Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, a prononcé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale un vibrant discours de politique budgétaire à l’occasion de la séance solennelle d’ouverture, hier, de la deuxième session ordinaire du parlement de la 8ème Législature de l’an 2019. En un mot, cet important discours reflète la volonté du gouvernement de «faire de Djibouti un grand pôle régional de développement où chaque habitant pourra vivre en paix », comme l’a si bien souligné le Premier ministre. L’intégralité de cette allocution vous est présentée dans les colonnes de la présente édition du journal.

((L’ouverture de la session budgétaire marque symboliquement la rentrée de l’activité politique de cette noble assemblée et donne le rythme habituellement à l’ensemble du pays. Son point d’orgue est l’examen du budget qui exprime la politique gouvernementale en chiffres. C’est ainsi l’occasion d’un échange soutenu entre le gouvernement et les députés sur de nombreux sujets d’actualité.

Cette année, cette ouverture parlementaire a été précédée par d’importantes initiatives politiques du président de la République, sur lesquelles il nous faut revenir. D’abord, un remaniement gouvernemental à la veille du ramadan avec des feuilles de routes pour chaque membre du gouvernement et de nouvelles attributions ministérielles dont une nouvelle charge pour le premier ministre de coordonner l’action du gouvernement en plus de la coordination de l’administration.

Ensuite, les discours présidentiels lors des réceptions à la présidence de la République précisant au peuple djiboutien les nouvelles lignes politiques qui sont tracées pour le gouvernement. Puis, pour étayer ces discours, le lancement d’une nouvelle manière de gouverner, marquant une rupture avec les anciennes habitudes grâce à la création d’une unité de suivi de l’action gouvernementale placée directement sous l’autorité du premier ministre.

Enfin, un très important discours le 18 septembre qui marque vraiment la rentrée politique dans notre pays et surtout qui indique à la nation qu’un nouveau souffle est donné à l’action gouvernementale.

Aussi, avant même d’intervenir sur le contexte budgétaire, je voudrais vous exposer comment à court et moyen termes le gouvernement traduira dans son action le renouveau politique voulu par le Président Ismaïl Omar Guelleh.

Mise en place de l’unité de suivi de l’action gouvernementale

L’unité technique de suivi des projets, ce que nous appelons sous le terme générique « delivery unit, la DU  », sera chargée de donner objectivement et en temps réel les états d’avancement des projets engagés et les résultats obtenus. De ce fait, les ajustements seront possibles, les corrections pourront être apportées et les résultats seront clairement connus. L’engagement pris par le président de la République devant le peuple deviendra concret et mesurable. La gestion de la politique gouvernementale deviendra transparente. Cette réforme de la politique gouvernementale constitue une des plus grandes avancées démocratiques dans notre pays. Les électeurs sauront à l’avenir, exactement, non seulement si ce qui est dit par le gouvernement est fait mais aussi dans quelles conditions cela est réalisé.

Les responsabilités des uns et des autres seront parfaitement établies. Les rumeurs et les insinuations sur les réseaux sociaux seront sans aucun intérêt et reléguées au rang d’anecdotes, car des indicateurs mesurables et vérifiables viendront objectivement étayer toutes les données. Cette réforme ancrera à l’avenir la vie politique dans la démocratie. C’est une garantie supplémentaire pour éviter tout dérapage de la vie politique dans les années futures.

La mise en place de l’unité de suivi de l’action gouvernementale et les procédures de fonctionnement ont été réalisées avec l’assistance d’un bureau d’études extérieur. Tous les partenaires au développement ont été associés au fonctionnement de cette unité.

Les projets d’un département ministériel ont des implications dans tous les autres ministères

Compte tenu du financement disponible pour la création de cette unité, les membres du gouvernement se sont entendus pour prioriser dans un premier temps deux secteurs, qui sont l’Energie et le Tourisme, lequel choix a été validé par le président de la République. Je précise que ces secteurs ne sont pas les seuls qui seront analysés par cette unité, car toutes les activités gouvernementales seront progressivement suivies. Le travail de préparation et d’installation de la « DU » a duré six semaines et, pendant cette période, tous les départements ministériels se sont engagés pleinement dans cette réforme. Je souhaite souligner l’implication remarquable de tous les ministres dans le travail entrepris pour ces deux secteurs. Ceci démontre non seulement l’engagement pour répondre aux initiatives présidentielles mais également la prise de conscience par tous les membres du gouvernement que les projets d’un département ministériel ont des implications dans tous les autres ministères.

