A l’occasion de la dernière plénière de la 217ème session du Conseil Exécutif de l’Unesco qui s’est tenue hier, l’ambassadeur de la République de Djibouti, délégué permanent auprès de l’Unesco et représentant auprès du Conseil Exécutif, Ayeid Mousseid Yahya, qui est également doyen du corps diplomatique africain et arabe en France, a attiré l’attention du Conseil sur le silence coupable face à la barbarie qui s’opère devant nos yeux dans cette maison érigé pour la Paix. Il s’est étonné qu’on ne fasse pas le moindre des gestes, à savoir une minute de silence. Ce vibrant plaidoyer pour l’Humanité que nous possédons chacun en nous a reçu à l’UNESCO, un accord total et a permis à tout un chacun de prendre la parole pour s’inscrire dans la justesse de la cause palestinienne. Cette intervention remarquée et appréciée démontre si besoin en était la position de notre pays qui s’inscrit dans une vision et qui fait entendre sa voix pour la juste cause de nos frères palestiniens, au sein des organes décisionnels du système des Nations Unies.

Notre ambassadeur a également pris la parole pour exprimer la position officielle de Djibouti sur la question palestinienne face aux agressions et aux punitions collectives qui ont vu un massacre de l’hôpital.

Il s’est exprimé en ces termes :« Je vous remercie  pour votre excellente manière avec laquelle vous dirigez nos délibérations et remercie le Conseil  pour son accord avec nous  pour la demande d’une minute de silence au nom de notre humanité partagée.

Ma délégation s’aligne sur  les propos du Koweït au nom du Groupe Arabe et souhaite également ajouter que dans ces périodes, le silence est complice et coupable : silence on tue.

Je ne peux, du point de vue philosophique, humain cartésien, accepter de mettre au même niveau :

Ø La plus grande armée dans la région face à un groupe, L’occupant face à l’occupé, Le droit à l’auto-défense face aux massacres délibérés des civils,Le meurtre des journalistes,2,2 millions de personnes dans une bande que tout le monde appelle « prison à ciel ouvert », Les punitions collectives à Gaza.

Djibouti condamne avec la plus grande fermeté le bombardement sauvage de l’hôpital Al Muadhani à Gaza, c’est un crime contre l’humanité.Dans cette maison de la conscience, Djibouti, de cette tribune de l’UNESCO, rappelle qu’il ne faut pas oublier, et qu’il faut toujours se rappeler, qu’il s’agit d’une question d’occupation. Nous appelons à un arrêt immédiat des hostilités et permettre à l’aide de parvenir aux civils.

La République de Djibouti demande instamment une action internationale sérieuse et décisive pour assurer une protection immédiate des civils innocents, ainsi que pour contraindre l’Etat d’occupation à mettre fin à son agression brutale  et à sa guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, une guerre qui constitue  une tache honteuse sur le front de l’humanité.

Djibouti souligne enfin que le seul moyen d’instaurer une paix durable au Moyen-Orient est d’ aboutir à une solution juste et globale de la question palestinienne sous toutes ses facettes, garantissant le droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la solution à deux Etats à l’initiative de paix arabe et aux résolutions légitimes de la communauté internationale. »