La Journée mondiale du climat, célébrée le 8 décembre, est l’occasion de rappeler la menace bien réelle du réchauffement climatique et la nécessité d’agir pour en limiter les effets.

A l’instar des pays du monde entier, la République de Djibouti  a commémoré le  8  décembre dernier  la journée mondiale du Climat dont le thème principal converge plus particulièrement sur le réchauffement climatique.

Il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous parle du réchauffement climatique et ses conséquences sur l’avenir de la planète. Nous vivons dans une situation grave et les quelques mesures envisagées ne sont pas conçues d’endiguer le phénomène. Et au rythme où nous exploitons les richesses de notre terre, c’est à ne pas espérer vivre longtemps…

En quoi consiste le réchauffement climatique ?               

Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes causées par les activités humaines (Pollution, déforestation), et catastrophes naturelles (désertification, inondations) néfastes pour les équilibres météorologiques et les écosystèmes.

Les causes du réchauffement et des émissions à effets de serre sont originaires d’actes humains et proviennent principalement de la production d’énergie (électricité, chauffage) et de carburant pour les transports (principalement les voitures, mais aussi en partie l’aviation ou le transport maritime).

 Conséquences sur l’écosystème et la planète

Il est de notre devoir d’agir au plus vite pour se dresser contre ce phénomène climatique de peur de percevoir des conséquences draconiennes et sans précédents identique à une augmentation des températures qui affectera l’ensemble de l’écosystème mondial et une forte chaleur sera ressentie. Quant à la météo elle s’en trouvera perturbée, avec une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, ce qui veut dire plus de tempêtes, plus d’inondations, plus de cyclones et de sécheresses.

 La capacité de régulation des océans sera aussi affectée par une augmentation des températures. Si les températures globales augmentent de façon très importante, il y aura donc augmentation des niveaux des océans, mais aussi une acidification et une désoxygénation des zones océaniques.                                                                                              En outre, une acidification des océans trop prononcée pourrait limiter la capacité des mers de la planète à produire de l’oxygène et à stocker le CO2, et donc augmenter encore le réchauffement climatique si bien que seront affectés les zones de forêts et les écosystèmes fragiles (barrière de corail, forêt amazonienne) ainsi que la biodiversité (les coraux, certains insectes et même des mammifères pourraient ne pas survivre).

En 2016, la température moyenne sur la planète terre était limitée de 1 à 1.5 degré des températures moyennes depuis l’ère pré-industrielle de 1850.

Le climat de Djibouti est désertique, chaud et aride. Il y pleut très peu et la chaleur est présente toute l’année à tel point que les températures maximales varient entre 27 à 43°C. On y distingue néanmoins que deux saisons : la saison chaude qui va de mai à septembre et qui fait grimper les températures, accompagnées d’un vent chaud et sec, le Khamsin ; et la saison fraîche qui s’étend d’octobre à avril.

Or, Djibouti fait partie de l’un des pays d’Afrique les plus vulnérables aux impacts du changement climatique tels les catastrophes naturels les plus récurrents et de longues périodes de sècheresses, pour ne pas citer les volcans qui se rencontrent d’ailleurs sur tout le pays, dont le plus connu représente l’Ardoukoba (nom donné par Haroun Tazieff en 1978) se situant entre le Goubet et le Lac Assal.

L’accord de Paris, souvent appelé accord de Paris sur le climat, est un traité international sur le réchauffement climatique adopté en 2015. Il concerne l’atténuation et l’adaptation au changement climatique ainsi que leur financement. L’accord est négocié par 196 parties lors de la conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques,dont fait partie la Republique de Djibouti

Or, si ce protocole d’accord a réussi à stagner la température mondiale à 1,5 degré Celsius, c’est grâce à la gratification de la contribution annuelle de 100 milliards de dollars déléguée par les pays hautement industrialisés, pour soutenir les projets de lutte contre le phénomène de changement climatique au niveau mondial.

En matière d’adaptation, la République de Djibouti a engagé de nombreux plans et programmes dont les objectifs  prioritaires doivent correspondre aux :

– Réduction de la Sècheresse

– Protection contre la hausse de niveau moyen des mers

– Développement à l’accès de l’eau dans les régions les plus reculés du territoire

– Protection de la biodiversité (coraux, insectes et mammifères)

Certes, Djibouti ne sera pas seule à surmonter la mise en œuvre de ce projet humanitaire, la communauté internationale promet de le soutenir pour la contribution financière de la lutte contre le changement climatique et de la réduction des émissions d’effets de serre dans le territoire, étant donné que notre pays a toujours adopté une position volontariste pour faire face au changement climatique. Elle a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) en 1995, suivi du protocole d’accord de Kyoto en 1997, et enfin signé celui de la Convention de Paris sur le Climat en 2015.

La République de Djibouti  a célébré  avec fierté et honneur cette journée du 08 Décembre mémorable spécifiquement créée pour la lutte contre les impacts du changement climatique afin de faire prospérer son développement économique en vue de devenir un véritable carrefour économique et une vitrine du développement durable de la Mer Rouge.

Saleh Ibrahim Rayaleh