Je voudrais aussi signaler, ce qui n’est pas fréquent dans mes interventions, que cette initiative a suscité un élan sans précédant dans notre haute administration. En effet, face aux défis, les administrateurs dévoilent toutes leurs compétences et leur ferme volonté de résultat. Je peux vous dire que j’ai été heureux de constater que notre administration est solide et possède des cadres de qualité. Cet engagement devra continuer pour le bien de toute la nation.

Les secteurs de l’Energie et du Tourisme ne sont pas les seuls qui seront analysés, car toutes les activités gouvernementales seront progressivement suivies

C’est donc dans un an environ que nous mesurerons ce que la « DU » apportera concrètement au fonctionnement des secteurs de l’Energie et du Tourisme. Pendant cette période, je rendrai compte de façon permanente au président de la République du travail de cette unité. Que ce soit dans le domaine de l’avancement des projets, des résultats attendus ou encore des problèmes qui surviennent. Le chef du gouvernement disposera ainsi d’un tableau de bord fournissant toutes les données sur le développement de ces secteurs.

Progressivement, d’autres secteurs seront ajoutés, jusqu’à ce que l’ensemble des départements ministériels soient directement concernés. Mais je peux dès à présent vous présenter les performances que nous allons analyser dans ces deux secteurs. Aussi, pour témoigner de cette nouvelle transparence pour tous, vont vous être présentés les projets des politiques sectoriels du Tourisme et de l’Energie dont l’avancement et les performances seront évalués. La période concernée s’étend sur les années 2020 à 2024. Le contrôle de l’exécution sera annuel, même si les informations seront fournies au président de la République périodiquement ou à tout moment, ce qui permettra les ajustements et les corrections.

Le secteur touristique offre un fort potentiel. Que ce soit au niveau des investissements ou sur le plan des emplois directs créés. Les retombées seront importantes et diffusées sur une grande partie de la population. De nombreux emplois indirects seront également créés et de nouvelles opportunités apparaitront pour les petites et moyennes entreprises.

Globalement sur la période retenue, 124 milliards de FD sont prévus pour les investissements privés et 33 milliards pour les investissements publics de soutien. Environ le cinquième est déjà financé et concerne principalement les deux premières années.

Aussi, je saisis cette nouvelle occasion pour inviter dès à présent les opérateurs privés et les partenaires financiers au développement à se rapprocher de nous pour compléter aussi bien ce programme que celui de l’Energie.

Les emplois uniquement directs dans le secteur touristique seront de près de 3000. Il est possible d’imaginer que les emplois indirects seront comparables. C’est aussi ce qui sera calculé précisément dorénavant.

Le secteur touristique offre un fort potentiel

La transparence de l’action gouvernementale impose désormais que tout soit connu du peuple djiboutien. Aussi, je vous en présente dès à présent les premiers projets.

Pour le tourisme d’affaires et de loisirs, les investissements auront lieu principalement à Djibouti : six hôtels de luxe sont déjà prévus et, à plus long terme, un quartier d’affaires avec un terminal de croisières sur l’emplacement de l’ancien port. Trois hôtels sont déjà en cours de construction. Six cent nouveaux emplois seront prochainement créés.

Pour le tourisme côtier et marin et pour le tourisme nature et culture, les régions de l’intérieur en seront les bénéficiaires. Tadjourah, Ras Syan et l’ïle Mousha seront les premiers sites concernés. Mais les site emblématiques de la forêt du Day, du lac Assal et du lac Abbé viendront les compléter. A plus long terme, des parcs nationaux et d’attraction seront rajoutés.

