A l’instar de leurs congénères africains, nos adolescents et jeunes adultes représentent 50% de la population djiboutienne. Le poids démographique de nos moins de 25 ans soulève la pertinence d’une offre politique globale à la mesure des défis inhérents au développement de la jeunesse. La question était au centre des discussions entre les participants du forum sur la jeunesse qui s’est ouvert hier au palace Kempinski.

Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a parrainé hier, au palace Kempinski la cérémonie inaugurale d’un forum sur la jeunesse dont le thème central est : «  Adolescents et jeunes, acteurs du développement». Premier du genre au pays, l’événement y a regroupé la Première Dame et présidente de l’Union nationale des femmes de Djibouti (UNFD), Kadra Mahamoud Haid, des membres du gouvernement, des parlementaires, des responsables d’agences onusiennes, des  leaders de la société civile, des collectifs représentatifs des adolescents et des jeunes nationaux.

Les jeunes, acteurs du changement. Le forum a permis aux participants de tordre le cou aux idées reçues sur la jeunesse du continent noir que les afro pessimistes présentent généralement comme une bombe à retardement démographique. La nôtre n’échappe pas au cliché réducteur.  

A l’instar de leurs congénères africains, nos adolescents et jeunes adultes représentent 50% de la population djiboutienne. Le poids démographique de cette classe d’âge soulève la pertinence d’une offre politique globale à la mesure des défis inhérents au développement de la jeunesse.

Plus que de nobles intentions, il faut des actes concrets en faveur de l’épanouissement culturel, éducatif, professionnel, sportif, et social de nos moins de 25 ans. Le gouvernement djiboutien n’a pas à rougir de ses réalisations dans ce domaine vital. Sa priorité est dorénavant d’impulser l’émergence d’un nouvel état d’esprit dans la construction d’une citoyenneté inclusive.

Laquelle fait des jeunes des acteurs du changement.

Trêve d’angélisme : ce nouveau statut incite les élites et masses laborieuses au dépassement du paternalisme ambiant qui relègue les jeunes au rang d’assistés.

A charge aussi pour les principaux concernés de se muer en une force de propositions et d’innovations à même de peser dans les choix et prises de décisions, censés façonner notre devenir commun.

D’ailleurs, la question était  au centre des discussions entre les jeunes et experts, réunis hier au palace Kempinski.

« Les défis de la politique de la jeunesse sont immenses et pluriels », déclare le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh

C’est avec un grand plaisir et une immense satisfaction que je participe avec vous à ce forum dédié aux adolescents et aux jeunes.

L’occasion pour moi de rappeler la priorité que le gouvernement accorde à la jeunesse de notre pays. Cette priorité, comme vous le savez, se décline et se conjugue dans tous les domaines qui concernent notre jeunesse : l’éducation ; les loisirs, la formation mais aussi la santé ou encore l’emploi.

Dans tous ces domaines le gouvernement a pris beaucoup de mesures et réalisé beaucoup d’actions qui ont contribué à l’épanouissement de notre jeunesse. Je pourrais vous citer des avancées comme la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, le service national adapté, ou encore  le fonds de garantie pour la jeunesse. Ces mesures mais aussi beaucoup d’autres ont facilité l’insertion socioprofessionnelle des milliers de nos jeunes.

Toujours dans son souci de garantir à la jeunesse du pays un avenir prometteur, le gouvernement a restructuré certains départements pour coller au plus prés de leurs aspirations et besoins.

C’est pourquoi l’ancien ministère de l’éducation a été transformé en un grand ministère de l’éducation et de la formation. Le gouvernement cherche aussi à établir des synergies entre les différents départements ministériels comme celui de la jeunesse et de l’éducation, toujours dans le but de construire une offre politique globale qui soit à la hauteur des défis auxquels est confrontée notre jeunesse.

Ces défis sont immenses, ces défis sont pluriels. Car il s’agit de la santé de nos jeunes, de l’éducation de nos jeunes, de la formation de nos jeunes, de l’insertion socio-professionnelle de nos jeunes. L’épanouissement des nos adolescents et de nos jeunes se joue  en plusieurs actes et en plusieurs volets.

Le gouvernement a la responsabilité politique de créer les conditions de cet épanouissement. C’est ce qu’il s’efforce de faire. En restant toujours, à l’écoute de ceux et celles qui sont dépositaires de notre avenir et de notre développement. C’est pourquoi le forum comme celui-ci constitue un espace de débat, d’échange et de concertation le mieux approprié pour donner à notre jeunesse des opportunités de s’exprimer, aussi bien sur les problématiques qui les concernent directement que  sur les autres questions d’intérêt général et collectif.

Car nous ne devons pas négliger le regard et la perception de la jeunesse sur l’actualité et surtout sur notre avenir. Car le plus souvent, il s’agit d’un regard neuf et d’une perception originale.

Pour un pays comme le notre où les jeunes constituent 50% de la population, cette jeunesse doit être considérée comme un atout majeur pour notre développement et notre avenir.

Cette jeunesse doit être considérée comme une ressource et comme un capital humain à valoriser. Nous devons faire en sorte que ces potentialités ne soient pas la proie des fléaux tels que la délinquance, la déperdition scolaire ou encore le chômage.

La meilleure façon d’éviter ces pièges, et de faire éclore ces potentialités, c’est bien sûr l’éducation et la formation.  Cette responsabilité, le gouvernement l’assume pleinement. C’est pourquoi l’éducation pour tous est devenue une réalité aujourd’hui, aussi bien dans nos villes que dans nos régions. C’est pourquoi aussi le gouvernement a lancé une politique de formation en adéquation avec les réalités du marché du travail. Cette politique, en accord avec la vision 2035 commence à porter ses fruits.

La force vive d’un pays comme le nôtre, c’est surtout sa jeunesse. C’est une force de proposition, c’est une force d’innovation, c’est aussi une force d’action. En effet, qui mieux que les jeunes eux-mêmes connaissent leurs désirs et leurs aspirations ? Qui mieux que les jeunes eux-mêmes peuvent se projeter vers leur destin et vers leur avenir ?

Notre responsabilité à nous, c’est d’intégrer ces désirs et ces aspirations dans le projet de société que nous voulons pour notre pays. C’est la seule façon d’éviter de creuser des fossés intergénérationnels. C’est la seule façon aussi de construire une citoyenneté inclusive qui sert de socle à l’identité nationale.

A vous qui représentez aujourd’hui la Jeunesse, sachez que vous incarnez aussi le futur. Et à ce titre, sachez que vous êtes l’espoir sur lequel repose notre avenir commun.

Et dans un monde en perpétuel transformation et en perpétuel challenge, c’est votre capacité d’invention et d’innovation qui fera la différence. Car avec la mondialisation et l’économie numérique, un nouveau monde s’offre à nous. Avec des nouvelles réalités et des nouvelles exigences. Et c’est parce que vous serez les acteurs de ce changement que notre pays continuera sur le chemin de son développement.