A l’instar de leurs congénères des autres pays du monde, les djiboutiennes ont célébré hier matin, au siège de l’UNFD, sis dans la commune de Boulaos, la journée internationale de la femme. Placée sous le haut patronage du président de la république, Son Excellence, Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, la cérémonie commémorative de cette journée s’est déroulée en présence de la première Dame et Présidente de l’Union Nationale des femmes Djiboutiennes (UNFD), Mme Kadra Mahamoud Haid, du Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, du nouveau président de l’Assemblée Nationale, M. Dileita Mohamed Dileita, des membres du gouvernement dont la ministre de la femme et de la famille, Mme Mouna Osman Aden, de l’ensemble des parlementaires de la 9ème législature, un pléthore d’officiers supérieurs féminins issus des rangs des différents corps constitués du pays, des élus locaux, des représentants des corps diplomatiques et des organisations internationales ainsi que des nombreuses autres personnalités publiques et anonymes. L’occasion a été pour le MFF et l’UNFD, organisateurs de cet évènement annuel, de dresser le bilan des progrès réalisés et de définir notamment les perspectives du programme de développement futur de la femme et de la fille djiboutienne.
Depuis 1975, toutes les femmes du monde, y compris les nôtres, célèbrent, le 8 mars de chaque année, la journée qui leur est dédiée, par l’organisation des Nations Unies À Djibouti, comme ailleurs, cette journée constitue un moment opportun pour dresser le bilan des progrès accomplis en matière d’égalité des genres. Elle est également l’occasion pour nos mères, nos femmes et nos filles de sensibiliser l’opinion publique sur ce qui reste à faire. C’est sous le haut patronage du président de la république M. Ismaïl Omar Guelleh, dont l’arrivée au pouvoir en 1999 a marqué pour la Djiboutienne, le début de reconnaissance de ses droits, son accès aux postes de responsabilité dont notamment au sein de l’assemblée nationale et de progrès accomplis aussi bien dans le domaine social, qu’économique et culturel, que le ministère de la femme et de la famille (MFF) et l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD) ont conjointement organisé hier matin dans la cour intérieure du siège de l’UNFD de Djibouti-ville, la journée internationale des femmes.
Outre le l’illustre parrain de cet événement annuel, la cérémonie commémorative de l’édition 2023 de cette journée a réuni sous une gigantesque tante érigée dans la cour intérieure du siège central de l’UNFD, la première Dame et Présidente de l’UNFD, Mme Kadra Mahamoud Haid, le Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, des membres du gouvernement dont la ministre de la Femme et de la Famille, Mme Mouna Osman Aden, le nouveau Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Dileita Mohamed Dileita, les parlementaires de la 9ème législature, des nombreux officiers supérieurs féminins issus des rangs de différents corps constitués, des représentants des corps diplomatiques et consulaires accrédités à Djibouti, des représentantes des organisations internationales dont la coordinatrice-résidente du système des Nations Unies, Emma Ngouan Anoh, des porte-voix d’associations féminines de la capitale et des régions de l’intérieur, ainsi que plusieurs autres personnalités publiques et anonymes.
Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes
Tout ce beau monde semblait adhérer au bien-fondé du thème retenu cette année par l’organisation des Nations unies dans le cadre de la célébration de la journée internationale des femmes : «Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes».
Il s’agit ici pour l’ONU et notamment pour son secrétaire général M. Antonio Guterres d’appeler les gouvernements, les activistes et le secteur privé à intensifier leurs efforts pour rendre le monde numérique plus sûr, plus inclusif et plus équitable.
En effet selon l’ONU, «si les femmes ne peuvent pas accéder à Internet et ne se sentent pas en sécurité en ligne, elles ne sont pas en mesure de développer les compétences numériques nécessaires et s’engager dans des espaces numériques, ce qui diminue leurs possibilités de poursuivre des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques».
