Selon Kenya Electricity Generating Company (KenGen), les préparatifs pour le début des travaux de forage sont achevés à 80 % sur le site géothermique de Galla Le Koma, au centre de Djibouti.

L’entreprise basée à Nairobi (au Kenya) prévoit de lancer les travaux en juin 2021. Dans le cadre du contrat signé le 11 février 2021 avec l’Office djiboutien de développement de l’énergie géothermique (Oddeg), KenGen forera trois puits géothermiques, pour un coût de 6,5 millions de dollars.

Les puits géothermiques font partie d’un projet de centrale pilote devant permettre d’obtenir une puissance de 15 MWe.

L’objectif visé par les autorités djiboutiennes est de tester le potentiel géothermique de la région du lac Assal. Le projet pilote reçoit le soutien financier du Fond koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED) et le Fond arabe pour le développement économique et social (Fades).

Le gouvernement djiboutien prévoit ensuite de confier le développement du programme d’exploitation géothermique dans la région du lac Assal aux producteurs indépendants d’électricité (IPP).

Le développement de ce programme est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui y a déjà alloué des fonds.

En juillet 2013, la banque panafricaine a prêté 6,83 millions de dollars à Djibouti, suivis de 14,68 millions de dollars en 2016, puis 3,22 millions de dollars en 2020. Ce qui porte à 24,73 millions les investissements de la BAD dans le projet d’exploitation géothermique dans la région du lac Assal.

À travers ce programme, Djibouti entame l’exploitation de ses ressources géothermiques. Pays de la Corne de l’Afrique, Djibouti est situé au point de rencontre de trois rifts, à savoir ceux de la Mer Rouge, du Golfe d’Aden et le rift Est-Africain. Cela fait de Djibouti une terre volcanique, où les roches en fusion sont proches du sol, regorgeant de cheminées, fumerolles, geysers et sources d’eau chaude.

Outre la zone d’Assal, la région du lac Abbe est également prometteuse. Selon l’Oddeg, un organisme créé par le gouvernement djiboutien en 2013, les deux sites géothermiques affichent un potentiel de 5?000 MWe dont l’exploitation propulserait Djibouti aux premiers rangs des pays producteurs d’énergies renouvelables en Afrique.

Source : Africa21