtiment et de l’Equipement (LCBE) a organisé dimanche au palais du peuple, une table ronde ministérielle sur « les Défis et les Perspectives du LCBE ».

Placée sous le parrainage du premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, cette table ronde a vu la participation de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des infrastructures et de l’équipement Hassan Houmed Ibrahim, les ambassadeurs accrédités à Djibouti, les représentants des organisations internationales, les représentants des corps constitués, le préfet de la Ville de Djibouti ainsi que les universitaires issus des filières du BTP. Cette journée de sensibilisation et d’information sur les missions du laboratoire central du bâtiment et de l’équipement a débuté par des présentations techniques sur le rôle et les actions du LCBE, exposés par les différents services compétents.

Dans la série des allocutions officielles,  la directrice générale du LCBE, Rahima Ahmed Moussa a prononcé un discours où elle a mis en exergue le rôle crucial joué par cette institution de référence dans le domaine de la construction dans notre pays. « Le LCBE constitue l’institution publique de référence pour la définition des normes des ouvrages publiques et privées. Il est considéré pour l’Etat comme un atout performant et un outil indispensable pour réaliser ses objectifs ambitieux de développement durable déjà amorcés par son président de la République, Ismail Omar Guelleh ».

Elle a par la suite  rappelé que le LCBE est chargé d’exécuter des « missions régaliennes en veillant à la protection des infrastructures et à la sécurité humaine et des biens. Le LCBE a commencé a entamé la recherche sur la valorisation des matériaux locaux, de créer de nouveaux matériaux plus durables, économiques afin de bâtir des logements plus abordables pour nos compatriotes. De plus, le LCBE ambitionne « d’étendre ses actions tangibles de contrôle et de suivi dans les régions de l’intérieur en créant deux pôles déconcentrés une cellule au nord et une cellule au sud » a-t-elle déclaré.

De son coté, le ministre des infrastructures et de l’équipement Hassan Houmed Ibrahim a rappelé  l’objectif de cette table ronde, qui a-t-il dit,  « est de mieux expliquer aux différents départements sectoriels et aux différents partenaires le rôle du LCBE et son apport dans le développement du secteur du BTP ».

En prenant la parole à son tour, le premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed n’a pas manqué d’insister sur la pertinence et le rôle clé dans les missions dévolues au laboratoire central du bâtiment et de l’équipement, notamment dans « le respect des normes de construction, aux contrôles et au suivi de la conformité des ouvrages et la pérennité des infrastructures en vue de garantir la fiabilité et la sécurité des biens et des personnes ». Il a par ailleurs exhorté les membres du gouvernement et les départements techniques de faire appel à l’expertise du LCBE pour tous les projets de construction et d’infrastructures publiques.

Cette table ronde s’est refermée avec les signatures de  plusieurs conventions de partenariat avec le ministère de l’intérieur à travers la préfecture de la Ville de Djibouti, le ministère du Budget à travers la direction du contrôle des dépenses et enfin la gendarmerie nationale pour le renforcement des actions du LCBE sur le terrain.

N. Kadassiya

Le Point avec le Premier Ministre

M. Abdoulkader Kamil Mohamed

« La protection des biens et de l’environnement constituent une préoccupation majeure du gouvernement, notamment en matière d’ouvrages de construction, de suivi et de contrôle de la qualité des matériaux et leur mise en œuvre au cours de l’exécution des travaux »

