Le mot d’ouverture du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh,  lors de la réunion stratégique consacrée à l’évaluation mutuelle de notre pays dans le cadre du GAFIMOAN

Si aujourd’hui, je vous ai convié à cette réunion que je préside, c’est parce que s’approche la date de la visite des évaluateurs du Groupe d’Action Financière Internationale qui est prévue du 18 février au 7 mars 2024. Il était donc important pour moi à ce stade de connaître votre degré de préparation et votre degré de cohésion.

Il n’est d’ailleurs pas utile que je rappelle ou que je mette l’accent sur la nécessité de la réussite de cette évaluation qui revêt une grande importance pour notre pays, notamment dans les enjeux complexes liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. La mise en œuvre efficace des recommandations du GAFI est essentielle pour renforcer notre cadre de lutte contre ces menaces et assurer la viabilité financière de notre pays.

La précédente évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, en 2022, a posé les bases de notre action, mettant en lumière à la fois nos progrès et les domaines nécessitant une attention particulière. Nous avons identifié des faiblesses et des lacunes mais nous avons également identifié des opportunités d’amélioration significatives.

Les actions immédiates à entreprendre, telles que définies par le comité de suivi et de coordination, couvrent un large éventail de mesures visant à renforcer nos dispositifs de contrôle et de prévention. La coordination entre les départements et institutions concernés s’avère donc essentielle pour garantir une réponse cohérente et efficace aux recommandations du GAFI.

Et c’est dans cette optique que j’attends de vous ce matin des réponses claires et précises sur les points suivants :

  • Quel est votre niveau de préparation à l’heure actuelle pour la préparation à cet examen ?
  • Quels sont les premiers éléments qui seront soumis à cette évaluation nationale des risques ?
  • Quelles sont les actions qui doivent être entreprises entre la date d’aujourd’hui et celle du début ?
  • Comment vous comptez améliorer la coordination de la communication à compter d’aujourd’hui et durant la période d’évaluation ?
  • Quelles sont enfin vos besoins pour réussir cette évaluation à compter d’aujourd’hui et durant l’évaluation ?

Cet exercice nous concerne tous mais reposera essentiellement sur la coordination de nos institutions. Le ministre de l’Intérieur, le gouverneur de la Banque Centrale, le coordonnateur technique et la conseillère juridique seront à la manette sur ce volet de la coordination.