Dans le cadre de la semaine d’action  contre le travail des enfants, le ministère du travail, chargé de la formalisation et de la protection sociale, a donné dimanche dernier le coup d’envoi d’une campagne  d’information et de sensibilisation sur  le danger du travail des enfants dans notre pays. En effet, la question du travail des enfants est au centre des préoccupations des Nations-Unies, qui a institué, lors de son assemblée générale de 2019,  cette année comme «Année internationale pour l’élimination du travail des enfants ».

Placé sous l’égide du ministre du Travail, chargé de la Formalisation et de la Protection Sociale, Isman Ibrahim Robleh, cette campagne a pour objectif principal de procéder à l’éveil de conscience de tous les segments de la population sur les risques et les dangers encourus par les enfants qui sont astreints à certains travaux dommageables pour leur éducation, leur santé, leurs développements physique et mental et leur futur dans le monde du travail.

Initiative louable en soi, pour laquelle le département du Travail, chargé de la formalisation et de la Protection Sociale entend mener une série d’ateliers regroupant  les organisations de la société civile, les élus locaux afin de nous interpeller   sur l’incongruité et la dangerosité du travail des enfants, mais également à la  formulation d’un plan cadre national de prévention et d’élimination du travail des enfants à Djibouti. C’est dans cette  optique, que la salle de conférence de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes a abrité dimanche dernier  la première assise d’information et de sensibilisation sur l’élimination du travail des enfants. L’occasion pour le ministère de tutelle de lever le voile sur un sujet préoccupant et ainsi vulgariser au mieux  sur cette thématique qui nous touche de près.

Outre le ministre du travail, l’événement s’est déroulé en présence de la ministre de la Femme et de la Famille, Mouna Osman Aden, de la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, de la maire de la ville de Djibouti, Fatouma Awaleh, du président de la commune de Boulaos, ainsi que les tissus associatifs des femmes de la ville de Djibouti.

La situation du travail des enfants en Afrique est préoccupante. Un enfant africain sur cinq est astreint au travail. En termes absolus, cela représente 72 millions d’enfants. Parmi eux, 32 millions effectuent un travail dangereux qui nuit à leur santé, leur sécurité et leur moralité. Plus préoccupant encore est le fait que – à l’inverse de ce qui est constaté ailleurs dans le monde – la proportion d’enfants africains astreints au travail ne diminue pas. Et malheureusement la crise du COVID-19 ne fait qu’aggraver davantage la situation. C’est pourquoi, suite au lancement national de l’Année internationale pour l’élimination du travail des enfants, Djibouti est devenu le premier pays en Afrique à organiser un évènement pour marquer le début de cette année internationale et à répondre ainsi à l’appel à l’action lancé par les Nations Unies.

En effet,  le Président de la République de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, a lancé officiellement l’année internationale de l’élimination du travail des enfants  à Djibouti lors de la première journée de la Foire sur l’emploi du 17 février 2021 au Palais du Peuple.

 Sadik