Le laboratoire national d’analyses alimentaires (LANAA) est le garant de la sécurité sanitaire de nos aliments à Djibouti. Une mission que l’établissement public assure avec rigueur et professionnalisme depuis ces 10 dernières années. Voici une panoplie d’actions phares réalisées en dix ans d’existence.
Dans le cadre de ses missions, le LANAA a effectué une vaste opération de contrôle et d’inspection dans les restaurants ainsi que les boucheries et les établissements de distribution agroalimentaire de la capitale. Des vérifications d’usage qui ont permis de dresser des constats qui sont loin d’être rassurants, selon les inspecteurs. Les découvertes ont prouvé que les minimas des normes d’hygiène et de sécurité alimentaires requis étaient loin d’être respectés. D’où l’absolue nécessité de redresser les choses et reprendre la situation en main. Une nouvelle approche a donc été adoptée par le laboratoire national d’analyses alimentaires qui a décidé de mettre en place un programme de formation sur les standards d’hygiène et de sécurité sanitaire des aliments.
… Formation, sensibilisation, et collaboration avant la répression. Plutôt que de sévir immédiatement et de faire dans le « tout répressif », le LANAA a fait le choix judicieux d’une démarche pragmatique reposant sur la collaboration avec les établissements concernés. La direction du laboratoire a décidé de prendre en charge entièrement une session de formation sur les standards et les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups en offrant d’une part de permettre aux acteurs de la restauration collective et surtout la restauration commerciale de redresser leurs standards et leurs normes d’hygiène alimentaire grâce à des outils adéquats. Et d’autre part, c’est une manière de soutenir l’activité dans le secteur de la restauration et des métiers de distribution agroalimentaire qui représente une part importante dans le PIB national.
C’est donc un partenariat gagnant-gagnant entre le LANAA et les entreprises du secteur agroalimentaire. La session de formation a pu donner entière satisfaction en aidant les bénéficiaires à accroître leurs activités et partant leurs chiffres d’affaires et leurs parts de marché avec le label d’hygiène et de sécurité alimentaire du LANAA qui sera offert aux plus méritants. Plus généralement, la session de formation a profité à l’ensemble des professionnels désireux d’améliorer leurs bonnes pratiques en termes d’hygiène et de sécurité sanitaire des aliments. La formation a été totalement gratuite et offerte par le laboratoire. Cette approche pédagogique et de coopération avec les professionnels a permis de faire avancer les choses et d’apporter les améliorations nécessaires avant les vagues de contrôles destinées à sanctionner. Cela a permis de booster les changements de comportements attendus de la part des restaurateurs et des métiers de bouches et plus généralement le secteur agroalimentaire. A noter que dans ce cadre, le laboratoire s’est associé avec les institutions partenaires comme le ministère du commerce et les partenaires au développement.
…Veille sanitaire et surveillance du marché alimentaire. Dans le cadre de ses activités de veille et de surveillance, le laboratoire national d’analyses alimentaires (LANAA) a saisi dans le courant de l’année, un conteneur de biscuits importés périmés au port de Djibouti. Il s’agissait d’une mission principale du LANAA de veiller au grain et d’empêcher l’entrée sur le marché ou le retrait des aliments avariés. C’est la raison d’être du laboratoire qui assure le contrôle sanitaire à l’importation des denrées alimentaires aux ports, à l’aéroport et dans toutes les barrières d’importations des territoires. Le laboratoire doit effectuer les analyses microbiologiques et physico-chimiques dans le cadre du contrôle de la qualité des produits alimentaires importés avant qu’ils soient commercialisés dans le pays pour assurer la protection des consommateurs. Le contrôle sanitaire donne lieu ensuite à la signature de procès-verbaux d’inspection et de certificats attestant la qualité des produit.
A ce titre, le LANAA réalise d’importantes activités en matière d’analyses microbiologiques et physico-chimiques des aliments et des eaux pour répondre à la fois aux besoins des entreprises nationales et étrangères établies sur le sol Djiboutien. Ainsi, les autocontrôles de sécurité sanitaire des aliments ont pour objectifs d’améliorer la qualité des produits nationaux destinés à l’export, de garantir la qualité des produits agro-alimentaires (restaurants, hôtels, hôpitaux etc.) et enfin de surveiller la qualité des produits mis sur les marchés locaux et destinés à la consommation humaine ou animale pour protéger la santé des consommateurs. Le laboratoire effectue entre 1200 à 1500 analyses environ par an. Cette mise au point a de quoi rassurer les consommateurs du pays. Lesquels doivent néanmoins être plus regardants sur les étiquettes des denrées achetées. Même si on leur confirme que le LANAA a déféré le commerçant véreux devant la justice.