L’ambition du gouvernement dans le secteur de l’Energie est d’obtenir un taux de raccordement électrique de 100%

Pour le secteur de l’Energie, avec le développement des énergies propres, solaires, éoliennes, marines et géothermiques, le total des investissements attendus sur la période quinquennale est supérieur à 130 milliards de FD. 85% environ de ce financement sera d’origine privée et près de 40% ont déjà un financement.

Ce secteur permettra la création d’emplois directs de l’ordre de 1700, dont plus des deux tiers seront fournis par les projets ayant déjà un financement acquis. Il est important de noter dans ce secteur que le nombre de foyers supplémentaires qui seront raccordés sera, sur la période quinquennale, de près de 100 000 pour les zones urbaines et périurbaines et de 15000 pour les régions rurales. Il faut revenir à ce sujet sur l’ambition du gouvernement dans ce secteur qui est d’obtenir un taux de raccordement électrique de 100%. La capacité additionnelle de la puissance produite sera voisine de 300MW. Ceci permettra d’accompagner les grands projets industriels qui se dessinent à l’horizon.

Dans ce secteur aussi, des projets sont bien engagés. Le parc éolien de 60MW du Goubet et le projet d’énergie solaire de 30MW du Grand Bara seront les premières réalisations. La production d’énergie géothermique suivra avec un projet de 50MW à Galla-le-Koma et de 36 MW au Hanlé. Des recherches sont aussi faites pour l’énergie marémotrice. Les études de faisabilité débuteront prochainement. Tout ce genre de détails sera fourni dans les années à venir pour tous les secteurs. C’est l’engagement du gouvernement.

Faire de Djibouti un grand pôle régional de développement où chaque habitant pourra vivre en paix

Il est bien évident que cette réforme de l’action gouvernementale ne change en rien les grandes priorités de la politique du gouvernement engagée pour faire de Djibouti un grand pôle régional de développement où chaque habitant pourra vivre en paix.

Cette mise en œuvre de la transparence de la vie politique renforcera encore plus l’attrait de Djibouti pour les investisseurs. Ceci ira dans le sens déjà entrepris avec la publication des rapports annuels de la Cour des Comptes, par exemple, ou l’amélioration du classement de Djibouti dans le rapport annuel de la Banque mondiale sur Doing Business.

Il est bien certain aussi que cette profonde réforme ne change pas les initiatives permanentes prises pour améliorer la vie de nos concitoyens et en première priorité celle des plus défavorisés. Ceci permet de disposer toujours des ressources humaines nationales capables de s’insérer face aux mutations continues de l’économie et des technologies. C’est une constante de la politique du président de la République qui ne cesse de porter une attention très particulière à la formation des hommes et des femmes du pays.

Assurer la meilleure adaptation de la formation à la demande d’emplois

Le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, depuis sa prise de fonction, est résolument engagé dans une série de réformes et de révisions de curricula pour trouver l’équilibre entre la quantité et la qualité de notre enseignement. La formation professionnelle va préparer nos jeunes aux futurs métiers qui se développeront dans le pays, énergie renouvelable, informatique, tourisme, industries du gaz, nouvelles technologies, réparations navales. Le nouvel élan politique donné par le président de la République sera un nouveau catalyseur pour que nous nous engagions encore plus en avant.

C’est dans cette optique qu’il importe aujourd’hui d’assurer la meilleure adaptation de la formation à la demande d’emplois. C’est ce travail essentiel entre plusieurs départements ministériels, en collaboration avec le secteur privé, qui est engagé pour obtenir plus d’efficacité. De même va s’adosser à cette action la régulation du marché du travail, pour lequel la vigilance des départements concernés doit être toujours active afin que le plus grand nombre de postes de travail reviennent aux nationaux.

L’augmentation de l’emploi peut être atteinte aussi par la création de nouvelles petites entreprises. Aussi, le gouvernement entreprend de nombreuses initiatives à l’endroit des jeunes créateurs d’entreprises. Le Centre pour le Leadership et l’Entreprenariat permet d’apporter un appui technique administratif et financier aux jeunes entrepreneurs. Le Fonds de Garantie Partielle de Crédits de Djibouti permet, quant à lui, d’accompagner les jeunes qui sont porteurs de projets d’investissements.

