Le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali, était le jeudi 28 octobre dernier, dans le siège de l’Association Nationale des collectivités locales de Djibouti (ANCLD) sous les feux des projecteurs et crépitements des caméras des professionnels des médias nationaux. Il s’agit de la première fois qu’un ministre en charge de ce département, rend visite au siège de cette organisation faîtière de notre pays. Pour cette occasion, la maire de Djibouti-ville, également présidente de l’ANCLD, Fatouma Awaleh Osman, entourée du personnel et des autres instances dirigeantes de son organisation, ont déroulé le tapis rouge pour l’accueillir.

Jeudi 28 octobre dernier, était un jour historique pour les membres de l’Association Nationale des collectivités Locales de Djibouti, car il s’agit de la première fois qu’un ministre en charge du département de la décentralisation rend visite le siège de cette organisation faîtière de notre pays.

L’accueil chaleureux réservé au ministre délégué, chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali, à son arrivée sur les lieux, en dit long sur les relations existant entre lui et les élus locaux.

Outre les présidents des conseils des cinq régions de l’intérieur, ceux des trois communes de la capitale, des nombreux élus locaux dont les membres du Réseau des Femmes Elues Locales (REFEL) ainsi que le directeur général de l’Institut National de l’Administration Publique (INAP), Charmarké Idriss Ali et plusieurs hauts cadres du ministère délégué chargé de la décentralisation, dont la directrice du département décentralisation, Fardouza Ahmed Ali ont assisté à cet événement.

Au menu de cette journée, un programme minutieusement concocté par l’édile de Djibouti-ville, également présidente de l’ANCLD, Fatouma Awaleh Osman les cadres de la mairie et ceux de l’organisation faîtière.

Tapis rouge, haie de plusieurs troupes de danseurs folkloriques, plantation d’arbre devant le siège de l’ANCLD, présentation de l’organisation par le secrétaire permanant de l’organisation faîtière, Ali Rouffa Aden, visite guidée, un cocktail, …etc, rien n’a été omis pour donner à cette cérémonie une importance particulière.

Dans son mot de bienvenue, la présidente de l’ANCLD, Fatouma Awaleh Osman a remercié son ministre de tutelle, pour son soutien aux initiatives locales et «l’appui que vous apportez dans le sens de l’avancée de la décentralisation dans notre pays depuis votre prise de fonction» a-t-elle souligné avant d’évoquer quelques préoccupations de notre association à savoir l’inscription de l’ANCLD comme organisation d’utilité publique, afin qu’elle puisse bénéficier, selon elle, appui financier de l’État et la clarification des compétences à travers la relecture du code des collectivités dont le processus est selon la présidente de l’ANCLD, suspendu.

Pour terminer ses propos, l’édile de Djibouti-ville, Fatouma Awaleh Osman a mis l’accent sur la nécessité de l’organisation d’une rencontre annuelle «qui réunirait a-t-elle ajouté les ministères et les collectivités territoriales autour des préoccupations du développement local voir national».

Pour sa part, le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali a déclaré que «l’ANCLD est née à un moment où les collectivités locales se sentaient orphelines faute d’une représentation au sein du gouvernement d’un ministère qui porterait leur voix. C’était un moment difficile où les collectivités territoriales ne disposaient pratiquement pas de ressources sauf un budget qui ne servait qu’à payer les salaires des agents et de quelques élus. C’était aussi une période où les élus n’exerçaient pas pleinement leurs missions.»

En ce qui concerne la création de l’ANCLD, le ministre Kassim Haroun Ali a indiqué «qu’elle a été bénéfique pour le processus de la décentralisation qui a vu l’apparition d’un nouvel acteur dans le paysage des collectivités territoriales».

«Profitant d’un projet financé par l’Union Européenne de près de 1 million d’euros en 2017, l’ANCLD a réussi à mettre en place un programme de formation pluridisciplinaire qui a enrichi les connaissances et renforcé les capacités techniques des élus locaux» a-t-il ajouté avant d’exhorter l’ANCLD «à veiller à la coordination et à la consolidation des liens entre les collectivités territoriales locales et avec celles de l’étranger, à encourager la réalisation des principes de bonne gouvernance, mener des actions de plaidoyer en faveur des collectivités locales, développer et améliorer le fonctionnement de l’administration locale et enfin à développer des liens de coopération avec les autorités gouvernementales ou les associations internationales qui poursuivent les mêmes objectifs qu’elle».