De telles préoccupations universelles ont servi de fil conducteur au déroulement de la cérémonie d’hier matin. Après la lecture d’un verset du Saint Coran, suivie de la reprise en chœur d’hymne national par les personnalités publiques et simples anonymes, la cérémonie a pu débuter par des chants des artistes nationaux des artistes Dahabo Ali Bogoreh alias GEELO et Amina Farah Wabar qui ont toutes glorifié les progrès de la femme djiboutienne. Puis, un sketch en somali et en Afar interprété par des humoristes djiboutiens a enthousiasmé le public.
Après les animations, place aux discours…
Et en premier, celui de la coordinatrice du système des Nations Unies à Djibouti. Mme Emma Ngouan Anoh a réitéré au nom de toute l’équipe-pays des Nations Unies à Djibouti, son engagement «inébranlable à appuyer le peuple et le gouvernement de la République de Djibouti pour la réalisation de l’Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs, gages d’un avenir pacifique et prospère pour toutes et pour tous».
La secrétaire générale de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), Fatouma Moussa Abdi qui l’a suivi a mis l’accent sur l’écart persistant entre les sexes en matière d’accès au numérique. «Les femmes sont encore loin de profiter de toutes les opportunités du numérique au même titre que les hommes» a-t-elle indiqué avant d’ajouter que; «Dans la plupart des pays africains comme dans le nôtre, la fracture numérique varie d’un milieu à l’autre et semble très accentuée dans les milieux ruraux» et de retracer par la suite, les activités visant à promouvoir la femme djiboutienne, réalisées par son organisation.
Pour la ministre de la femme et de la famille, Mme Mouna Osman Aden «grâce à une volonté politique affirmée au plus haut niveau de l’Etat, notre pays est désormais arrimé à la dynamique mondiale concernant le développement du numérique»
«En 2021, 66,16% des adolescents djiboutiens utilisent les réseaux sociaux. Cette proportion est un peu plus élevée chez les filles avec 33,56% contre 32, 60% chez les garçons» a précisé la ministre Mouna Osman Aden. Le moment fort de cette journée a été l’allocution du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, lequel a d’emblée, du haut de la tribune officielle de cette journée, mis l’accent sur la place qu’occupe la femme djiboutienne dans notre pays et a rappelé que le rôle crucial qu’elles ont joué à la libération du pays et la mise en place d’un État djiboutien moderne.
Poursuivant son intervention, le président Guelleh a rendu hommage aux militantes de l’UNFD qui selon lui «n’ont cessé de porter et de promouvoir la cause de la femme djiboutienne ; une femme épanouie assumant, sans complexe, sa modernité tout en gardant sa spécificité culturelle et musulmane».
«Nous sommes fiers d’avoir pu préserver cet équilibre qui constitue, à nos yeux, la meilleure voie pour permettre à la femme djiboutienne d’envisager l’avenir en toute sérénité, confiante en ses capacités afin de relever les défis de la modernité» a ajouté le chef d’Etat djiboutien, M. Ismail Omar Guelleh.
Le Grand Prix du Chef de l’Etat de l’édition 2023…
Comme d’habitude, lors de la célébration de la journée internationale de la femme, l’occasion a été pour le président Guelleh de récompenser les plus entreprenantes parmi elles. Au cours de l’édition de cette année, le président de la République a attribué le prix honorifique à Mme Kadidja Ali Otobo, une obockoise qui s’est distinguée pour son militantisme depuis l’indépendance au sein du RPP. Mme Kadidja Ali a œuvré pour la paix et la cohésion sociale et notamment à travers la formation des jeunes filles et des femmes dans le domaine de l’artisanat et la culture.
Cette année, le second prix, celui de l’économique est revenu au groupement de femme ‘‘WANAG HAWALEY’’, pour la création à Douda d’une plage spéciale dédiée à l’épanouissement des femmes et des enfants. Il est à noter également que cette association féminine récompensée hier matin par le président de la république a réalisé de nombreuses activités de protection de notre environnement notamment avec le reboisement de la mangrove et la plantation de 1000 arbres à Douda.
Quant au prix social de l’édition 2023 de la journée internationale de la femme, il est revenu à l’Association ‘‘WOMEN FONDATION’’ de notre diaspora en Europe, pour ses activités sociales depuis 2017, notamment dans l’appui aux femmes vulnérables et des orphelins de notre communauté.
Rachid Bayleh