La commission nationale des Droits de l’Homme en partenariat avec le FNUAP a organisé, dimanche dernier, un atelier sur l’implication des hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre y compris les MGFs au Sheraton.

La rencontre, unique en son genre, a réuni un panel de hautes personnalités uniquement masculines et issues de divers horizons, dont notamment l’Assemblée nationale, Ministères de la Justice, de la femme et de la famille, le MENFOP, le Haut conseil islamique, les Médias, les Organisations de la société civile, entre autres, pour dialoguer sur le rôle fondamental des hommes dans la prévention des violences basées sur le genre.

Le président de la CNDH, M. Saleban Omar Oudin, a ouvert l’atelier par un mot bien senti. Il a remis en contexte le rôle déterminant de la gente masculine dans la lutte contre les violences basées sur le genre, y compris les MGF. « Nous devons nous impliquer davantage nous les hommes dans le combat contre les violences basées sur le genre. Certains observateurs et les groupes de femmes dans la critique active des violences liées au genre, disent que les hommes ne sont pas engagés de façon aussi intense que les femmes. Ce vide donne l’impression que la prévention de la violence de genre est une question uniquement féminine et quelque chose dont les hommes n’ont pas besoin ou à laquelle ils n’accordent aucune importance. » a-t-il déclaré.

D’où son appel aux hommes à «prouver le contraire en enrayant cette idée ou cette perception que l’on a des hommes. Avant l’action, il faut avoir conscience des causes et des conséquences de ces actes de violences sur les victimes, les communautés et la société en général. » Il a souligné combien les violences basées sur le genre mettaient à mal et violaient les droits de l’hommes en renforçant les inégalités et les discriminations entre hommes et femmes et entre garçons et filles.

Même son de cloche, du côté de la représentante du FNUAP, Mme Aicha Ibrahim Djama, qui a plaidé pour un meilleur accompagnement des hommes dans le combat pour éradiquer les violences à l’égard des femmes. Elle a abondé dans le même sens que le président de la CNDH en réitérant l’appel à la communauté masculine pour se tenir aux côtés de toutes les institutions et les organisations engagées sans relâche dans ce combat de tous les jours.

Plus généralement, une idée fausse circule sur le peu d’implication des hommes dans la campagne de lutte contre les violences basées sur le genre et en particulier les MGFs.

La CNDH a voulu à travers cette rencontre tordre le cou à cette mauvaise perception de la réalité en faisant appel à de hauts responsables qui à leurs tours sauront mobiliser leurs collaborateurs et leurs collègues pour s’impliquer davantage dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

Car faut-il le rappeler, la prévention de ces violences concerne aussi bien les hommes que les femmes. C’est d’ailleurs le fil des débats qui ont suivi les interventions et les présentations officielles. Les participants ont eu des échanges fructueux qui ont donné le La à l’engagement plus intense des hommes dans ce défi de l’éradication des violences basées Addis-Abeba sur le genre y compris les MGFs.