
La Commission des Finances, de l’Économie générale et du Plan de l’Assemblée nationale s’est réunie hier lundi 3 novembre 2025, sous la présidence de l’honorable Charmaké Moussa Arreh, président de ladite Commission, pour l’examen de fond du Projet de Loi de Finances Rectificative (PLFR) au titre de l’exercice 2025.

Cette importante séance de travail s’est tenue en présence du ministre du Budget, M. Isman Ibrahim Robleh, entouré de plusieurs hauts responsables de son département. L’objectif principal de cette réunion était d’évaluer les ajustements proposés par le gouvernement afin d’adapter la politique budgétaire nationale aux réalités économiques actuelles et aux nouvelles priorités de développement du pays.
L’examen du PLFR s’inscrit dans la continuité du suivi régulier des orientations économiques et financières de l’État, garantissant la transparence et la rigueur de la gestion publique.
Il constitue également une étape essentielle dans le processus de gouvernance budgétaire, permettant à la représentation nationale d’assurer son rôle de contrôle et d’équilibre dans la conduite des affaires publiques. Le Projet de Loi de Finances Rectificative 2025, soumis à l’analyse des commissaires, vise principalement à réajuster les équilibres macroéconomiques du budget initialement adopté, en tenant compte des évolutions enregistrées au cours de l’année. Ces ajustements traduisent la volonté du gouvernement de maintenir le cap sur la croissance tout en préservant la soutenabilité des finances publiques. Les membres de la Commission ont procédé à une analyse approfondie du cadre général du projet de loi, portant notamment sur les grandes orientations budgétaires, les niveaux de recettes et de dépenses, ainsi que sur les mesures de redressement envisagées. Cette démarche d’évaluation s’est articulée autour de plusieurs axes : la maîtrise du déficit budgétaire, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue des ressources internes.
Au cours des échanges, le ministre du Budget a présenté les principaux éléments ayant conduit à la révision du budget 2025. Il a rappelé que la conjoncture économique internationale, marquée par la hausse du coût des matières premières, la persistance des tensions géopolitiques et les effets du changement climatique, impose une gestion prudente et adaptée des finances publiques. Selon le ministre, le gouvernement entend, à travers ce projet de loi rectificative, renforcer les investissements prioritaires dans les secteurs porteurs de croissance, tels que l’agriculture, les infrastructures, l’énergie et la protection sociale, tout en consolidant les efforts de maîtrise des dépenses courantes. Il s’agit, a-t-il expliqué, de garantir un équilibre entre les impératifs de relance économique et les exigences de soutenabilité budgétaire.
Une démarche de transparence et de responsabilité budgétaire
Les commissaires ont salué la clarté des explications fournies par le ministre et son équipe technique, tout en insistant sur la nécessité d’assurer une meilleure lisibilité du budget pour le citoyen. Ils ont également souligné l’importance de poursuivre les réformes visant à renforcer la gestion axée sur les résultats, à améliorer la performance de la dépense publique et à optimiser la mobilisation des ressources internes. Le débat a permis d’aborder plusieurs aspects techniques du projet, notamment la répartition sectorielle des crédits, les ajustements apportés aux prévisions de recettes fiscales et non fiscales, ainsi que les mécanismes de financement des programmes en cours. Des questions ont également été soulevées concernant la mise en œuvre des projets d’investissement régionaux, l’exécution des dépenses sociales et l’appui au secteur privé dans un contexte de transformation économique nationale.
La Commission a pris note des orientations gouvernementales en matière de politique budgétaire, en particulier celles visant à renforcer la résilience économique du pays et à garantir une allocation plus efficace des ressources publiques.
À l’issue de cette première séance, il a été convenu que les travaux se poursuivront ce mardi avec l’examen détaillé des crédits sectoriels et des prévisions de recettes, avant la présentation du rapport général en séance plénière pour débat et adoption par la Représentation nationale.
Cette étape marquera l’aboutissement du processus parlementaire d’examen du PLFR 2025, symbole d’un dialogue constant entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, dans un esprit de transparence et de responsabilité.












































