Du 9 au 17 novembre dernier, le 5e régiment interarmes d’Outre-Mer, la composante terrestre des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), a mené une patrouille nomade en coopération avec les forces armées djiboutiennes dans de nombreuses localités de Djibouti. 450 soldats ont assuré cette mission d’une dizaine de jours, entre Arta, et As Eyla, en passant par Ali Sabieh.

Plusieurs actions de partenariat militaire opérationnel ont été réalisées avec différents régiments et écoles des forces armées djiboutiennes, afin d’éprouver les savoir-faire communs. Pendant que les sections du 5e RIAOM, du régiment interarmes de Dikhil (RIAD) et du bataillon interarmes d’Ali Sabieh (BIAAS) menaient des patrouilles de reconnaissance, plusieurs officiers du régiment blindé du Camp Cheik Osman (RBCCO) étaient intégrés au centre opérationnel, alors déployés à Mouloud.

De leur côté, les élèves de l’école militaire de Hol-Hol (ECOMIL) perfectionnaient leur savoir-faire technique dans le domaine automobile avec les maintenanciers. Pendant ce temps-là, les élèves-officiers de l’académie militaire interarmées d’Arta (AMIA) mettaient en œuvre la méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle tactique (MEDOT), indispensable à leur devenir de chef de section. En parallèle, six missions d’actions solidaires ont été réalisées dans différents domaines en lien avec les autorités et associations locales. Au profit de la jeunesse djiboutienne, les écoles de Bidley, Godawo, Beya-aad et Hindy ont bénéficié d’une rénovation de leurs salles de classes, du sol au plafond, et ont été inaugurées en présence d’autorités, à l’image de l’ambiance de fête dans l’école primaire de BEYA-AAD. Et pour cause, le secrétaire général du MENFOP et le préfet ont fait tout spécialement le déplacement pour voir la joie des 54 élèves qui ont retrouvé eau et électricité. Au milieu des danses traditionnelles et des chaleureux remerciements exprimés d’abord par la population puis par le directeur de l’école, le secrétaire général du MENFOP a rappelé : « ces travaux symbolisent l’amitié entre nos deux peuples, entre nos deux gouvernements. Vous investissez dans l’Homme ce qui créé des liens historiques entre nous ».

Dans le domaine sportif, les marsouins ont œuvré à la réhabilitation d’un terrain de basketball, ainsi qu’à la création d’un terrain de volleyball en partenariat avec le centre de développement communautaire de Daasbiyo. A As Eyla, la jeune génération pourra également profiter d’une nouvelle infrastructure érigée et équipée par la France : un dojo abritant le Dakaïto Ryu, art martial et ancestral djiboutien.

A Ali Sabieh, en lien étroit avec l’association des jeunes du château d’eau et les forces armées djiboutiennes, les marsouins bâtisseurs ont participé à la restauration des fortifications du col d’Amboucto, créé un parking ainsi qu’une piste, facilitant leur accès. Ce site témoin de l’histoire commune franco-djiboutienne est désormais prêt à devenir un site touristique unique dans la région, inauguré en présence du préfet d’Ali Sabieh. Cette patrouille franco-djiboutienne fut ainsi l’occasion de mettre à profit cette connaissance mutuelle qui existe entre les deux armées. Les localités dans lesquelles les FFDJ ont été autorisées ont accueilli les projets avec joie et fraternité.