Rappelons au passage que les contrôleurs sanitaires du laboratoire national d’analyses alimentaires (LANAA) et des éléments de la gendarmerie nationale ont procédé tôt dans la matinée du lundi 30 Juillet 2018, à l’arraisonnement d’une cargaison de viande de petits ruminants ainsi que des carcasses d’animaux transportées dans un camion aux conditions d’hygiènes déplorables. Il faut dire que les produits carnés (la viande rouge) présentent des risques pour la santé humaine si les conditions d’hygiène ne sont pas respectées. Le LANAA a rapidement fait appel aux forces de l’ordre, en l’occurrence la gendarmerie nationale, pour effectuer la saisie de cette importante cargaison de viande et immobiliser le camion non habilité à assurer ce type de transport.
Dans ce contexte, il devient essentiel de maîtriser tous les dangers à tous les stades du cycle de vie des produits (conception, production, stockage, transport, commercialisation) afin de garantir la sécurité des consommateurs.
En outre, le non respect des conditions de température et de transport des produits alimentaires entraîne l’altération des produits et favorise le développement de micro-organismes pathogènes. De ce fait, le respect de la chaîne de froid est essentiel. A cet effet, la direction du LANAA rappelle à tous les commerçants de la place qu’il est impératif de respecter les bonnes pratiques d’hygiène et d’assurer une saine consommation des aliments proposés sur le marché afin de protéger la santé des consommateurs.
…Etudes et analyses des aliments. Dans le cadre d’un programme de surveillance des produits importés à Djibouti, une étude a été réalisée par le Laboratoire National d’Analyses Alimentaires (LANAA) en étroite collaboration avec l’Institut de Recherches Médicinales du Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti (IRM/CERD) sur les poulets importés à Djibouti. Cette étude visait à déterminer la présence de résidus d’antibiotiques dans ces derniers. La partie expérimentale a été effectuée au bloc technique du laboratoire LANAA avec l’équipe technique du LANAA en présence de l’équipe technique de l’IRM/CERD.
Les antibiotiques sont des substances clés pour le traitement et l’amélioration des rendements en production animale. Cependant, l’utilisation irrationnelle et non modérée de ces molécules peut engendrer des problèmes néfastes aussi bien pour le consommateur que pour l’industriel. Le poulet est devenu un produit de grande consommation à Djibouti. Son importation ne cesse d’augmenter et le produit intègre progressivement dans la structure de la ration alimentaire des Djiboutiens. Il est donc impératif de veiller à leur bonne qualité tant sur le plan hygiène médicamenteuse que sur le plan microbiologique d’où la présente étude que le laboratoire LANAA et l’institut IRM du CERD ont mené dans le souci de protéger les consommateurs Djiboutiens contre les risques sanitaires liés à ces produits.
En premier lieu, une étude de la sensibilité des souches aux antibiotiques a été effectuée. Dans une seconde phase, une recherche sur la présence des résidus d’antibiotiques dans les poulets importés à Djibouti. L’étude a montré que les poulets importés à Djibouti sont indemnes d’antibiotiques et ne présentent aucuns résidus antibiotiques (notamment les antibiotiques ciblés) et le risque de développer de résistance aux antibiotiques inhérents aux poulets importés est quasi nulle. Bien que cette étude ait porté uniquement sur les poulets importés à Djibouti, il s’avère que des élevages aviaires ont commencé dans notre pays depuis près d’un an menée par le Ministère MAEPE-RH (Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’élevage des Ressources Halieutiques). Et le LANAA envisage étendre son étude dans cette perspective afin de mieux protéger les consommateurs Djiboutiens.
…Actions sociales et d’insertion professionnelle. Le directeur général du LANAA, Hassan Kami Ali, a signé une convention avec le Directeur de l’organisme chargé de handicap ANPH, l’Agence nationale pour les personnes handicapées le 23 janvier 2019. Ainsi le LANAA est devenu le second partenaire après la poste à avoir signé une convention avec ANPH. Le protocole d’entente stipule la mise en position de stage des étudiants présentant un handicap a été signé. Le LANAA prendra en charge le stage de formation des étudiants malentendants.
A travers cet engagement, les directions de ces institutions démontrent leur volonté de sensibiliser les différentes composantes de l’opinion publique djiboutienne sur l’importance que revêtent la question de l’handicap et l’insertion professionnelle des jeunes étudiants handicapés et diplômés. Aussi, les exemples de la Poste et du LANAA devraient susciter des émules parmi les autres institutions pour venir en aide par des actions en faveur de l’embauche et de l’accompagnement des travailleurs handicapés dans les entreprises privées ou dans les services étatiques.
…Participation à la Journée mondiale de l’alimentation. Le LANAA a participé à la journée mondiale de l’alimentation. L’occasion pour le laboratoire d’exposer son travail de veille sanitaire sur les aliments au quotidien pour assurer la santé des consommateurs. En outre, les cadres et les officiels du laboratoire sont allés à la rencontre des collectivités locales, et les organisations de la société civile afin de proposer un accompagnement en terme d’hygiène et de production des bonnes pratiques de fabrication et de manipulation des matières premières.
MAS