Bien évidemment, lorsque l’unité de suivi de l’action gouvernementale sera opérationnelle dans ce secteur, elle permettra de fournir des informations chiffrées et précises pour mieux orienter les décisions dans ce domaine qui est très important pour la jeunesse.

La seconde grande priorité nationale a trait à l’aide aux populations qui ne sont pas encore insérées dans le développement moderne en cours autour de la capitale et aux personnes en situation de grandes difficultés ou défavorisées. La santé, l’action sociale, le développement rural, la femme et la famille et la décentralisation en sont les fers de lance.

Le secteur de la santé dans son ensemble reste une grande priorité gouvernementale. Ceci permet non seulement à la nation d’offrir les meilleures ressources humaines mais aussi et surtout de répondre au caractère de justice sociale voulue par le gouvernement. La Caisse Nationale de Sécurité Sociale améliore la qualité des prestations servies aux travailleurs et à leurs familles. Sa gestion progresse de façon rigoureuse et constitue ainsi une garantie supplémentaire pour le futur. Elle contribue activement à la mise en place de la couverture sanitaire universelle dans le cadre des Objectifs de Développement Durable. La bonne santé pour tous est en effet profitable au pays tout entier.

Les établissements de soins de santé sont régulièrement modernisés et étendus. La priorité dans ce domaine est l’amélioration de la santé de la famille avec un focus particulier sur la mère et l’enfant. La lutte continue contre les maladies transmissibles et, ces derniers temps, un accent particulier a été porté sur le paludisme. En effet, une forte recrudescence de cette maladie a été notée au cours de l’année passée.

On constate aussi que les maladies non transmissibles sont en augmentation. Un plan stratégique multisectoriel sera donc prochainement mis en œuvre. Les équipes mobiles et la caravane médicale vont continuer, mais de façon plus structurée et à un rythme plus soutenu pour atteindre les campements les plus éloignés. L’objectif du président de la République d’atteindre la Couverture Sanitaire Universelle, quels que soient les moyens financiers et quel que soit le lieu d’habitation, devient ainsi une autre promesse en voie d’être tenue.

La remise à niveau et en service des polycliniques intermédiaires va compléter le système de référence de la pyramide sanitaire. Et enfin, l’amélioration de la gestion et la disponibilité des médicaments à tous les niveaux des structures sanitaires complètera ce système de santé pour améliorer son efficacité. Mais des obstacles encore persistants sur le chemin de la santé pour tous doivent être encore levés. Des réflexions seront engagées sur ce domaine.

Le logement constitue un facteur de justice et de cohésion sociale

L’habitat et l’environnement contribuent également à la qualité du travail des hommes et des femmes. Mais pour le gouvernement, le logement constitue aussi un facteur de justice et de cohésion sociale. Aujourd’hui, le gouvernement cherche dans ce domaine aussi l’efficacité. Il veut permettre l’accession à la propriété en s’appuyant sur le secteur privé.

Des logements vont être mis en vente aux Djiboutiens avec la participation du système bancaire. Des négociations sont en cours pour que les taux d’intérêts des prêts soient les plus bas possibles et les délais de remboursement allongés. Cette accession à la propriété des classes moyennes permettra de dégager des fonds pour réaliser de nouveaux programmes de construction destinés à un habitat social pour les personnes à revenus encore plus modestes. Chaque Djiboutien a droit à un logement décent. L’objectif est de permettre au plus grand nombre de Djiboutiens d’être propriétaire de leur logement. La fondation IOG en témoigne.

La décentralisation, un axe majeur de réduction des inégalités

Pour les personnes les plus défavorisées et vulnérables, c’est le ministère de la solidarité nationale, appuyé par celui de la famille et de la femme ou encore de l’agriculture, de l’eau, de l’élevage et des pêches, qui contribue le plus à la réduction de la fracture sociale. Les actions les plus variées sont mises en œuvre. Elles vont de l’intégration aux circuits économiques par la réalisation de microprojets, à l’accession à la micro finance, à l’autonomisation des femmes, jusqu’au système de transfert monétaire. Les résultats encourageants déjà obtenus motivent le gouvernement à poursuivre ces mécanismes.

