Plus de 30 femmes en service dans les Forces armées djiboutiennes, la Gendarmerie, la Garde républicaine, la Police nationale et les garde-côtes se sont jointes aux participantes américaines, japonaises, italiennes, espagnoles et kenyanes pour le symposium inaugural sur les femmes dans la sécurité à l’hôtel Sheraton de Djibouti le 22 septembre 2021.

Dans le cadre de l’initiative “Femmes, paix et sécurité” du ministère américain de la défense, les militaires du Camp Lemonnier ont organisé l’événement pour renforcer les partenariats par le biais d’une conversation ouverte et du partage des connaissances. Le symposium a permis de considérer la paix et la sécurité, qui est une priorité présidentielle pour la République de Djibouti, à travers la perspective du genre.

L’événement comprenait un panel de quatre leaders, chacun discutant de ses propres expériences liées aux femmes servant dans l’armée et dans les forces de police. Le lieutenant-colonel Habone Abdourahman Ali, de la Garde républicaine de Djibouti, a fait part de son expérience personnelle au sein de l’armée. Le lieutenant-colonel Habone a parlé des défis qu’elle a dû surmonter, dont certains découlaient des différences physiques entre les hommes et les femmes.  Néanmoins, elle a déclaré que “la confiance en soi et la rigueur dans le travail” l’ont aidée à gravir les échelons, et elle a encouragé les autres femmes à faire de même.

Mme. Andrea Tomaszewicz, chef de mission adjointe à l’ambassade des États-Unis à Djibouti, a parlé de l’importance de voir des femmes occuper des postes de responsabilité en Afrique et dans le monde entier et que la responsabilité de chacun, non seulement des femmes, soit engagée dans la protection et la sécurité accrues des femmes. Elle a fait l’éloge des femmes du monde entier pour leurs courageuses contributions et a reconnu l’importance de l’égalité d’accès des femmes aux marchés, aux capitaux financiers et, surtout, à l’éducation.

Les invités ont activement participé à la discussion en posant des questions sur les bonnes pratiques pour diriger les femmes en service, le maintien de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la façon dont les femmes et les hommes réagissent différemment aux crises, et comment l’intégration des femmes peut améliorer la capacité d’intervention globale.

Le symposium a également donné lieu à des discussions en petits groupes au cours desquelles le lieutenant-colonel Irene Machangoh, de l’armée de l’air kenyane, officier de liaison étrangère auprès du CJTF-HOA à Djibouti, a fait part de cette observation sur ce qui a poussé les femmes de son groupe de discussion à entrer en service : ” Nous croyons toutes que l’uniforme que nous portons a un pouvoir. “

Elle a ajouté que l’uniforme est un symbole qui unit tous les militaires, mais qui aide aussi spécialement les femmes militaires à percevoir leur force. Elle a ajouté que l’autre chose qui unit les femmes militaires et policières, c’est la voix de la responsabilisation et de l’encouragement qui, au fond de leur esprit, leur dit constamment de ne pas abandonner.

La principale intervenante, le général de brigade Aida T. Borras, commandant adjoint de la force opérationnelle de l’armée américaine pour l’Europe du Sud, Afrique, a souligné la nécessité de promouvoir une culture qui donne aux femmes les moyens de diriger et leur permet de prouver qu’elles sont parfois la meilleure personne pour le rôle à jouer.

Le Général de Brigade a terminé ses remarques en partageant trois ultimes conseils : cherchez les occasions de développement personnel et professionnel, cherchez les occasions de contribuer de manière professionnelle et appropriée, et cherchez les occasions de servir de modèle aux autres. 

L’initiative “Femmes, paix et sécurité” vise à mettre en évidence la valeur de la diversité et à promouvoir la participation significative des femmes aux services armés. Elle souligne l’importance d’assurer la sûreté et la sécurité des femmes et des jeunes filles dans le monde entier et de protéger leurs droits fondamentaux, notamment en période de conflit et de crise.