« La personnalité de la semaine » est une nouvelle rubrique de notre journal. Chaque semaine,  nous dresserons le portrait d’une femme ou d’un homme qui s’est distingué dans son domaine de compétence.  Que ça soit culturel, social, économique, sportif  et pourquoi pas politique ? Il s’agit de braquer les projecteurs sur une personne qui peut servir de modèle pour ses efforts, initiatives et son travail sur le terrain. Bref, une personnalité qui inspire et fait avancer les nobles causes qui nous tiennent à cœur. Pour ouvrir le bal, nous avons choisi cette semaine Choukri Djibril une spécialiste en coaching et développement personnel. Avec elle, nous découvrons un nouveau métier sous nos cieux.

Quand le moral est en berne. Quand le découragement s’installe dans votre vie. Quand les idées se brouillent dans votre tête. Quand rien ne marche et qu’on a envie de jeter l’éponge.  Quand c’est l’impasse dans toutes vos entreprises et initiatives. Alors que faire ? Notre religion nous conseille de s’en remettre au Très Haut.  Confier ses déboires au Tout Puissant. Qui peut vous guider  et vous ouvrir des portes. C’est le chemin emprunté par beaucoup de gens qui puisent leur force dans la foi et la croyance.  Parfois on peut faire appel à l’aide d’un spécialiste en développement personnel qui pourrait vous aider à remonter la pente, recharger les batteries, et vous mettre en selle pour un nouveau départ.  C’est ce qu’on appelle le coaching.  Choukri Djibril est spécialiste du développement personnel. Une première sous nos cieux. Pourtant ce job existe dans le monde. Le coaching selon le dictionnaire  consiste à accompagner des dirigeants, des sportifs, d’équipes sportives, ou d’individus, pour le développement de leur savoir-faire dans leur vie professionnelle. 

Pour Choukri Djibril, le coaching consiste à accompagner la personne pour la faire découvrir son potentiel, développer l’amour de soi, l’amener à se redécouvrir.

D’où lui est venue cette idée de coaching ? D’abord  de son expérience à l’étranger et notamment en Finlande  où elle a vécu et a travaillé dans le domaine du marketing, ce qui lui avait permis de côtoyer les clients des grandes enseignes, les mettre en confiance et les conseiller. Ensuite elle  est passée dans le domaine social et surtout celui de l’accompagnement  des jeunes qu’elle motivait et leur donnait confiance. C’est là que lui  est venu le déclic. « Pourquoi ne pas apprendre le métier de coaching et de développement personnel  me suis-je dis ? », nous confie t-elle.

Elle s’inscrit au Centre de Formation Privé (CNFD de Paris) où elle entame une formation de trois  ans en coaching et développement personnel.  Les modules enseignés sont entre autres l’auto-coaching, les techniques du coaching ou comment  connaître, respecter et aimer les autres, la psychologie générale, la psychologie de l’entreprise, la  physiologie du stress, mieux appréhender vos prises de parole en public, hypnose et sophrologie etc…

Une fois qu’elle a regagné le bercail, elle met en place avec des amies une structure associative dénommée « Hayat san» qui vient en aide aux personnes démunies.

Elle nous confie qu’elle a commencé à Djibouti le coaching avec les jeunes de manière gratuite et bénévole. Nombreux sont les jeunes qui ont bénéficié  de ses conseils, orientations et encadrements. Des sociétés ont même bénéficié de ses services comme la propriétaire de la marque de couche « Amoyta » Mme Radia Ali qui a sollicité  ses conseils lors du lancement de ses produits et sur la période de prospection du marché. « Il y avait chez elle une certaine peur de se lancer. Je lui ai encouragé qu’elle a eu une idée, ce qui est formidable et qui n’est pas donné à tout le monde. Lui disant qu’elle doit foncer et aller de l’avant pour concrétiser sa société. Et c’est ce qu’elle a fait. Elle a gagné la création d’une marque nationale ».

« En fait je n’ai aucune emprise sur les personnes que je conseille. Elles me proposent ce qu’elles veulent réaliser ou concrétiser et les obstacles qui les  freinent. Que ce soit au niveau personnel (manque de motivation, de confiance en soi, mal organisation) ou au niveau de  l’environnement et de l’entourage (famille, amis, collègues et supérieurs hiérarchiques). Ensuite nous explorons ensemble des pistes de réflexion et un calendrier de progression pour surmonter ses obstacles.  Il faut toujours éviter la procrastination. Je suis une sorte de guide. Il y a des moments que la personne doit marquer un arrêt, d’être relax et se reposer pour avoir les idées claires et rebondir. L’individu se redécouvre avec cette méthode.»

Y a-t-il des échecs dans certains cas ? «Bien sûr que oui, nous répond Choukri mais ils sont dus à la plupart du temps à l’environnement,  à la famille et aux facteurs exogènes  etc… » 

Sur  sa page face book, Choukri Djibril a plus de 82.000 abonnés issus de 28 pays africains et du monde. Elle est très suivie ici à Djibouti et ailleurs dans le monde où ses post et vidéos font mouche. « Parfois des gens me contactent à l’autre bout du monde pour me demander des conseils et orientations… », affirme t-elle. Ses vidéos courtes (Moins 10 mns) abordent souvent les relations familiales, les étapes à ne pas négliger avant le mariage, nos sens physiques et psychiques, l’égo, l’intuition etc… Des thèmes qui intéressent bon nombre de gens qui n’hésitent pas à réagir et commenter ses interventions.

Pour l’instant Choukri travaille comme freelance en attendant d’ouvrir un jour son propre cabinet. Des entreprises, des particuliers font appel à ses services et ça marche plutôt bien.

Mère de trois enfants, formatrice en développement personnel, Choukri Djibril   âgée de 35 ans est aussi auteur de deux romans et d’un recueil de poèmes. Elle est écrivaine à ses heures perdues.

Voici un de ses conseils qu’elle poste sur sa page face book.

Kenedid Ibrahim