Sous l’égide du secrétariat d’état chargé au sport, l’association des clubs d’aïkido et d’aikibudo et affinitaires a organisé lundi dernier, une cérémonie de démonstration dédiée aux jeunes de la première promotion Abdourachid Youssouf Aptidon, dans la salle polyvalente du stade Gouled.

A voir les pratiquants impeccablement alignés, avec leur (kimono) immaculé et le « Hakama » noir (pantalon ample) pour certains, dans un silence impressionnant, à voir les armes en bois (Boken (sabre), Jo (bâton) et Tanto (couteau) préparées, on se croirait revenu à une autre époque. Pourtant l’aïkido reste étrangement moderne. On entre dans le « dojo »… C’est un lieu pour forger un être différent. C’est un lieu où le pratiquant vient chercher la voie… Là, débute la maîtrise de soi, le respect de l’autre.

Cet art traditionnel nippone est certainement le plus adapté à la modernité. La Fédération Djiboutienne d’aïkido et de l’aikibudo (F.D.A.B.) a organisé lundi dernier, une soirée de démonstration de cette discipline dans la salle polyvalente du stade Gouled. La cérémonie de démonstration de cet art séculaire a vu la participation de la secrétaire générale du secrétariat chargé au sport, Mme, Khadija Ibrahim, du représentant de l’ambassade du Japon, de la directrice du stade Gouled, les parents d’élèves ainsi que des nombreux invités venus découvrir cette nouvelle discipline dans le paysage djiboutien.

A l’issue de la cérémonie, dédiée à la mémoire du regretté, Abdourachid Youssouf Aptidon, qui était le parrain de la fédération, les jeunes pratiquants ont reçu de la main des officiels, des certificats leurs permettant d’accéder aux grades supérieurs.

Pour rappel, l’aikibudo ou voie de l’harmonisation des énergies par une pratique martiale, est un art de défense individuelle, qui plonge ses racines dans les techniques guerrières des clans samouraï japonais et plus particulièrement dans les techniques secrètes de combat du clan TAKEDA.

 Kassim Mahdi, maitre de la discipline a rappelé dans son intervention que cet art est bâti sur l’esquive, sur la souplesse et sur la technicité. « Il ne doit pas y avoir recours à la force physique ».

Il a indiqué également le respect de l’intégrité du partenaire est un principe fondamental. Il y a bien sur des différences notables entre l’aïkido et l’aikibudo. Les principes restent le même mais les techniques et leur mise en application son différentes.

De son coté le représentant de l’ambassade du japon s’est réjoui qu’une telle discipline soit pratiquée par des jeunes djiboutiens composés de filles et de garçons de tous les âges.

Pour sa part, le professeur, Moustapha Moussa Djama, spécialiste de cette discipline s’est félicité de la tenue de cette cérémonie dédiée au précurseur de cet art à Djibouti, Abdourachid Youssouf  et aux lauréats de la première promotion  qui ont reçu leurs certificats. Il a rappelé que cette discipline a fêté aussi son vingtième anniversaire d’existence en république de Djibouti.  

« Dans l’avenir nous souhaitons que les jeunes qui viennent d’être diplômé soit à la hauteur de cet art pour la fédération d’aïkido et de tenir toujours l’intérêt du club en respectant leurs ainés et d’aider le plus faible. D’autre part partager cette connaissance partout à Djibouti. »

SOUBER