La Banque mondiale a approuvé mercredi dernier un financement additionnel de 15 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, en appui à l’extension du système de protection sociale et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de l’accès aux services de base des communautés les plus pauvres et les plus vulnérables de Djibouti.
Ce financement additionnel a pour objectif de restaurer les ressources allouées à la riposte de Djibouti à la pandémie de COVID-19 depuis avril 2020 et d’étendre la portée du Projet intégré de transferts monétaires et de développement du capital humain, notamment par l’extension de transferts monétaires à 2 500 ménages des zones urbaines et le financement d’activités d’intégration liées au développement du capital humain, en mettant l’accent sur la petite enfance.
La réallocation des ressources permettra de maintenir un appui continu à 5 000 ménages jusqu’en 2023. Cette opération appuiera par ailleurs des activités de formation aux microentreprises et aux compétences générales afin de promouvoir l’autonomisation économique des femmes dans les communautés ciblées.
« Le plus grand atout de Djibouti est sa population. La Banque mondiale s’emploie à soutenir les efforts déployés par Djibouti pour renforcer le capital humain et protéger les plus vulnérables, déclare Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti. Les transferts monétaires sont des instruments essentiels pour aider les familles pauvres à subvenir aux besoins les plus élémentaires de la vie. Ils permettent aux enfants de bénéficier de meilleurs soins de santé et d’une meilleure nutrition. »
Comme pour le projet initial, les transferts monétaires financés par les nouveaux fonds s’inscriront dans le Programme national de solidarité famille (PNSF), le programme phare du gouvernement en matière de filets de protection sociale mis en œuvre par le ministère des affaires sociales et de la solidarité (MASS). Cette opération soutient le plan stratégique ambitieux de Djibouti en vue d’instaurer un système de protection sociale qui intègre diverses formes d’assistance, comprenant notamment l’extension d’un programme de transferts monétaires pour lutter contre la pauvreté, et la promotion de la santé et de la nutrition infantile. Elle visera aussi à renforcer les capacités des ménages pauvres à réagir aux chocs et à améliorer leur accès à des moyens de subsistance durables.
« Des systèmes de protection sociale réactifs sont essentiels pour protéger les pauvres et les vulnérables en cas de crise, souligne John Van Dyck, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. Ce nouveau financement s’appuiera sur les réalisations du projet intégré de transferts monétaires et de développement du capital humain, qui a permis le déploiement rapide de transferts monétaires à près de 5 000 ménages en milieu rural et la distribution sur une durée de trois mois de bons alimentaires à plus de 27 500 ménages en milieu urbain, afin de les aider à résister aux chocs de la COVID-19. Il jouera un rôle essentiel à l’appui des efforts engagés par Djibouti pour atténuer l’impact de la pandémie sur la croissance et la réduction de la pauvreté. »
Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 14 projets financés par l’IDA, soit un montant global de 255 millions de dollars. Axé sur l’éducation, la santé, les filets de protection sociale, l’énergie, le développement des communautés rurales, la réduction de la pauvreté urbaine, la modernisation de l’administration publique, la gouvernance et le développement du secteur privé, il met l’accent en particulier sur les femmes et les jeunes.
Source : BM