L’Agence nationale du Tourisme (ANT) multiplie ces derniers temps les opérations de nettoyage des côtes des plages touristiques du pays. Après avoir passé au peigne fin février dernier avec l’opération de nettoyage des ordures et autres détritus installés près des côtes des plages des îles Moucha et Maskali. L’ANT a renouvelé mardi et jeudi dernier son élan avec l’ambition affichée de rendre l’éclat et la propreté de la plage d’Arta et de la banquise du lac-Assal. L’initiative est salvatrice en soi au regard de l’accroissement des déchets auxquels sont confrontées les plages du globe. Lesquels déteignent sur l’écosystème marin en impactant considérablement la faune et la flore aquatique.
Si les plages du pays sont toutefois épargnées par cette altération de l’environnement, il importe de s’assurer de la bonne tenue des plages et de ses côtes et ce afin de garantir l’essor du secteur du tourisme. C’est sur cette lancée qu’interviennent ces opérations de nettoyage que mène l’ANT en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) qui s’inscrivent dans le cadre du projet intitulé « Sentier Écologique pour promouvoir un tourisme durable ».
Nettoyer les côtes d’une plage, n’est jamais une mince affaire et nécessite qu’on ajoute foi à l’action pour débarrasser les ordures longeant sur toutes les côtés des plages. C’est pourquoi qu’à chaque étape, l’ANT adjoint son action avec les tissus associatifs locaux pour garantir le succès et la réussite de l’opération.
Première étape la plage d’Arta : Connu pour être la plage où l’on peut observer facilement durant les mois de novembre, la migration des requins baleine. La plage d’Arta est un site touristique attractif qui voit affluer chaque année des centaines de touristes venus découvrir ces géants des mers. C’est dire toute l’importance que possède cette plage pour le secteur du tourisme.
Arrivés à bord d’un bus, et des véhicules de l’ANT, une cinquantaine de jeunes issus de l’association … de la ville d’Arta ont pris d’assaut au petit matin de la journée de mardi dernier les côtes de la plage d’Arta. Vêtus de shorts et de casquettes flanqués aux initiales de l’ANT et de l’IFDD, ces jeunes ont été d’ abord équipés de gants et de sacs poubelles. Lesquels ont ensuite écoutés les responsables de l’ANT une mise au point relative sur l’objectif et la pertinence de cette opération de nettoyage.
Avant de le dispatcher en plusieurs équipes couvrant ainsi chacune un secteur déterminé de la côte de la plage. C’est ainsi qu’a commencé dans les environs de 7 heure du matin de cette journée de mardi, l’opération de nettoyage. Aidé par un climat clément avec un ciel couvert de nuage, ces jeunes issus de l’Association pour le développement de l’Education, de le sport et de la culture d’Arta de son abréviation (ADESCA) ont retroussé leur manche pour déblayer les ordures et les bouteilles en plastique jonchant le sol ici et là.
La sueur sur leur front ces jeunes ont eu à cœur de rendre l’éclat et la propreté de cette plage. C’est vers midi que les responsables de l’ANT ont sonné la fin de l’opération.
Résultat : plusieurs dizaines de sacs poubelles remplis des détritus et des bouteilles en plastiques et le satisfecit des responsables de l’ANT qui ont longuement remercié ces jeunes pour leurs efforts pour avoir permis de redorer la plage d’Arta. Après un déjeuner près de la mer pris dans une ambiance bon enfant, la journée de nettoyage a pris fin.
Deuxième étape le lac Assal et le déblayage des côtes de la banquise du Lac :
Guidés par la même conviction, les responsables de l’ANT ont dans la journée de jeudi dernier pris le chemin de la route RN1, en mettant le cap sur le lac Assal. Situé à une centaine de mètres au-dessous de la mer, le lac Assal est considéré comme le lac le plus salé au monde. Il est également un lac ou ses aires sont protégées par la loi. Avec ses décors époustouflants qui sortent des sentiers battus, le lac est d’une grande beauté et présente un paysage unique et exceptionnel. Important pour une économie basée sur le ramassage du sel faite de façon traditionnelle et artisanale, on y pratique un écotourisme autorisé et réglementé. D’où l’obligation de préserver coûte que coûte cette banquise des déchets pouvant détériorer l’image et son paysage à couper le souffle.
Conscients que la sauvegarde de l’Environnement est une responsabilité transversale qui concerne tout à chacun. Les responsables de l’ANT ont donc fait appel pour cette opération à l’une des associations agissantes dont ses activités consistent en la protection de la banquise du lac. L’Association pour la protection de la banquise du Lac Assal, c’est son nom, a répondu présente à l’appel lancé par l’ANT et ce dans le cadre de cette opération de nettoyage. Avec la mobilisation de plusieurs dizaines de ses membres, l’Association a tenu à faire les choses en grand avec à la clé l’objectif de soigner l’éclat et la beauté de ce site touristique.
C’est dans cet état d’esprit que le top départ fut donné par les responsables de l’ANT, jeudi dernier dans les environs de 7 heures du matin. A la différence de la plage d’Arta avec son climat clément, le lac Assal est connu pour être un lieu chaud. Un motif qui n’a pas découragé les membres de l’Association. C’est ainsi qu’a débuté l’opération de nettoyage avec le même objectif que celle de la précédente opération. Munis des équipements tels que des gants et des sacs poubelles. L’ANT a utilisé le même procédé que lors de l’opération précédente sur les côtes de la plage d’Arta. Les membres de l’Association se sont démenés en ne négligeant aucune zone pour un nettoyage complet. Au terme de l’opération de nettoyage, les acteurs de l’ANT ont remis aux responsables de cette association, un lot d’équipement composé : des râteaux, pelle brouette et des lunettes de soleil.
Sadik Ahmed