Après « Les Nuits de l’Evaluation », cycle de formation sur les fondamentaux de l’évaluation dispensé par l’ENAP dont ont profité plusieurs cadres de l’Administration; « les Journées de l’Evaluation » pour célébrer la semaine mondiale de l’évaluation avec la communauté des évaluateurs, l’ADE a lancé le jeudi 19 août la première édition d’un cycle d’activités intitulé « Les Rencontres de l’ADE » en présentiel, mais également en distanciel via l’outil de vidéoconférence TEAMS.  « Les Rencontres de l’ADE » se dérouleront dans le cadre d’une approche participative et inclusive afin que toutes les parties prenantes soient associés et contribuent à la réflexion autour d’une thématique favorisant la pratique de l’évaluation. C’est pourquoi le thème de la première édition s’intitule «L’Evaluation comme outil de l’apprentissage et Storytelling ». Les courants de pensée en évaluation vont des positivistes (privilégiant les méthodes rigoureuses) aux constructivistes (plus orientés vers la justice sociale) en passant par les pragmatiques ou néo-positivistes (visant à associer les parties prenantes à l’utilisation des évaluations en se basant sur des données probantes c’est-à-dire des informations scientifiquement valides et socialement légitimes).

En effet, l’ADE privilégie l’approche évaluative qui encourage l’engagement des parties prenantes dans l’accès aux données et leur utilisation pour éclairer la prise de décision, car l’évaluation axée sur l’utilisation maximise l’apprentissage et le renforcement des capacités tant au niveau individuel qu’organisationnel pour de meilleurs résultats.

Le Storytelling ou la narration est également un moyen d’obtenir des informations significatives sur les résultats d’une intervention à partir des expériences et des points de vue des participants en mettant en évidence ses points forts et ses faiblesses, ainsi que toute conséquence non intentionnelle.

La séance, présidé par Dr Hassan Abdi Khareh et assistée par Mme Mariia Matsepa (tous deux experts en évaluation et membres de l’ADE) a débuté par l’accueil des participants et la présentation du programme de la journée. En raison de son absence, M. Khaled Naguib président de l’ADE a délégué l’honneur de présenter le discours d’ouverture à Mr Ali Mohamed Kamil, président fondateur de l’ADE.

La première invitée de cet évènement, Mme Melva Johnson, experte en évaluation, est également la Représentante Résidente de l’UNICEF, institution qui appuie depuis sa création l’ADE dans le cadre du développement de l’évaluation à Djibouti.

Lors de son intervention Mme Melva a pu faire bénéficier de sa riche expérience en matière d’évaluation à travers une présentation des différents aspects pouvant posés des difficultés lors de la mise en œuvre d’une évaluation. Il a été, entre autres, question lors de son témoignagedes obstacles techniques, des difficultés culturelles, d’état d’esprit à adopter face aux imprévus etc. A l’issue de sa communication, les échanges ont tourné autour des différents points abordés, et la manière de l’implémenter dans des situations du quotidien.

C’était ensuite au tour de Mme Chafika, directrice du service de suivi et évaluation et Mr Daoud, expert en évaluation représentant tous les deux l’ADDS,de partager un exemple de cas pratique de l’évaluation d’impact d’un programme de l’ADDS. Il s’en est suivi une longue séance de discussion, entre les intervenants et les participants, sur les résultats effectifs de de l’évaluation et des effets indirects, ainsi que de la prise en compte de la dynamique de projet.

A la clôture de la journée les organisateurs et les participants ont souligné le besoin de  renforcer la culture évaluative par l’engagement des partenaires dans les processus évaluatifs, par l’acquisition ou le développement de nouvelles compétences en évaluation et par l’intérêt croissant que les bénéficiaires démontrent à l’égard de l’évaluation.

En effet, ces activités contribuent grandement à l’émergence d’une véritable culture et d’une pratique spécifique de l’évaluation liées à notre contexte pour une plus grande performance dans l’action publique. Cela passe également par une volonté politique de faire de la démarche évaluative un élément structurel du développement local et national.