Rachid Bayleh

Ils ont dit……

Kassim Haroun Ali

Ministre délégué chargé de la décentralisation

 «Je dirai qu’une nouvelle ère va débuter dans les relations entre l’ANCLD et le MDCD»

«L’ANCLD est un partenaire non négligeable du Ministère de la Décentralisation qui a besoin de ses services et de son potentiel pour conquérir les droits des collectivités territoriales. Elle doit pleinement jouer son rôle de locomotive pour faire avancer le processus de la décentralisation. (…), je dirai qu’une nouvelle ère va débuter dans les relations entre l’ANCLD et le MDCD. Une ère qui, je l’espère sera fructueuse et débouchera sur des résultats concrets allant dans le sens de la satisfaction de l’intérêt général. L’ANCLD et le MDCD poursuivent les mêmes objectifs de développement des collectivités territoriales et doivent restés unis, soudés comme des frères siamois et coopérer étroitement. Je tiens beaucoup à ce que cette coopération se mette en place dans les meilleurs délais. Je suis sûr que la volonté de coopérer avec le MDCD existe aussi du côté de l’ANCLD. Le MDCD s’engage à employer tous les moyens qui sont à sa disposition pour renforcer et améliorer cette coopération»

Fatouma Awaleh Osman

Maire de Djibouti-ville et présidente de l’ANCLD

«L’ANCLD a besoin de votre soutien pour son développement, nous souhaitons vous avoir à nos côtés de façon constante»

 «L’ANCLD a besoin de votre soutien pour son développement, son épanouissement et son rayonnement tant au plan national qu’international. Nous voudrions en effet proposer à titre indicatif, l’instauration d’une rencontre annuelle qui réunirait ministères et collectivités territoriales autour de préoccupations de développement local voire national. Un Creuset de réflexion pour la concrétisation de l’idée pourrait être envisagé. Je sais par avance que votre appui nous est garanti mais néanmoins je tiens à souligner que nous souhaitons vous avoir à nos côtés de façon constante».

Abdourahman Yonis Arreh

Président du conseil régional de Dikhil et membre de l’exécutif de l’ANCLD

 «Main dans la main, nous allons donc travailler ensemble, pour améliorer encore plus le bien-être socio-économique de notre population»

 «Nous, membre de l’exécutif de l’Association Nationale des Collectivités Locales de Djibouti, avons accueilli ce matin, le ministre de la décentralisation. C’est une journée historique pour l’ANCLD, car c’est la première fois qu’un ministre en charge du processus de la décentralisation visite le siège de cette association. Nous remercions le ministre Kassim Haroun Ali pour nous avoir honorés et être à nos côtés. Main dans la main, nous allons donc travailler ensemble, pour améliorer encore plus le bien-être socio-économique de notre population aussi bien dans le milieu rural qu’urbain de notre pays».

 Ali Rouffa Aden

Secrétaire permanent de l’ANCLD

«L’ANCLD a pour vocation de servir de plateforme de partages et de discussions sur les difficultés communes»

«Dans ses rôles de défenseurs des communes, de relais de l’action gouvernementale, de promoteur du développement local et de circulation de l’information entre l’état, les collectivités et les populations, l’ANCLD, créée le 27 février 2016, a pour vocation de servir de plateforme de partages et de discussions sur les difficultés communes, d’échanges des idées et des réflexions sur les sujets d’actualités, notamment ceux touchant directement les collectivités territoriales, à mettre à la disposition des élus et des agents des collectivités territoriales des outils nécessaires visant à améliorer leur cadre de travail et d’accompagner à travers des conseils et des expertises techniques, les collectivités territoriales dans la définition de leurs projets de territoire et l’exercice de leurs missions»

Propos recueillis par RB