La 7ème TICAD, qui s’est déroulée du 28 au 30 août à Yokohama, a été une opportunité pour le secteur privé de participer à une exposition internationale. Les entreprises japonaises ont présenté une multitude de leurs services aux participants de cette conférence. Chaque pays avait son stand où étaient  présentés  ses produits et ses opportunités d’investissements.

La république de Djibouti était représentée par une délégation conduite par le président de la chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh, qui  a pris part aux travaux de la TICAD 7.  Il  faut noter aussi la présence du président de l’autorité des ports et des zones franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi, qui a fait une remarquable présentation des opportunités offertes par notre pays qui possède le plus grand port du continent et qui a énormément développé ses infrastructures cette dernière décennie. Situé à l’entrée sud de la mer Rouge sur le détroit de Bab El Mandeb sur la route du Canal de Suez, selon les précisions du M. Hadi, c’est là où empruntent les plus grands bateaux du monde avec leurs produits d’exportation et d’importation.  “Plusieurs entreprises japonaises se sont déjà installées à la zone franche, nous attendons beaucoup d’autres surtout dans le domaine industriel”, a t-il signalé.

“Djibouti a des réelles opportunités d’investissement”

Nous avons tendu le micro au président de la chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh, à l’issue de sa participation à la TICAD 7 à Yokohama. Il représentait aussi la chambre panafricaine de commerce en sa qualité de  président de cette instance continentale.  Il s’est réjoui du fait que la première fois la TICAD 7 met en avant le dialogue public-privé. A cette occasion, une stratégie a été mise en place pour pérenniser ce dialogue. “Nous sommes déterminés à améliorer la visibilité de Djibouti  à travers le monde”, a-t-il déclaré en substance. “Durant notre présence à Yokohama,  nous avons œuvré pour que le secteur privé japonais puisse s’installer sur le continent.”

Et de poursuivre : ” Djibouti a des réelles opportunités d’investissement qui pourrait être génératrices d’emplois et de richesses”. Aussi la zone de libre échange continentale  (ZLECA) est une grande opportunité pour les investisseurs japonais, selon Youssouf Moussa Dawaleh.

Il a tenu à rendre hommage aux premiers chefs d’Etat initiateurs de cette zone continentale de libre échange comme le Président Mamadou Issoufou, le Président Kagamé, le Président Ismaïl Omar Guelleh et d’autres chefs d’Etats africains.

Signature d’un mémorandum avec la société Technologique Warspace

A la troisième journée de l’exposition, l’ambassadeur de Djibouti au Japon, Ahmed Araita Ali, a signé un mémorandum d’entente avec le PDG de la société Warspace, Toshihiro Kameda.

Warpspace développe des satellites ou encore des nano satellites. Elle est spécialisée pour mettre en place des données économiques dans l’espace extra-atmosphérique. Cette  société a été fondée en  2016 par le PDG Toshihiro Kameda, professeur associé à l’université de Tsukuba. Avec des étudiants de l’université, ils créent et développent des satellites, qui sont devenus la pierre angulaire de la société.

Pour plus de précisons sur ce mémorandum nous avons interrogé M. Araita pour nous parler des tenants et aboutissants de ce projet. De prime abord, l’ambassadeur nous a informés que ce mémorandum fait suite au déplacement des responsables de cette société qui ont rencontré les responsables de Djibouti Télécom et le président de l’Autorité des Ports et de la Zone Franche. “Il a été décidé sur instruction du président de la République que nous avancions sur ce domaine des nouvelles technologies, de la connectivité  qui est vraiment le thème de la TICAD. Le mémorandum a été signé, le président a aussi visité le stand aussi bien de Djibouti que celui-ci. Et ceci pour répondre à l’attente créée par notre pays de servir de point d’ancrage pour tout ce qui concerne les nouvelles technologies. Cela concerne la vision du Président axée sur la jeunesse. Et nous voulons mettre en place ce satellite qui pourra nous donner la possibilité d’être en contact et de pouvoir donner des données qu’il est difficile d’avoir par ailleurs,  et qui concernent aussi bien l’environnement, l’eau et tout ce qui est nécessaire pour le développement du pays.”

Et l’ambassadeur Araita de préciser qu’il s’agit de deux société : une est spécialisé dans la mobilisation de fonds (Fund raising) et une autre qui travaille dans le domaine de la recherche et des nouvelles technologies avec l’université de Tsukuba. Il faut signaler que ces sociétés sont présentes aux Etats-Unis, à Kigali et bien d’autres pays. “C’est pour cela que nous allons bientôt ouvrir une branche de ces sociétés à Djibouti pour matérialiser nos ambitions dans le domaine des nouvelles technologie”, a conclu l’ambassadeur.

Une chose est sûre, la présence du secteur privée djiboutien a été très remarquée durant la TICAD 7. Nos hommes d’affaires ont pu tisser des liens avec leurs homologues nippons pour un meilleur investissement dans l’avenir.

Kenedid Ibrahim envoyé spécial à Yokohama