Une équipe du ministère du Travail, chargé de la Reforme de l’administration, conduite par l’inspecteur général du travail, Abdi Idleh Farah, a sillonné mardi et mercredi la région d’Ali-Sabieh dans l’optique de faire prévaloir les droits des employés.
Celle-ci était composée des membres issus des rangs respectifs de l’inspection générale du travail et des lois sociales (ITLS), de l’agence nationale, de la formation et de l’insertion professionnelle (ANEFIP), et de la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).
Les uns et les autres ont entrepris des contrôles inopinés sur le respect des droits des travailleurs au sein des sociétés employeuses localisées dans cette région.
Cette vérification conjointe des principales institutions du marché du travail s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de l’objectif 8 des objectifs de développement durable (ODD) qui porte sur le travail décent et la croissance économique. Autrement dit, il s’agit d’offrir aux travailleurs des emplois leur permettant d’échapper à la pauvreté.
A ce titre, le contrôle est par excellence le moyen qui vise à garantir l’effectivité de l’application correcte des normes du travail pour assoir le travail décent, conformément au code du travail de Djibouti. Par ailleurs, le but de ce contrôle consiste à sensibiliser les sociétés, rassurer l’ensemble des travailleurs de la région sur l’existence d’un dispositif étatique qui veille au respect de la législation du travail sur tout l’étendue du territoire national.
Dans cette optique, les contrôleurs du ministère du Travail ont effectué des visites successives sur le terrain. De la cimenterie d’Ali-Sabieh, de l’hôpital régional de la ville, des lieux de commerce, des locaux des ONG dans les camps des réfugiés d’Ali-Addé jusqu’aux champs d’agriculture sis au grand-Barra pour ne citer que ceux-ci. Ils ont fait immersion dans les sièges des différentes sociétés étatiques, des entreprises privées ou d’autres employeurs (ONG ou particuliers). Partout, les contrôleurs de l’inspection générale du travail et des lois sociales et leurs accompagnateurs se sont longuement entretenus avec les travailleurs et leurs employeurs.
De leurs entretiens avec ceux-ci, ils ont pu s’enquérir du degré d’application du code de la législation du travail. Parfois, les membres de l’équipe conjointe de l’ITLS, de l’ANEFIP, et de la CNSS ont des réunions avec les responsables des services employeurs en leur rappelant la nécessité absolue de se conformer aux lois régissant le code national du travail.
« À travers cette compagne de contrôle qui s’inscrit dans le cadre des prérogatives du MTRA, le principal objectif est d’asseoir la promotion des bonnes pratiques des relations professionnelles saines : encourager le cadre du travail décent, créer et pérenniser une culture de climat stable et saine dans tout ce qui se rapporte à la relation de travail », a expliqué l’inspecteur général du travail, Abdi Idleh Farah, au micro de la presse locale.
« En tout lieu où s’exécute une relation de travail proprement dite, les institutions de l’administration du travail, en particulier l’inspection Générale du travail, seront toujours présentes pour relever tout écart ou manquement par rapport aux dispositions textuelles relatives aux conditions du travail et préconiser également des mesures correctives», a-t-il ajouté.
Des propos qui mettent en exergue la volonté du gouvernement à renforcer le contrôle des institutions du marché du travail, la bonne gouvernance du marché du travail, et la régulation de la relation de travail.
A première vue, ces contrôles inopinés ont certainement rassuré beaucoup plus les employés que leurs employeurs dans la région d’Ali-Sabieh. Il importe maintenant de les généraliser. Bref, il faudra les mener à intervalles réguliers sans la moindre complaisance ni passe-droit partout dans le pays.
Ali Ladieh Ismaël