La décentralisation est aussi un axe majeur de réduction des inégalités qui sont liées au fort et rapide développement de la capitale. La déconcentration des services sera accélérée. L’administration régionale sera restructurée et modernisée. Tout cela ira dans le sens du rapprochement des administrés et des centres de pouvoirs, nationaux et régionaux. Ici aussi des réflexions seront entreprises pour aller plus loin et plus vite.

Le budget de 2020 a été préparé avec pour objectif de soutenir la politique gouvernementale sur le court terme

C’est avec ces perspectives politiques que le projet de budget pour 2020 a été construit. Son objectif est de soutenir la politique gouvernementale sur le court terme. Il doit être replacé dans la perspective du budget définitif de 2018 et de la loi de finances rectificative de 2019. Deux projets de loi qui seront soumis à votre vote très prochainement avant la loi de finances de 2020.

Le budget de 2020 a été préparé dans un contexte économique mondial mitigé avec un taux de croissance variant entre 1,5 et 2,5% pour les pays avancés, de 63% en moyenne pour les pays émergents et de 3,2% pour les pays de la région du moyen orient. La conjoncture nationale est, quant à elle, marquée par un taux de croissance de 5,6% en 2018, en hausse de près de 10% sur celui de 2017. Cette hausse devrait se poursuivre en 2019 pour atteindre 7%. La croissance à court terme devrait se situer autour de 7,4% en 2020, donc encore légèrement supérieure à celle de 2019.

L’année prochaine, cette croissance sera toujours principalement tirée par les services de transport et de logistique, mais aussi appuyées par les infrastructures commerciales nouvellement mises en service. En outre, le développement progressif d’un secteur manufacturier de substitution aux importations, notamment dans l’alimentaire, dans les matériaux de construction ou dans certains produits de consommation, soutiendra également cette croissance comme elle soutient l’emploi national.

Le processus de réformes fiscales visant à améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion publique va se poursuivre

Aussi, pour construire ce budget de 2020, il a été prévu que le processus de réformes fiscales visant à améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion publique va se poursuivre. Le bilan des réformes fiscales engagées après les assises de 2015 devrait être à l’origine de nouvelles assisses.

L’objectif est de moderniser et renforcer les administrations fiscales et douanières, rationaliser les exonérations accordées et adapter la législation fiscale aux nouveaux besoins spécifiques du pays. Mais l’effort ne portera pas uniquement sur les recettes. La maîtrise des dépenses publiques est aussi activement engagée sur trois domaines :

l Le maintien de la viabilité de la dette, grâce à un programme de restructuration pour obtenir des conditions plus avantageuses ;

l La conservation du volume des effectifs avec une reconduction de la masse salariale ;

l La rationalisation des dépenses de fonctionnement.

Que le renforcement des échanges entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif puisse définitivement asseoir notre démocratie pour consolider à jamais notre nation !

Vous constatez que la politique budgétaire du gouvernement se situe dans la droite ligne de la politique gouvernementale. Rigueur et transparence sont les maîtres mots de la nouvelle gestion exigée du gouvernement. Aussi, avec ces perspectives qui redonnent une nouvelle impulsion à notre politique, je voulais vous demander d’être encore plus impliqués dans la politique gouvernementale. Cette volonté présidentielle d’engager le peuple djiboutien à mieux connaître ce que le gouvernement fait, s’étend bien naturellement à votre auguste Assemblée. Tous les membres du gouvernement sont volontaires et sont prêts à ce que vous participiez encore plus activement à la politique budgétaire aujourd’hui, mais aussi à toutes les actions gouvernementales à l’avenir. Je souhaite que le renforcement des échanges entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif puisse définitivement asseoir notre démocratie, pour consolider à jamais notre nation.

Une occasion en sera donnée lors des réflexions qui seront engagées par le gouvernement pour aller plus loin dans les domaines de la santé, de la communication, de la décentralisation et de l’emploi. En effet, la trajectoire sur laquelle se situe le développement économique demande encore et encore beaucoup d’innovations. Le gouvernement saura répondre à ce défi. Vive la République  de Djibouti !))