A l’hôtel Kempinski s’est déroulée mercredi dernier une cérémonie de lancement du rapport sur le développement humain 2019 à Djibouti. Organisée par le PNUD, cette cérémonie a vu la participation du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mohamoud Ali Youssouf, du ministre de l’Economie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh, du secrétaire d’Etat à la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, de la représentante du PNUD à Djibouti, Fatima Elsheikh, de la président de IRICA, Amina Said Chireh et de nombreux représentants de la société civile.

Ce rapport intitulé « Au-delà des revenus, des moyennes et du temps présent : les inégalités de développement humain au XXIe siècle », analyse l’inégalité du XXIe siècle. Il explique qu’au moment même où les écarts de niveau de vie de base se resserrent pour des millions de personnes, les besoins pour réaliser son potentiel évoluent.

Une nouvelle génération d’inégalités voit le jour, autour de l’éducation, mais aussi autour de la transformation technologique et des changements climatiques — deux grands bouleversements qui, faute d’être maitrisés, pourraient déclencher une « nouvelle grande divergence » dans la société.

La représentante du PNUD a pris la parole en premier pour remercier le gouvernement de Djibouti de sa pleine coopération quant à la rédaction de ce rapport 2019 sur le développement humain. Elle a indiqué que Djibouti a fait de nombreux progrès dans divers domaines comme l’espérance de vie, le taux de scolarisation et le Revenu National Brut par Habitant.

Quant à Mme Amina Said Chireh, chercheuse à l’Université de Djibouti et présidente de l’Institut de Recherche de la Corne de l’Afrique IRICA, elle a cité les progrès réalisés par notre pays dans le développement humain mais aussi les faiblesses enregistrées dans certains domaines. Ce rapport souligne donc la faiblesse du développement humain dans notre pays qui se trouve en queue de peloton, c’est à dire parmi les 20 pays où le développement humain est le plus faible dans le monde. Certes, la RDD a fait des progrès importants en la matière, puisque son indice de développement humain a augmenté de 40.5% entre 1995 et 2018 en passant de 0,353 à 0,495. Mais ces progrès semblent insuffisants tant les défis à relever pour assurer à toutes et à tous une longue vie en bonne santé, une éducation de qualité et des conditions de vie décentes sont importants.

De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh, a mis en exergue les grands défis relevés par notre pays, notamment la mise en place de nombreux instruments pour lutter contre les inégalités et surtout augmenter l’employabilité des jeunes. Le gouvernement s’est attelé, a t-il dit, à améliorer la santé, la qualité de l’éducation et à mettre en place un système de solidarité vis-à-vis des plus démunis.

KI