Nous vous présentons, dans son intégralité, le vibrant discours du Président Ismaïl Omar Guelleh prononcé à l’occasion de son investiture par son parti : le RPP.

« Louange à Dieu que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons,

Mesdames et Messieurs les congressistes

Mes chers compatriotes

Aujourd’hui, à l’occasion de ce congrès durant lequel vous venez de me renouveler votre confiance en m’investissant une nouvelle fois, je voudrais m’adresser à toutes les Djiboutiennes et à tous les djiboutiens.

 Je tiens à dire à chacun d’eux, partisan ou non, que ce que j’ai toujours entrepris pour notre pays, notre République, cette demeure qui nous abrite, je l’ai toujours fait avant tout pour le bien de tous.

Garantir notre souveraineté, sauvegarder la paix et la sécurité, rechercher le progrès et le développement par tous les moyens ont, toutes ces années, guidé mon action.

Quant à mes convictions, vous les connaissez, ne pas transiger sur l’unité nationale, le vivre-ensemble sans quoi rien n’arrive et rien n’est possible.

Comme je l’ai dit, un pays c’est comme une maison. Cela se construit sur des fondations qui se doivent d’être les plus solides possibles afin de permettre à chaque génération de continuer à bâtir, toujours plus haut. Ces fondations sont nos valeurs communes, celles qui garantissent à chaque Djiboutienne et Djiboutien, sa place à part entière dans la société.

Les projets de sociétés, sont, quant à eux, comme ces briques qui forment les murs.

Dans le Rassemblement Populaire pour le Progrès, notre projet politique se veut un foyer, large, accueillant, aux fondements solides : un foyer qui rassure.

Un foyer rassurant par les valeurs qu’il défend, rassurant par la constance de ses dirigeants et qui laisse à chacun, grâce au respect du pluralisme, le soin d’apporter sa pierre à l’édifice.

Notre plateforme politique, par ses idées, par sa base populaire, a aussi façonné notre pays. Notre engagement a produit des réformes économiques et sociales importantes qui ont toujours eu à cœur de traduire et de donner forme aux aspirations de notre peuple.

Que ce soit l’éducation supérieure, la formation, l’accès au travail, l’accès à la propriété, au logement, l’augmentation du pouvoir d’achat et dans bien d’autres domaines, nous travaillons inlassablement à la quête de solutions pour proposer et bâtir des lendemains meilleurs. 

Car ce qui nous caractérise auprès de nos concitoyens, c’est l’action et non pas le verbe et la parole!

 Mes chers concitoyens,

 Nous savons depuis fort longtemps à quel point la paix est fragile, à quel point la stabilité peut être menacée du jour au lendemain par le fanatisme et la haine. Nous le voyons chaque jour dans notre région mais plus récemment aussi dans certaines démocraties que l’on croyait inébranlables. 

Nous avons connu la violence du colonialisme, les tensions fratricides. Aujourd’hui, face à ceux qui cherchent à se réinventer à travers leurs opinions mortifères, nous disons que, ici dans la Maison Djibouti, nous n’aurons jamais de temps à perdre dans le ressentiment.

La Maison Djibouti est Amour. La Maison Djibouti est Paix. Elle est un havre de douceur pour ses enfants et un refuge pour tous ceux qui sont à la recherche d’un répit.

Je voudrais ici rendre un hommage appuyé à son excellence feu El Hajj Hassan Gouled Aptidon, père de notre Nation, qui nous a insufflé ce caractère à une période charnière de notre Histoire. 

Il nous laisse ce précieux leg et cette leçon qui prévaut pour tout Homme d’Etat de ce merveilleux pays, que le plus grand chantier est celui de veiller à la stabilité, de protéger les institutions et de sauvegarder l’intégrité des frontières. 

Car si chaque djiboutienne et djiboutien mérite le meilleur que peut lui offrir son pays, il est un devoir sacré de lui assurer la paix et la sécurité; sans cela rien de bien ne peut se concrétiser. 

Pour ma part, cette leçon est devenue un viatique, celle de consolider cette Unité Nationale garante de notre vivre ensemble tout en m’attelant à faire de Djibouti un pays émergent, avec une économie prospère et des opportunités pour tous.

 Mes chers concitoyens,

 Quarante ans dans la vie cela peut paraître long mais ce n’est rien à l’échelle d’un pays, au temps qu’il faut à le construire ; au temps et à l’énergie qu’il faut à ériger, à partir de rien, des infrastructures, développer des secteurs sociaux auparavant démunis, à se défaire des influences étrangères pour garder sauf notre libre-arbitre et à tracer notre propre chemin dans une région troublée.

Notre impatience de voir le grand développement arriver et s’installer ne doit pas cependant déprécier nos efforts et nos progrès. Au contraire, nous devons être fiers de notre capacité à agir et à accomplir ensemble. 

Notre avenir dépendra de notre appétence pour le travail et l’effort, de notre concordance dans ce qui est essentiel à nos yeux en tant qu’individu et en tant que peuple.

Pour notre jeunesse, nous continuerons à nous mobiliser, à travailler plus durement, à multiplier les projets pour créer plus d’opportunités d’emploi, pour lui  assurer des logements décents et une énergie pérenne à des prix abordables.

Si nous voulons solidifier les acquis et sauvegarder notre République, il nous faudra également continuer à travailler sur les deux grands chantiers que sont la gouvernance et la consolidation de nos institutions pour que nul ne puisse menacer les fondements de notre Nation. 

L’année qui vient de s’écouler malgré la difficulté qui l’a caractérisée a démontré la résilience de notre pays.

Notre économie, les valeurs d’unité et de solidarité de notre République, nos jeunes institutions dont le ministère de la solidarité, l’assurance maladie, la faculté de médecine et l’institut supérieur des sciences de santé de Djibouti dont sont issus les soignants qui sont intervenus en première ligne dans la lutte contre la pandémie, bref, tout ce que nous avons patiemment bâti ensemble, ont pu être mobilisé comme ressource pour soutenir les djiboutiens dans cette épreuve.  

C’est dans les moments de difficulté que se révèlent les Etats et les institutions. Qu’ensemble nous y soyons parvenus, c’est un Espoir et un signal que tous nos sacrifices ne sont pas vains et que très bientôt nous cueillerons les fruits de notre labeur.

 Je pense que notre jeunesse l’a compris et l’a montré en se mobilisant de manière aussi massive et impressionnante le 17 décembre dernier.

 Mes chers concitoyens

 Être appelé à la responsabilité par la jeunesse djiboutienne n’est pas une chose que je prends à la légère. J’ai toujours, depuis ma propre jeunesse, servi notre pays sans jamais dévier dans l’amour et la reconnaissance que je lui porte. Cependant avec le poids des années et l’expérience du pouvoir, vient le temps de la réflexion et de l’analyse. 

Néanmoins lorsque les jeunes djiboutiennes et djiboutiens ont fait part de leur souhait de me voir continuer à leurs côtés je n’ai pas pu les décevoir.

 Ils ont demandé du leadership et une vision du Djibouti que nous partageons, que nous proposons. Si à l’issue du scrutin à venir, ils concrétisent, par leurs voix, la confiance qu’ils souhaitent placer en moi, je répondrais avec le dévouement et la hauteur qui sied.

 Je répondrais également avec le courage nécessaire à prendre les actions qu’il faut, sans faillir.

Vive la jeunesse de notre pays

Vive Notre parti et les forces de notre Alliance,

Vive la République

Vive Djibouti !