On constate à Djibouti comme partout dans le monde une flambée de prix de consommation alimentaire qui a atteint le mois dernier son plus haut niveau historique, accentué par la guerre en Ukraine qui provoque un choc sur le marché des céréales et des huiles végétales. Aux Etats-Unis, l’inflation au mois de juillet est un record et oblige Joe Biden à modifier sa politique économique.

Certains pays émergents connaissent déjà une pénurie alimentaire qui menace aussi l’Europe, en France, l’augmentation de prix à la consommation est de 5,1%. Jamais, le monde n’a encaissé un tel choc depuis 50 ans, le pouvoir d’achat étant au cœur de toutes les préoccupations. Cependant, les pays qui sont les plus touchés de plein fouet en Afrique et en Moyen Orient sont ceux qui s’approvisionnent directement pour leur consommation alimentaire de l’Ukraine et de la Russie avec une totale dépendance, tels les pays autour du bassin méditerranéen dont le Liban, l’Egypte, la Tunisie. Etc. Alors, comment se situe le pouvoir d’achat à Djibouti et comment faire face à l’inflation des prix.

Comment lutter contre le boom du pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat dépend de la mesure de prix fixé par l’indice de prix à la consommation, il est calculé par la DISED à partir de 200.000 relevés de prix de produits ou de services représentatifs de la consommation djiboutienne. Le pouvoir d’achat dépend du revenu dont on dispose et aussi du prix des produits. Or, si le prix de vos articles est en hausse et vaut plus cher que votre revenu, vous êtes obligés de modifier votre condition de vie et achetez moins, et du coup votre pouvoir d’achat diminue.D’après le relevé des prix effectué par la DISED, L’indice des prix des principaux produits consommés à Djibouti a enregistré une hausse de 0,2 % sur trois mois et de 1,9 % en une année.Les citoyens djiboutiens sont parfaitement capables de comprendre d’abord que cette hausse de prix n’est pas le fait de l’administration en place, et des dispositions sont en cours pour endiguer à cette flambée de prix comme par exemple avec la baisse du taux d’intérêt et d’imposition sur certains produits de première nécessité serait la mesure adéquate pour stagner cette inflation planétaire qui nous a atteint.Quant au prix du carburant à la pompe, qui fait partie aujourd’hui des produits indispensables à la vie, ne cesse d’augmenter à Djibouti où la mobilité routière ne connaît aucune alternative. Or, cela étant due à la guerre en Ukraine, la Russie est en guerre et le monde compte bloquer toutes ses exportations en créant de l’incertitude et de la spéculation liées à de sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe si bien que cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. Toutefois, pour lutter contre l’inflation des prix, la solution convenable est de consommer local, de manger moins de viandes et d’éviter les plats à emporter, et pour le carburant il faut mieux limiter le trajet, de n’utiliser le véhicule que dans le cas nécessaire (transport des enfants et pour se rendre au travail etc.), de gonfler le pneu un petit peu plus, de contrôler la vitesse pour éviter de consommer, et enfin s’initier dans la course à pied et à la bicyclette, ce qui vous permettrait de vous sentir mieux que d’habitude.

Impact de la hausse du prix du baril de pétrole. Bon nombre de gens racontent souvent qu’on n’a pas besoin de pétrole brut mais sachez que quand les raffineries demandent plus d’argent aux distributeurs, celui-ci demande plus d’argent aux stations, qui eux aussi demandent plus d’argent aux consommateurs. Et ceci n’est qu’une pièce de puzzle car aussitôt que le prix du pétrole grimpe, le transport devient difficile, les déplacements deviennent difficiles, l’utilisation de voiture devienne cher, et cela impacte le transport de marchandise qui devient à son tour cher si bien que tout cela complique la vie de tout le monde.Si le coût du pétrole brut monte, le coût de la vie monte, la nourriture et les prix aux marchés et supermarchés deviennent chers tels le pain, la banane, la pomme, les farines et l’huile, parce que pour déplacer ces marchandises il faut du transport qui nécessite du carburant. Les supermarchés et les commerçants grossistes et détaillants payeront plus d’argent aux transporteurs et ces derniers paieront plus aux initiateurs. Voilà pourquoi, si les prix du carburant flambent, la vie change.Toutefois, pour lutter contre l’inflation des prix, la solution convenable est de consommer local, de manger moins de viandes et d’éviter les plats à emporter, et pour le carburant il faut mieux limiter le trajet, de n’utiliser le véhicule que dans le cas nécessaire (transport des enfants et pour se rendre au travail etc.), de gonfler le pneu un petit peu plus, de contrôler la vitesse pour éviter de consommer, et enfin s’initier dans la course à pied et à la bicyclette, ce qui vous permettrait de vous sentir mieux que d’habitude.

Le gouvernement encourage le pouvoir d’achat. Or, selon le ministre du Tourisme et du Commerce Mr Mohamed Warsama Dirieh interviewé lors de la 10e séance du conseil des ministres en juin dernier, il dit : « La République de Djibouti importe la quasi-totalité de ses produits alimentaires. De ce fait, la stabilité des prix et la sécurité alimentaire sont des enjeux majeurs pour notre pays. Il affirme que l’économie Djiboutienne est dépendante de l’extérieur du fait de l’absence de la production alimentaire locale qui reste réduite à un faible taux. De facto, avec l’avènement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les prix internationaux de la plupart des produits alimentaires de première nécessité ont commencé à augmenter et certains produits ont connu des pénuries telles que la farine et l’huile de tournesol. A Djibouti, il est constaté que pour l’instant hormis le lait en poudre, les prix des principales denrées alimentaires de base sont stables et le stock est suffisant pour couvrir les deux prochains mois. Il n’y a aucune hausse constatée sur les autres produits tels que la farine, le riz et le sucre. Le Ministre indique que cette hausse des prix est maîtrisée mais aurait pu être plus forte si le Gouvernement Djiboutien sous le leadership du chef de l’Etat, avait pris les mesures nécessaires pour supprimer les taxes pour les produits de première nécessité ».La pénurie de fruits et légumes observée sur les marchés de Djibouti-ville depuis le début du mois de Juillet, est en lien avec la perturbation de l’approvisionnement venant de l’Ethiopie suite à la dévaluation de sa monnaie et de ses quelques conflits entre communautés. Cependant, le prix des tomates, des pommes de terre et des oignons a plus que doublé, réduisant ainsi la diversité alimentaire des ménages vulnérables et compromettant à leur mode de vie. C’est pourquoi, selon le ministre du Commerce, une mission de prospection composée de responsables du syndicat des importateurs de fruits et légumes et des représentants du Ministère du Commerce et du Tourisme et de la Chambre des Commerce, conduite par M. Ahmed Ali Barreh se sont rendus au Caire du 12 au 16 juin 2022, une rencontre effectuée avec des opérateurs Égyptiens afin de s’enquérir de fruits et légumes et les négociations entamées sur le prix ont été fructueuses.Néanmoins, les tendances protectionnistes de certains pays producteurs se poursuivent et les restrictions aux exportations se multiplient un peu partout dans le monde favorisant des phénomènes de spéculations. Une vingtaine de pays bloquent l’envoi de leurs produits de base afin de sécuriser leurs approvisionnements et protéger leurs populations de la hausse des prix mondiaux.Et dans ce sens, le ministre du Commerce nous informe qu’il est primordial pour notre pays de mettre en place un fonds d’urgence et constituer un stock pour être à l’abri des risques de pénuries et tout impact sur nos produits de première nécessité.