Principale voie de transit pour le commerce international depuis ou vers l’Ethiopie, le corridor Addis-Djibouti reçoit un flux massif de camions chaque jour, ce qui accélère l’endommagement des infrastructures.
Le projet de modernisation du corridor routier Addis-Djibouti a obtenu une subvention de 730 millions USD de la Banque mondiale, un financement qu’elle prévoit de libérer via l’IDA (Association internationale de développement). Les fonds sont destinés à remettre à niveau la section Mieso-Dire Dawa, un tronçon de 160 km de ce corridor commercial de 375 km, qui relie le territoire éthiopien au port de Djibouti.
Le corridor concentre près de 95% des volumes commerciaux entre l’Ethiopie et Djibouti, selon le rapport de la Banque mondiale sur le projet. Dans l’état actuel, la section Mieso-Dire Dawa, très endommagée en raison du flux important de camions sur ce réseau au quotidien, rallonge l’itinéraire sur près de 146 km pour les transporteurs qui sont obligés d’emprunter un long détour via la région de Mille.
La nouvelle route, qui sera construite en quatre voies, aura comme retombées l’amélioration de la connectivité des populations locales, de la sécurité routière, la réduction du temps de trajet, des coûts liés au carburant, l’entretien et les impacts environnementaux néfastes. Des améliorations qui devraient aussi alléger les contraintes logistiques liées à l’état d’enclavement de l’Ethiopie et stimuler l’intégration régionale de pays de la corne de l’Afrique.
« Le projet de corridor économique régional Addis-Djibouti est l’une des opérations prioritaires soutenues dans la Corne de l’Afrique pour aider à relier l’arrière-pays aux ports et aux marchés, et pour accroître les opportunités pour le commerce régional. Les résultats attendus vont au-delà de la croissance économique et du développement social en Éthiopie, car ils renforceront l’intégration régionale et généreront des retombées pour l’ensemble de la région », a déclaré BoutheinaGuermazi, directrice de la Banque mondiale pour l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Source : Agence Ecofin