A l‘instar des autres nations du monde, Djibouti a  célébré le 16 septembre dernier  la journée internationale de la protection de la couche d’ozone.La commémoration de cette journée fait référence à la date d’adoption du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone. Pour marquer cette journée, le Ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme a tenu à s’associer avec la Direction Générale des Douanes, pilier incontournable dans la lutte contre l’érosion de notre bouclier céleste, pour organiser un atelier de formation des agents de la douane sur le contrôle de l’importation des substances appauvrissant la couche d’ozone.

Célébrée chaque année le 16 septembre, cette journée a pour objectif d’informer et de sensibiliser à une plus grande prise de conscience du public dans la mise en œuvre des actions de préservation et de protection de notre couche d’ozone.  A cette occasion le Ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme a organisé un atelier de formation au profit des douaniers .  Dans un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de cette atelier, le secrétaire général du MUET M.Dini Abdallah Omar a d’emblée rappelé qu’en cette année 2020 marquant le 35ème anniversaire de l’adoption de la convention de Vienne, la journée internationale de la protection de la couche d’ozone a pour thème «L’ozone pour la vie : 35 ans de protection de la couche d’ozone». Le thème retenu cette année rappelle le rôle primordial de la couche d’ozone comme filtre du rayonnement ultraviolet nocif du soleil et comme bouclier céleste protecteur de toute vie sur Terre.

Le trou de la couche d’ozone apparu dans l’antarctique au milieu des années 80 a lancé la première alerte pour une coopération internationale en vue de remédier à cette érosion de notre couche d’ozone causée par les gaz utilisés dans les aérosols et les équipements de refroidissement.

Il a indiqué  que depuis plus de trois décennies, la communauté internationale déploie tous ses efforts en vue de lutter contre les substances appauvrissant la couche d’ozone.

Cette lutte s’est manifestée par l’adoption de deux instruments juridiques à savoir la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone en mars 1985 et le Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone en septembre 1987.

La disparition de la couche d’ozone pourrait engendrer des conséquences dramatiques au niveau de la santé, de l’environnement voire de l’économie.

Grâce à l’engagement de tous les pays du monde au cours des trois dernières décennies, la couche d’ozone est sur la bonne voie pour sa reconstitution prévue d’ici le milieu du siècle. De plus, jusqu’à 20 millions de cas de cancer de la peau peuvent être empêchés chaque année d’ici 2030. Selon les précisons de M.Dini Abdiallah Omar au niveau national, depuis la ratification de ces instruments juridiques, Djibouti a entrepris un certain nombre d’activités militant en faveur de la protection de la couche d’ozone :

– des ateliers de sensibilisation sur la problématique de destruction de la couche d’ozone et les réponses internationales et nationales,

– a mise en place d’une réglementation relative au contrôle de l’importation des substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO),

– des sessions de formation à l’endroit des douaniers sur le contrôle de l’importation des SAO et sur les techniques de détection des SAO,

– des sessions de formation des techniciens du froid sur les bonnes pratiques en matière de réfrigération et de climatisation, sur les méthodes de récupération et de recyclage des CFC et sur la méthode de reconversion des gaz CFC en gaz inoffensif pour la couche d’ozone,

– la distribution d’équipements de récupération et de recyclage pour les frigoristes et des caisses à outils contenant tous les éléments nécessaires pour une intervention respectueuse de l’environnement à l’endroit des frigoristes surtout ceux du secteur informel

– la distribution des identificateurs des certaines SAO aux douaniers. Les actions de préservation de la couche d’ozone passeront notamment par la formation des agents de la douane, qui sont à la première porte d’entrée de notre pays sur le contrôle de l’importation des SAO, à l’apprentissage et la maîtrise des techniques de détection des SAO.

Le secrétaire général du MUET a  exhorté tous les acteurs impliqués dans les activités de mise en œuvre du programme de protection de la couche d’ozone à savoir les douaniers, les opérateurs économiques, les techniciens du froid et les responsables de l’administration à travailler ensemble en vue d’atteindre les objectifs du de la Convention de Vienne et du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone.

Il a invité tous  les djiboutiens à agir pour la protection de la couche d’ozone qui nous protège contre le rayonnement ultraviolet du soleil.

« Plus que jamais, nous sommes appelés à adopter un mode de vie plus écologique et visant à préserver notre planète de tout facteur d’altération en particulier des émissions des SAO. », a-t-il conclu son intervention.

KI