Deux athlètes djiboutiens ont couru hier l’épreuve du 5000 m, séries qualificatives au stade de France dans le cadre des JO de Paris. Aucun d’entre eux n’a pu passer cette étape. Une déception pour tout un peuple qui avait misé en dernier ressort sur l’athlétisme pour briller durant ces jeux. Eléments d’explication de cette débandade de nos athlètes.
Mouhyadin Abdi et Mohamed Ismail alias fatah étaient l’espoir de tout un peuple après l’élimination des participants djiboutiens dans les épreuves de natation et de judo. Tous les yeux étaient braqués sur cette course de 5000m à laquelle ils prenaient part. Ils ont couru et aucun d’eux n’a pu se qualifier pour la suite. La déception est grande, surtout que Fatah , champion d’Afrique en titre sur cette discipline, était donné favori pour s’imposer facilement. Mais la montagne a accouché d’une souris. Mouhyadin s’est classé 29e tandis que Fatah s’est retrouvé à la 15e place dans le classement général. Comment expliquer cette mauvaise performance de nos athlètes ? Les avis sont partagés. Pour l’entraineur national, Hassan Said, « cette mauvaise prestation est due à un rythme long de la course qui a trop duré et à brouillé tous les plans mis en place pour s’imposer. Les derniers 800m ont été décisifs et nos deux athlètes qui n’étaient pas dans la même série ont raté le coche. Et en plus il y avait cette pression et le stress d’un state archicomble qu’ils devaient gérer. »
Pour ce qui est de M. Said Ismail Hassan alias caoutchouc, le président de la fédération Djiboutienne d’athlétisme, il ne comprend pas la baisse d’intensité observé chez nos athlètes aux moments décisifs : « Ils avaient du mal à accélérer. Ils n’ont pas pu augmenter le rythme à la fin. Nous devons beaucoup travailler sur la vitesse », dit t-il. Professeur d’EPS au lycée français Josèphe Kessel, M. Farah Daher Barreh Houssein est un analyste sportif, surtout l’athlétisme dont il est spécialiste, il a bien voulu nous éclairer concernant ce résultat décevant de nos athlètes: « Vous savez, ce n’est pas seulement les entrainements qui amènent des performances, il faut mettre le paquet et être sérieux sur tout ce qui entoure le sportif, à savoir la psychologie, la physiologie et les équipements, etc. Le sport d’aujourd’hui ce n’est pas seulement une approximation. C’est devenu une science exacte. L’athlète doit être surveillé constamment et mis à l’abri de tout ce qui peut perturber sa concentration et son bien-être. A mon avis, notre pays a beaucoup à travailler sur ces domaines ».
Enfin pour cette internaute, « il est important de reconnaitre les efforts et le dévouement de nos athlètes. Chaque compétition est une opportunité d’apprendre et de s’améliorer dans l’avenir. »
Quoi qu’il en soit, la dernière chance pour notre pays demeure l’épreuve du marathon qui se déroulera le 10 août prochain. Avec la participation du seul athlète qui entrera en scène pour apporter un sursaut d’orgueil. Ibrahim Hassan, dit Ogass va peut être graver son nom dans l’histoire de l’olympisme. C’est tout ce que nous espérons. Rendez-vous samedi prochain.
Kenedid Ibrahim Houssein
Envoyé spécial aux JO de Paris