« Il est aisément établi que certaines attitudes qui ont prévalu jusqu’à ce jour doivent cesser dans l’intérêt de tous. Les contrôles techniques de la construction visent à prévenir les aléas techniques susceptibles de se produire dans les projets de construction, voire d’entraîner des sinistres. Nul ne pouvant se soustraire à ces règles qu’ils soient les maîtres d’ouvrages publics, les établissements publics, les sociétés privées ces remarques vous concernent. D’ailleurs comme déjà annoncé dans ma circulaire de juin 2019 il n’échappe à personne que la sécurité du citoyen djiboutien, la protection des biens et de l’environnement constituent une préoccupation majeure du gouvernement, notamment en matière d’ouvrages de construction, de suivi et de contrôle de la qualité des matériaux et leur mise en œuvre au cours de l’exécution des travaux et ce bien entendu à toutes les étapes de la réalisation. La réalisation des travaux doit scrupuleusement s’exécuter dans les règles de l’art conformément aux prescriptions techniques des dossiers d’appel d’offre élaborés après des études techniques préalablement effectuées à cet effet et un référentiel bien établi. Les missions confiées au LCBE sont clairement rappelées par la Directrice Générale. Le LCBE agit au nom de l’Etat et personne ne peut se délier délibérément des obligations fixées et aux exigences applicables aux ouvrages de constructions dans notre pays. D’autre part, je suis convaincu qu’il est nécessaire d’actualiser les instruments juridiques et les dispositions réglementaires du LCBE pour répondre aux défis technologiques des ouvrages de construction et pour prendre des mesures coercitives idoines contre toute violation constatée. Il est également incontournable de hausser le savoir faire des techniciens du LCBE afin qu’ils mènent à bien la surveillance des travaux. De même admettre que ses interventions ne peuvent être appliquées qu’avec un matériel de laboratoire adéquat et un savoir faire sans cesse perfectionné. Aujourd’hui, à l’heure du numérique nous savons tous que l’informatique est d’une grande utilité. Par le passé, les techniques utilisées étaient basées sur des procédures manuelles pour la restitution des résultats mais de nos jours ces procédures manuelles font place à des logiciels qui permettent de traiter avec une plus grande célérité et avec des risques d’erreurs très réduites les données des essais. Tous ces aspects ont des avantages économiques indéniables en termes de temps et en termes de fiabilité. »

La Parole à Rahima Ahmed Moussa, Directrice du Laboratoire

Central du Bâtiment et de l’Equipement :

« Ensemble pour relever les défis de demain pour un avenir et des infrastructures sans risques, voila le leitmotiv de notre action au quotidien »

« Pour mieux répondre aux innovations technologiques du Bâtiment, le LCBE est disposé à renforcer sa collaboration avec tous les partenaires et acteurs clés pour réaliser ses objectifs, et ceci afin d’édifier des infrastructures fiables et de qualité. Pour cela, notre institution devra se doter des capacités humaines et matérielles pour résorber la diversification des prestations qui ne cessent de s’accroitre d’année en année. Les défis et les difficultés que le LCBE rencontre sont nombreux :

Cette institution est un établissement public à but non lucratif, autonome et qui ne reçoit aucune subvention de l’Etat. Il est chargé de missions régaliennes en veillant à la protection des infrastructures et à la sécurité humaine et des biens. Au regard de l’importance de ses responsabilités le LCBE s’évertue chaque jour à respecter et ce malgré les difficultés récurrentes auxquelles nous sommes confrontés. Avec l’optimisation des ressources générées sur les différentes prestations auprès des particuliers et des sociétés de construction, nous avons réussi à accomplir notre travail après la période de reprise du COVID-19 malgré une conjecture difficile en raison de la cessation des activités du BTP dans tous les pays.

Par ailleurs en l’absence d’un arsenal juridique contraignant, nous rencontrons beaucoup de difficultés administratives et des contraintes institutionnelles pour mettre en œuvre pleinement les missions qui lui sont confiées. L’objectif de cette table ronde est de mieux expliquer aux différents départements sectoriels et aux différents partenaires le rôle du LCBE et son apport dans le développement du secteur du BTP. Nous souhaitons avoir un échange avec les professionnels de toute la filière afin de créer une synergie au service du développement. Ensemble pour  relever les défis de demain pour un avenir et des infrastructures sans risques, voila le leitmotiv de notre action au quotidien ».