Ce mercredi 30 novembre s’est tenu le lancement officiel du Projet de cash transfert aux réfugiés et demandeurs d’asile à Djibouti-ville dans le cadre de la réponse d’urgence à la sécheresse.

Ce fait d’importance, était présidé par la Secrétaire Générale des Affaires Sociales et des Solidarités Mme Amina Ahmed Warsama, avec le Représentant du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés à Djibouti M. Yohondamkoul Sakorainsi que le Secrétaire Executif de l’ONARS M. Houssein Hassan Darrar.

Etaient également présents, la Coordinatrice des programmes à l’UNFD Mme Roukiya Ali Djama, les Représentants du PAM, les Hauts Cadres du MASS, les Représentants des communautés réfugiées et demandeuses d’asile, ainsi que les Représentants des étudiants issus de ces mêmes communautés.

A l’image d’autres pays de la sous-région, les températures très élevées et la pénurie de pluie ont été enregistrés quasi continu dans République de Djibouti depuis la fin de 2020. Cette carence en eau a exacerbé des situations de sècheresse assez importantes. En plus des difficultés liées à la sécheresse, la pandémie de la coronavirus (Covid-19) et la crise Ukrainienne constituent des facteurs économiques aggravants, en notant au passage, l’augmentation des prix des denrées sur les marchés, l’affaiblissement du pouvoir d’achat des populations en général, et des réfugiés en particulier, qui étaient déjà parmi les plus vulnérables.

La Secrétaire Générale du MASS a prononcé ces mots,« Djibouti étant l’un des pays de déploiement pour la mise en œuvre du Cadre d’Action Global pour les Réfugiés, cette opération entre dans l’engagement prit par le Président de la République SEM Ismail Omar Guelleh lors du sommet de New-York en 2016, d’assurer la protection continue des réfugiés sur son sol, tout en poursuivant des politiques progressistes visant à renforcer l’accès à l’éducation et à l’emploi, ainsi que la liberté de circulation. Il n’est plus question de traiter les réfugiés de manière isolée, l’objectif étant de permettre aux populations réfugiées et demandeuses d’asile d’avoir les mêmes chances que la population hôte.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action des engagements  pris dans le CRRF, le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités collabore de manière étroite, avec le HCR et l’ONARS afin de faciliter l’intégration des réfugiés dans les programmes de protection sociale.

Nous avons ainsi travaillé pendant la pandémie de la COVID 19, durant laquelle les populations réfugiées et demandeuses d’asile, ont pu recevoir la même assistance que la population hôte. Nous avons également mis en place un projet d’autonomisation avec le HCR, pour l’octroie d’Activités Génératrices de Revenus à ces populations, dans le but de renforcer leur résilience, compte tenu des effets dévasteurs qu’a eu la pandémie».

Dans son discours, le Représentant du HCR a rappelé les défis qu’ont dernièrement dûs surmonté Djibouti et les pays voisins,  « Au mois de juin dernier, plus de 20 millions de personnes faisaient face à une insécurité alimentaire aiguë à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie uniquement. Le monde humanitaire a tiré sur la sonnette d’alarme, Djibouti également a fait de même dès le mois de février.

Alors que dans certains fora humanitaires, les discussions allaient bon train pour savoir lequel des quatre étaient éligibles à cette crise, au niveau interne du HCR nous avons clairement inscrit Djibouti comme étant en urgence de cette crise de sécheresse conformément aux résultats de diverses évaluations et au décret présidentiel confiant le leadership de la réponse de cette crise au MASS.

Notre apologie a eu gain de cause, car au mois de juillet le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, M.Fillipo Grandi, a émis la Déclaration d’urgence de niveau 2 pour l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie et Djibouti, qui a permis l’allocation de fonds d’urgence ».

Le MASS étant l’institution en charge de la coordination de l’aide d’urgence, met en œuvre ce projet de Réponse d’Urgence à la Sécheresse en collaboration avec le HCR, dans le but de mitiger les impacts causés par ces chocs et prendre en charge des alternatives afin que ces impacts ne deviennent encore plus dévastateurs.

D’un montant global de 121 245 000 francs djiboutien, le projet vise à améliorer l’accès aux biens essentiels et aux services de base des réfugiés, des demandeurs d’asile et communautés hôtes vivant en zone urbaine affectées par la sècheresse.

Le projet comporte deux volets. D’une part,  une distribution de transferts monétaires à 1 600 ménages réfugiés et demandeurs d’asiles, et 20% de population hôte. Les personnes bénéficiaires recevront un montant de 15.000fdj par mois, soit 60.000fdj pour une durée de 4 mois, pour l’année 2022.  D’autre part, une allocation à destination des étudiants, pour l’année 2022. En effet, une prise en charge des frais de scolarité est prévue pour31 étudiants réfugiés et demandeurs d’asile, en 1ère année d’université. S’ajoute à cela une aide monétaire, similaire à celle du programme d’Aide Sociale aux Etudiants issus des Régions de l’Intérieur, à destination de 56 étudiants dont la 1ère année.

Ces étudiants bénéficieront de 4000Fdj par semaine, soit 16.000fdj par mois, et au total 48.000Fdj versés en une fois, visant à couvrir leurs frais de restauration et de déplacement, pour une durée de 3 mois, pour l’année 2022.