La république de Djibouti a célébré le mardi 10 novembre dernier à l’hôtel Kempinski, la journée internationale des stagiaires. Organisé par l’agence nationale de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle (ANEFIP) en collaboration avec la Chambre de commerce de Djibouti,  cet évènement qui s’inscrit dans le cadre du projet d’employabilité de la main d’œuvre djiboutienne financé par le gouvernement des Etats-Unis à travers l’agence pour le développement international (USAID) mis en œuvre par Education Développent Center (EDC), consiste à attirer l’attention des acteurs du public et du privé de l’abus de certaines de leurs différentes entreprises, dans l’utilisation des stagiaires. Il s’agit ici de mettre en lumière la valeur ajoutée des stagiaires dans les entreprises et de faire des stages un tremplin vers l’emploi.

Célébrée, pour la seconde fois à Djibouti, la cérémonie commémorative de l’édition 2020 de la journée internationale des stagiaires, s’est tenue le mardi 10 novembre dernier à l’hôtel Kempinski. L’occasion a été pour le directeur général de l’agence nationale de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle (ANEFIP),  Mahamoud Omar Guelleh, d’organiser en collaboration avec la chambre de commerce de Djibouti, un panel de discussions sur la thématique de mise en stage des jeunes.

L’évènement qui s’inscrit dans le cadre du projet d’employabilité de la main d’œuvre djiboutienne financé par le gouvernement des Etats-Unis à travers l’agence pour le développement international (USAID) mis en œuvre par Education Développent Center (EDC), a réuni sur place, des représentants d’institutions organisatrices de cet événement accompagnés de plusieurs autres personnalités issues des secteurs publics et privés de notre pays.

Outre le directeur général de l’ANEFIP, Mahamoud Omar Guelleh, il est à noter que la directrice du centre de formation de la chambre du commerce de Djibouti, Idil Aden Robleh et la directrice de la veille sectorielle et de la prospective de la direction générale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle du MANFOP, Neima Hassan Ismaël, et le 2ième vice président de l’association des transitaires djiboutiens, Bogoreh Ali Meidal figuraient parmi les panelistes qui sont intervenus lors de cette journée qui selon ses instigateurs, à savoir l’institution  ‘‘Coalition internationale pour des stages équitables’’ de son acronyme en anglais ICFI, vise à informer et à attirer l’attention sur les conditions de travail des stagiaires.

Lors de ces discussions, le directeur général de l’ANEFIP, Mahamoud Omar Guelleh qui s’est exprimé le premier a fait part aux participants les deux types de stages misent en place par son institution.

«Tous les demandeurs d’emploi bénéficient de stages. Nous les plaçons dans une entreprise soit dans le cadre d’un stage payant, c’est-à-dire pendant 3 mois au maximum où le stagiaire fait des activités dans les entreprises mais ils ne sont pas rémunérés. Il y a également un autre produit en forme de stage commun ‘‘Stage rémunéré’’ où la majeur partie des bénéficiaires sont généralement diplômés et qui ont donc une forte valeur ajoutée. Donc ces gens là on les place dans des entreprises pendant 5 ans où ils sont rémunérés à hauteur de 50 000FD par mois» a-t-il dit à ses interlocuteurs. 

Par la suite, la représentante du MENFOP, en l’occurrence la directrice de la veille sectorielle et de la prospective de la direction générale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Neima Hassan Ismaël et la directrice du centre de formation de la chambre du commerce de Djibouti, Idil Aden Robleh, ont tour à tour décrit leurs structures ainsi que les défis et les opportunités qu’ils voient dans l’appui au placement de jeunes en stage.

Quant au 2ième vice président de l’association des transitaires djiboutiens, Bogoreh Ali Meidal a mis l’accent sur les avantages que les stages rapportent aux entreprises.

«Moi, je suis dans le métier de la logistique quand on m’envois des stagiaires, la première chose que je détecte, c’est s’ils sont passionnés où non par ce métier» a-t-il ajouté. 

A l’issue de cette rencontre, tous les partenaires réunis dans le cadre de cette journée ont réitéré dans leurs remarques la valeur ajoutée des acteurs de la formation et du marché du travail afin de soutenir les initiatives de développement de la main-d’œuvre adaptées au marché du travail.

Rachid Bayleh/Arteh

Il a dit…

Bogoreh Ali Meidal

2ième vice président de l’association des transitaires djiboutiens

« Certains stagiaires ont tous les atouts dont nous cherchons, dans ce cas nous discutons avec eux et les sensibilisons pour qu’ils ne partent pas »

«Le stagiaire nous permet de développer l’ampleur du travail. C’est-à-dire qu’il y a des tâches qu’on n’a pas le temps de faire dans le métier de la logistique. Nous sommes trop pris par les opérations à réaliser et du coup on oublie certaines tâches comme les classements, le suivi des dossiers, les comptes, les retours des conteneurs, …etc. Et ces histoires là, on passe aux stagiaires. Donc on les utilise. C’est du gagnant-gagnant, dans un premier temps. C’est pour ça que dès qu’on a un stagiaire, je m’assoie avec lui et je lui précise bien qu’on travail dans un processus de gagnant-gagnant. Il a certes besoin de moi et moi j’ai besoin de lui pour réaliser certaines tâches d’importances capitales pour nous. Il y a également un autre avantage qui nous permet de détecter et d’apprécier quelqu’un. Durant ma carrière, j’ai eu beaucoup de stagiaires et il y a certains dont j’ai vraiment apprécié le travail qu’ils ont réalisé. Car ils avaient tous les atouts dont nous cherchons. Dans ce cas nous discutons avec eux et les sensibilisons pour qu’ils ne quittent pas le service et qu’ils ne partent pas ailleurs»