La semaine de la Francophonie a démarré en force, samedi dernier, sous la houlette de l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnaud Guillois. Le ministre des Affaires Musulmanes de la Culture et des Biens waqfs, Moumin Hassan Barreh, était l’hôte de marque de la cérémonie qui fut l’occasion pour les élèves de l’Institut Djiboutien des Arts et de la Cinématographie (IDAC) de présenter une énorme fresque murale.
L’occasion pour le diplomate français de faire honneur aux jeunes artistes et à leur fresque qui « est le fruit d’une belle collaboration entre les étudiants artistes de l’IDAC, leurs enseignants et un artiste passé en résidence à l’IFD, Patrick Singh». Mieux encore, M. Arnaud Guillois, s’est dit heureux de célébrer « plusieurs arts comme » et surtout « le symbole du lien qui unit nos établissements culturels pour faire la promotion de la diversité, de l’échange, du dialogue entre nos deux cultures unies par la francophonie ».
Francophonie justement, l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois a annoncé « une semaine de la Francophonie qui promet d’être riche, dense, et inventive » et qui a d’ores et déjà permis « d’embellir la façade de l’Institut Français de Djibouti que ces œuvres colorées, joyeuses, vives, qui rappellent que cet établissement est destiné à accueillir des manifestations qui mettent en valeur les artistes, pour beaucoup d’ailleurs sortis de cette institution nécessaire qu’est l’IDAC ».
Un motif de satisfaction et de gratitude à l’endroit des artistes et par-delà même les institutions djiboutiennes, les acteurs culturels et francophones, des équipes de l’IFD, des bénévoles et généralement des amis de la langue française qui ont travaillé à la réussite de la célébration de la semaine de la Francophonie. Plus généralement, il a replacé la Francophonie dans son contexte, comme étant « une occasion magnifique de se réunir autour de la diversité de nos cultures, de célébrer notre langue commune grâce à laquelle nous tissons des relations fortes, et bâtissons des œuvres et des projets qui se rencontrent et se comprennent ». Pour lui, la « langue française appartient à tous ceux et toutes celles qui la parlent, la font évoluer, et vivre. Elle appartient à tous et toutes pour permettre à chacune et à chacun de créer selon ses traditions, son histoire collective ou personnelle, ses passions, une langue toujours plus vivante et animée. Cette semaine, l’IFD et bien d’autres lieux à Djibouti, des écoles, des associations, des CDC, des centres de culture, seront autant d’écrin pour accueillir nos mots, nos créations, nos débats, nos récits pour continuer de dessiner un avenir commun».
Le ministre des affaires musulmanes de la culture et des biens waqfs, a pour sa part mis en lumière l’importance des arts dans l’épanouissement de la personne et de l’esthétique de la société ainsi que le rôle fondamental de l’IDAC dans la formation et la production culturelle et artistique nationales et plus particulièrement la mise en place de la cinématographie djiboutienne qui désormais constitue le fer de lance du développement culturel national.
Il n’a pas manqué de saluer l’excellente coopération culturelle entre l’IFD et l’IDAC qui ont réalisé ensemble la fresque murale qui « a illuminée l’espace de l’institut français de Djibouti et qui résulte de la création et de la maturité professionnelle des élèves de l’IDAC ». Une œuvre collective « mettant en relief des thématiques importants comme la lecture, la musique, la peinture et la création culturelle, visait à témoigner de la maitrise par des élèves de l’IDAC, des arts plastiques et constituait une première en la matière » selon le ministre. Les artistes de l’IDAC ont profité de l’occasion pour proposer à la vente des toiles et des tableaux ainsi qu’une bande dessinée de mangas à la couleur locale crée par un jeune artiste djiboutien.
La semaine de la Francophonie sera émaillée d’une série d’évènements mettant en lumière dont notamment l’innovation numérique avec les casques de réalité virtuelle, mais aussi l’esprit créatif et l’imagination féconde des artistes et des dramaturges qui alimenteront la semaine avec des échanges littéraires, mais aussi et surtout une conférence consacrée à la place de la femme dans la littérature djiboutienne, en passant par le théâtre avec une nouvelle création de Maïdoub Ahmed Mohamed.
Il faut y ajouter le tournoi de pétanque, le concours de chant, ou encore les ateliers d’écriture menés par le nouvel artiste accueilli en résidence, Martin Meilhan-Bordes qui proposera un travail sur «mon livre imaginaire ».
En ces temps de pandémie de COVID 19, « Le bol d’air de la semaine de la francophonie cette année est également prévu à Tadjourah et à Obock, il interviendra dans les autres régions pour l’année prochaine, cela me paraît extrêmement important » pour conclure avec l’ambassadeur Guillois.
MAS