Le ministère du travail chargé de la reforme de l’administration a lancé hier au palais du peuple, en collaboration avec le Bureau international du Travail (BIT) un atelier de quatre jours axé sur le profil national de la sécurité et santé au travail.
La séance solennelle d’ouverture de cet atelier, présidé par le ministre du travail chargé de la réforme de l’administration, Isman Ibrahim Robleh, a vu la participation notamment du ministre de la santé, Mohamed Warsama Dirieh, du secrétaire général de l’UGT, Said Yonis waberi, de hauts cadres de différents départements ministériels, de l’expert international du BIT, Halim Hamzaoui, de représentants des organisations professionnelles des employeurs ainsi que des organisations syndicales des travailleurs et des experts chargés de la formulation du profil de la SST.
L’objectif de cet atelier est la mise en place d’un système national de sécurité et santé au travail, à dresser le profil national conformément à la convention 187 du BIT et à tracer des orientations stratégiques pour instituer un cadre de la sécurité et santé au travail en milieu du travail.
Les activités de cet atelier incluent des travaux de groupes de travail chargés de porter une réflexion sur des thématiques de la SST, de formuler des recommandations sur les grandes orientations et d’aboutir à la mise en place d’une stratégie, un plan d’action et une feuille de route pour le profil national de sécurité et santé au travail dans le cadre d’un système djiboutien.
Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire général de l’UGT, Said Yonis Waberi, a déclaré que « le lancement de cet atelier va promouvoir la coordination de note action en tant que mouvement syndicale et il va renforcer nos luttes pour les droits des travailleurs forte de nos valeur d’unité, de solidarité et de paix. L’union générale des travailleurs de Djibouti se retrouve pleinement dans cet atelier car cela fait deux ans maintenant que l’UGTD avait organisé du 5 au 8 décembre 2017 une conférence internationale sur la santé et la sécurité du travail à Djibouti avec la participation de plus de 14 pays ». Et il a ajouté que les résultats des travaux de cette conférence ont abouti à des résolutions et des recommandations en vue de l’intégrer dans la reforme de la législation nationale ».
De son côté l’expert international du BIT, Halim Hamazoui, a indiqué que « cet atelier arrive dans une année où le BIT fête ses 100 ans avec la déclaration du centenaire sur l’avenir du travail qui a été adoptée lors de la conférence internationale du travail qui s’est déroulée à Genève en juin dernier et qui met l’accent sur l’importance de la santé et sécurité au travail pour un avenir de travail meilleur. Et ce principe a été relayé par la déclaration d’Abidjan récemment, il y a deux semaines, où aussi on a insisté à mettre en place des systèmes de santé et de sécurité au travail efficaces afin de permettre de réduire les accidents de travail et les professionnelles ».
Le ministre du travail, Isman Ibrahim Robleh, a pour sa part indiqué que « la volonté politique s’appuie sur l’engagement concerté et la prise de conscience du gouvernement, des employeurs, des employés et des acteurs institutionnels impliqués dans cette problématique pour améliorer la sécurité et la santé, dans une démarche cohérente avec les institutions et les partenaires sociaux. En organisant cet atelier, il s’agit aussi de se pencher sur les bonnes pratiques reconnues sous d’autre cieux, de partager et de s’inspirer des expériences vécues pour modéliser le profil de la SST le plus adapté à notre pays ».
Le ministre a par ailleurs souligné qu’à travers ces échanges et discussions nous allons permettre de dégager des actions qui vont servir de socle pour relever l’immense défi qui nous attend, définir une feuille de route sur le profil national et élaborer une politique et un programme en matière de santé et sécurité au travail ».
Pour finir, le ministre du travail a souhaité une participation active aux travaux de ces quatre jours de réflexions et aux échanges et de contribuer à la réussite cet atelier, point de départ d’un processus nécessaire pour défendre les intérêts des travailleurs.
Notons au passage que les chiffres sur les accidents de travail sont éloquents : 2.4 millions de personnes dans le monde meurent d’accidents ou de maladies au travail chaque année. Toutes les quinze secondes, un travailleur meurt d’un accident de travail ou d’une maladie liée au travail.
Mohamed Chakib