Pour plus de précision sur cette PME, nous avons interviewé son patron M.Fayçal Djama Robleh qui nous parle de son entreprise, de sa genèse et de ses objectifs.
La Nation : Au tout début qu’est-ce qui vous a inspiré à investir dans la création de cette fabrique de craies et de stylos et non autre chose ?
Fayçal Djama Robleh : Au début ce qui m’avait inspiré était dès ma jeunesse, c’est ce que je pensais toujours créer ma propre entreprise au vu et au su de la demande d’emplois qui augmentait de jour en jour, bref du chômage qui accable beaucoup d’entre eux. J’avais beaucoup d’amis qui étaient des enseignants qui utilisaient cette matière d’écriture de tableau. A cet effet, j’avais décidé de créer une unité de fabrication des craies scolaires, dans le but d’accompagner au cours de leur carrière avec des craies de bonne qualité. Mais également de pouvoir créer soi-même des activités génératrices de revenus. Et sachez que les structures ou moules de production des craies ne sont pas si chères.
La production de craies de votre fabrique peut-elle satisfaire la demande nationale ?
Pour le moment et depuis longtemps, nous arrivons à fournir une quantité de craies suffisantes de toutes les couleurs à l’ensemble des écoles de base du pays. Je remercie le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle de nous avoir donné cette opportunité de privilégier notre production de craies pour ses écoles. Il contribue beaucoup à la viabilité de notre petite et moyenne entreprise.
Après ces unités de production de craies et de stylos, vous aviez mis en service deux petite fourgonnettes de marque TATA et vous étiez le premier assajog à le faire. De votre initiative vous aviez inspiré vos concitoyens régionaux à faire de même et actuellement plus de 200 véhicules communément appelé « Kouri-Kouri ou Bajaj» assurent le transport en commun de la ville d’Aska. Qu’en dites-vous ?
Comme vous avez remarqué la ville d’Ali-Sabieh s’agrandit rapidement avec le temps et avec un rythme remarquable donc le besoin de mettre en œuvre des moyens de transport en commun reliant tous les coins et recoins de la ville s’avéraient de plus en plus nécessaire. De mon initiative se sont inspirés de nombreux jeunes qui ont acquis leur propre véhicule, aujourd’hui, et ainsi quitté les affres du chômage. Comme on dit chez nous, il faut montrer l’exemple pour que le reste te suive. C’est ce que j’avais fait et ce fut une belle opportunité génératrice de revenus pour tout le monde. Je suis fier de ce premier pas que j’avais fait en 2017. Aujourd’hui, quand je vois tous ces véhicules d’origine indienne utilisés dans le transport en commun, je me réjouis et je me considère comme le premier créateur de moyens de transport de ce genre.
A combien s’élève la quantité de balais fabriquée ? Suffit-elle à la demande nationale ?
Nous avons mis en service une unité production des balaies le mois de Février dernier. Je suis vraiment très confiant et nous produisons 100 pièces à 200 pièces par jour. Et déjà nous avons remarqué que la demande augmente et cela nous incite à augmenter la production de balais de toute sorte. Et cette entité a été inaugurée par le premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed lors de sa tournée régionale à Ali-Sabieh. Le chef de la primature était accompagné par des membres du gouvernement et de l’Assemblée Nationale qui ont tous applaudi à la création de cette entité de production de balais. Sur place, ils ont pu assister en direct à la production de ces produits de ménage ou de nettoyage. En matière de qualité, nos balais n’ont rien à envier à ceux importés de l’extérieur.
Avez-vous exporté une de vos différentes productions.
Et laquelle ?
Malgré la conjoncture actuelle que traverse le monde entier pour cause de la pandémie de la Covid 19, nous allons bientôt démarrer la phase 2 de notre production de balais c’est-à-dire produire une quantité conséquente et tenter d’exporter vers les pays voisins ou bien s’implanter dans ces mêmes nations dans le futur.
Quels Conseils à vos compatriotes djiboutiens pour qu’ils investissent dans la création des petites et moyennes entreprises, des petites entités de production de produits de toute sorte ?
Notre président son excellence M. Ismaël Omar Guelleh, conseille aux jeunes diplômés de notre pays de s’atteler à la création de leur propre entreprise.
A cet effet, différentes institutions comme FDED/GUICHET UNIQUE /Centre de Leadership de entrepreneuriat, /FOND DE GARANTIE facilitatrices sont créées pour les accompagner dans leur initiative. Je vais leur dire n’ayez pas peur d’investir dans des domaines qui ne demandent pas des sommes colossales.