Comment redonner vie à un théâtre en berne où les spectacles se font de plus en plus rares. L’Institut Français de Djibouti a organisé à cette occasion, le jeudi 12 juin 2024, une conférence littéraire autour du thème « Dramaturgie francophone et théâtre djiboutien, hier et demain » animée par Idris Youssouf Elmi, directeur des Langues, écrivain et dramaturge, qui en profite aussi de dévoiler les spectacles programmés pour la saison 2034-2034. Une saison théâtrale en septembre qui promet d’être riche en surprises pour une programmation tournée vers la jeunesse en vue de dénicher des nouveaux talents.

Autour de la table ronde de cette conférence, les dramaturges, acteurs et actrices célèbres du théâtre Djiboutien francophone dialoguent dans un climat d’échange et de convivialité la place actuelle du théâtre à Djibouti. Parmi les participants et principaux invités, les jeunes comédiens du théâtre djiboutien francophone, étudiants, chercheurs, professionnels, soit l’ensemble des acteurs membres de la filière francophone et un nombre important d’acteurs culturels et pédagogiques du pays.

L’objectif de cette conférence était de réfléchir à la fois à la spécificité du métier pragmatique de dramaturge, l’avenir de la fonction du théâtre  et surtout l’espoir d’obtenir plus de sponsors afin de redorer le blason de cet art séculaire qui avait connu de beaux jours , et joue un rôle primordiale dans la culture et la société djiboutienne.

Le dramaturge est un médiateur entre les textes, les artistes et l’impact du spectacle sur le public. A l’Institut Français de Djibouti, parmi les cinq dramaturges attendus, trois ont seulement répondus présents dont :

. L’incontournable Mme Mariam abdoulkader Moussa, directrice du Théâtre et Troupe ISKOUFILAN, une artiste activement engagée depuis sa jeunesse dans l’histoire du théâtre djiboutien francophone. Lors de son intervention, elle nous livre un témoignage personnel sur sa perception du théâtre francophone où elle a débuté à l’âge de 10 ans en 1978 avec la Troupe de la Voix.

L’écrivain et metteur en scène à Tadjourah, Mohamed Maydoub qui nous raconte sa longue traversée du désert de dramaturge. Il a apporté un vent de fraîcheur au débat avec son intervention sur le théâtre francophone.

. Et enfin, Mme Sarah Houssein dramaturge, Consultante et Experte en Communication déclare également fait ses débuts théâtraux avec la Troupe de la Voix.

Elle souligne lors de cette séance, qu’avec le théâtre, la langue française a perdu sa qualité et qu’il faut revaloriser comme dans les années 80 au niveau du scolaire de notre pays.

Le théâtre sert à divertir car il produit des émotions, distrait le spectateur de son quotidien et lui permet de s’évader de la vie quotidienne en le faisant pleurer, rire et pleurer.

Le théâtre francophone djiboutien a tant de choses essentielles à nous dire sur notre société contemporaine.  

Saleh Ibrahim Rayaleh