A l’instar du reste du monde, la République de Djibouti a célébré samedi, sous les lustres de l’hôtel Les Acacias, la journée mondiale de la liberté de la presse commémorée chaque année, le 3 Mai.  Parrainée par le ministre de la Communication, chargé des Postes et des  Télécommunications, Abdi Youssouf Sougueh, la cérémonie commémorative a regroupé sur place le vice-président de la Commission nationale de la communication(CNC), Ali Mohamed Dimbio, le secrétaire général de cette même CNC, Djibril Ismaël Cher, le directeur de la communication et des médias au MCPT, Ibrahim Miyir Ali, et des figures emblématiques des médias nationaux. Parmi lesquelles figuraient le directeur de la publication de La Nation, Mohamed Osman Farah, de la directrice générale de la Radio et Télévision de Djibouti, Souad Farah Adaweh, le président de l’UPF-Djibouti et rédacteur en chef du quotidien La Nation, Kenedid Ibrahim  Houssein, la présidente du SPAD, Aicha Ahmed Youssouf, et son vice-président, Abdillahi Hadi, et le grand reporter de VOA à Djibouti, Ramadan Moussa.

L’événement a été ponctué d’échanges interactifs autour de divers sujets. Les discussions ont porté sur les conditions d’exercice du métier de journaliste sous les cieux djiboutien. La protection aussi des professionnels dans le devoir d’information qu’ils doivent accomplir auprès de l’opinion publique.

Surtout, les débats ont fait émerger une vive inquiétude des femmes et hommes des médias nationaux à propos de l’intrusion corrosive des réseaux sociaux dans les paysages médiatiques du monde entier. Puisque les informations fondées et vérifiables se noient dans les flux des rumeurs et d’intox véhiculés par les réseaux sociaux. D’ailleurs, le ministre Abdi Youssouf Sougueh l’a rappelé en des termes limpides.  « Les temps ont changé, et les manières d’informer aussi. L’arrivée des réseaux sociaux bousculent votre profession, en la mettant notamment à la portée de quiconque,» a-t-il martelé avec insistance devant l’assistance réunie samedi au sein de l’hôtel Les Acacias.

Ultime détail : le rôle et les missions de la CNC comme organe régulateur des medias ont ensuite nourri des échanges constructifs lors de cette journée dédiée à la liberté de la presse.

Bref, les participants ont appelé de leurs vœux l’émergence d’une pluralité citoyenne et responsable dans le paysage médiatique djiboutien.

Souber

La parole à …Abdi Youssouf Sougueh

Ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications

Je suis heureux de prendre part avec vous à la célébration de cette journée particulièrement spéciale à votre profession.

Le 3 mai, en effet, a été proclamé « Journée mondiale de la liberté de la Presse » par l’Assemblée Générale des Nations unies en 1993, pour marquer l’importance que l’ONU accorde à ce droit fondamental.

Nous devrions tous et toutes être attachés à cette liberté de la presse et la chérir. Sans presse, les citoyens resteraient dans l’obscurité. Et la puissance publique sans garde-fou.

Mais les temps ont changé, et les manières d’informer aussi. L’arrivée des réseaux sociaux bousculent votre profession, en la mettant notamment à la portée de quiconque.

Sur ces défis liés au numérique, et sur d’autres encore, il faut engager la réflexion. C’est ce que vous allez faire aujourd’hui dans le cadre de ces tables rondes.

Je suis confiant que vos échanges et discussions seront fructueux.